Le Bureau national de l’URP était face à la presse, le samedi 14 mai, à Hamdalaye ACI. Le Président du parti, Modibo M. Soumaré, s’est prononcé sur un certain nombre de préoccupations de l’actualité nationale, allant de la gestion de l’école aux élections de 2012, avant de fustiger la corruption en politique. Il était entouré du Secrétaire général du parti, Boubacar Amadou Sidibé, et de son adjoint, Zourkoufouli Maïga
Dans sa déclaration liminaire, le Président Modibo Soumaré s’est tout d’abord réjoui de la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement supérieur, survenu la semaine dernière. Avant de recommander vivement une trêve patriotique pour sauver l’année scolaire et souhaiter la mise en place d’un panel de discussions qui devrait entendre toutes les parties et rendre ses conclusions fin septembre.
S’agissant de l’organisation des élections de 2012, I’URP recommande que tout soit mis en oeuvre pour que les élections soient transparentes, crédibles et incontestables. Pour ce faire, l’URP propose d’établir le fichier électoral sur la base des données issues du RAVEC.
Concernant sa participation aux élections de 2012, le Bureau politique a décidé de renvoyer la question au Congrès qui se tiendra en décembre 2011. Mais il tient déjà à annoncer sa préférence pour la participation effective du parti à l’élection présidentielle et à toutes les autres échéances qui suivront. S’agissant des grandes réformes en vue, l’URP propose que les textes soient mis à la disposition de la classe politique et que des discussions sérieuses soient menées pour déterminer la voie à suivre.
S’agissant de la situation sécuritaire au Mali, le parti recommande le renforcement de la coopération sous-régionale, pour pacifier la bande sahélo-saharienne. Aussi exhorte-t-il le gouvernement à mieux communiquer avec les représentations diplomatiques dans notre pays sur la question.
Sur le problème de l’AMO, l’URP regrette le déficit criard de communication, ainsi que le manque de concertation des acteurs de la santé. Aussi en appelle-t-il à un dialogue franc avec la CSTM et recommande fortement que le droit du patient à choisir librement son médecin traitant soit respecté, de même que l’implication des acteurs-clés de la médecine privée au Mali.
Au plan régional et international, s’agissant de la crise dans les pays arabes, l’URP estime que la démocratie est une voie raisonnable de gestion de nos pays, dans la paix et dans le dialogue. Toute répression des manifestations pacifiques ne peut que radicaliser les revendications et les moyens d’expression. Enfin le Bureau national de l’URP tient à réitérer sa solidarité avec les peuples haïtien, japonais, américain et espagnol, qui ont subi des dommages importants suites à des phénomènes naturels (tremblements de terre, tsunami, cyclones, tornades) et les peuples libyen, syrien, tunisien et égyptien, pour les nombreux morts et blessés des conflits politiques.
Enfin, pour le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, l’URP se félicite du dénouement heureux de la crise et exhorte le peuple ivoirien à un sursaut national.
Pierre Fo’o Medjo