URD : Gouagnon Coulibaly et ses proches donnent la réplique à l’autre clan

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L’Union pour la République et la démocratie, sous la houlette de Gouagnon Coulibaly, a donné mardi 8 février un point de presse au palais de la culture. Il était question de la vie du parti. Ce point de presse intervient quelques jours après des exclusions et suspensions prononcées par le clan URD porté par Pr. Salikou Sanogo.

En plus du président, plusieurs cadres, en l’occurrence Abdrahamane Diarra, Kalilou Samaké, Coulibaly Kadidia Samaké, Amadou Diadjiri Cissé, étaient présents à ce point de presse.

Pour rappel, un congrès extraordinaire du parti a été tenu le 16 janvier 2022 à Bamako. À l’issue duquel, Gouagnon Coulibaly a été élu nouveau président du parti de feu Soumaïla Cissé.

Selon les organisateurs de ce congrès, il a été élu conformément aux textes du parti, notamment l’article 58 des statuts, avec la participation de 98% des sections de l’intérieur, soit 54 sections sur 55, et 61% des sections de l’extérieur, soit 24 sections sur 39. Il a aussi vu la participation de 1110 délégués, expliquent les conférenciers.

Le samedi dernier, plusieurs cadres proches de Gouagnon Coulibaly ont été sanctionnés à l’issue d’une réunion tenue par le clan de Pr. Salikou Sanogo qui se dit seul légitime à parler au nom de cette formation sur l’échiquier politique malien.

Ces sanctions sont prononcées contre une trentaine de cadres dont 11 radiés et 19 suspendus. Parmi les radiés, nous pouvons citer entre autres Gouagnon Coulibaly, Coulibaly Kadidia Samaké, Amadou Diadjiri Cissé. Alors que Demba Fané, Abdrahamane Diarra, Mamadou Hawa Gassaba, Abdou Wahab Berthé … sont parmi les suspendus.

« Comment accepter et admettre que cette minorité dépourvue de qualité s’enferme dans une salle face à elle-même pour décider de mesures d’exclusion et de suspension contre des cadres éminents du parti, qui ont consenti des sacrifices énormes pour l’URD, au mépris des dispositions des articles 72, 73, 74, 75 et 76 du règlement intérieur ? » s’interrogent les conférenciers.

Pour eux, cette minorité est dépourvue de toute légitimité et agit en toute illégalité au nom du parti. « Nous n’avons jamais parlé d’exclusion. C’est eux qui le disent », affirment-ils. Selon eux, Salikou Sanogo reste toujours le 1er vice-président du parti.

Par ailleurs, Gouagnon Coulibaly et son clan affirment que cette attitude est une manœuvre grotesque et ne saurait tromper personne. « Elle procède d’une volonté manifeste de casser le parti, de freiner son rythme d’ascension en l’engageant dans une procédure contentieuse potentiellement ruineuse pour son image et sa réputation », ajoutent-ils.

Pour rassurer les militantes et militants du parti, les conférenciers soutiennent que le bureau exécutif national du parti, sous la direction de Gouagnon Coulibaly, ne se laissera jamais distraire des objectifs du parti.

« Ce bureau ne ménagera aucun effort pour protéger les intérêts du parti contre les usurpateurs », déclarent-ils. Enfin, Gouagnon Coulibaly demande à toutes les militantes et tous les militants du parti de rester mobilisés.

Mantan Koné

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