Urd : la justice confirme l’élection de Gouagnon Coulibaly à la tête du parti et somme le Pr. Salikou Sanogo de faire la passation de service

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Le tribunal de grande instance de la commune V, dans son jugement du 04 avril, reconnaît la légalité du congrès extraordinaire de l’Union pour la République et la démocratie (Urd) du 16 janvier dernier et confirme l’élection de Gouagnon Coulibaly à la tête du parti de la poignée de main. Le Pr. Salikou Sanogo bénéficie de 72 heures pour faire la passation sous peine de payer une amende de 500 000 FCFA par jour.

C’est désormais Gouagnon Coulibaly qui préside aux destinées de l’Union pour la République et la démocratie (Urd). Son élection à la tête du parti de la poignée de la main, lors du congrès extraordinaire du 16 janvier dernier, vient d’être confirmée par la justice.

Le tribunal de grande instance de la commune V du district de Bamako ordonne au vice-président, Pr. Salikou Sanogo, qui présidait jusqu’ici le parti depuis le décès prématuré du très regretté Soumaïla Cissé en décembre 2020, de passer la main.

La décision de justice ordonne au Pr Sanogo, précédemment président par intérim du parti, de procéder à la passation de la présidence du parti dès le 3e jour de la notification de ce jugement sous astreinte de 500 000 par jour de retard. Tout en reconnaissant la légalité du congrès extraordinaire tenu le 16 janvier, la justice autorise Gouagnon Coulibaly à accéder au siège du parti, et annule les décisions de suspension et de radiation de certains cadres du parti de la poignée de main datées du 05 février dernier. Ce jugement souligne un membre du parti fait suite au refus catégorique de Pr. Salikou Sanogo et ses amis de procéder à la passation depuis le congrès extraordinaire du 16 janvier.

Le clan Salikou Sanogo va faire appel  

Du côté du vice-président Sanogo, on affirme que rien n’est perdu et que celui-ci demeure toujours le président par intérim du parti de la poignée de main, malgré la décision de justice.

Dans un communiqué daté du lundi 04 avril, le secrétaire général du parti, Daouda Touré, informe que « (qu’il existe) les voies de recours appropriées contre la décision du tribunal à l’effet de permettre à la Cour d’Appel de Bamako de réexaminer le dossier ».

En attendant, souligne le communiqué, l’ancien ministre de l’Education nationale continuera à « présider les destinées (sic) du parti jusqu’à une décision définitivement exécutoire ». Par la même occasion, le secrétaire général du parti rappelle que les informations judiciaires ouvertes contre Gouagnon Coulibaly et autres pour faux et usage de faux devant le juge d’instruction du 9e cabinet du tribunal de grande instance du tribunal de la commune III se poursuivent normalement.

Abdrahamane SISSOKO

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