Union de la classe politique et de la société civile pour sauver le Mali : L’Adps trouve la bonne formule

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A l’initiative de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (Adps), excepté la Coordination des associations patriotiques du Mali, (Copam) tous les regroupements politiques post coup d’Etat et les organisations de la société civile, ainsi que les pères-fondateurs du Mali, se sont donné la main autour d’une table-ronde. L’objectif principal était de taire les divergences partisanes afin de signer un manifeste national pour dire non à la médiation du Burkinabé Blaise Compaoré et récuser la plateforme politique d’autodétermination du Mnla. C’était le 1er décembre à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako.

 

Soumana Sacko

A la croisée des chemins avec des autorités de transition qui ont laissé échapper le contrôle politique et diplomatique du processus de sortie de crise, notre pays fait l’objet de quatre menaces  enchevêtrées les unes aux autres. Il s’agit du danger contre la démocratie; le péril sécessionniste remettant en cause l’intégrité nationale territoriale et l’unité nationale; la menace intégriste sapant la laïcité de l’Etat et les fondements de la République,  et   la menace terroriste. C’est pourquoi, l’Adps a jugé urgent l’union sacrée de tous les fils du pays afin de sauver la nation malienne. Ainsi, elle a organisé la présente table-ronde qui a regroupé la  classe politique et les organisations de la société civile qui ont la lourde responsabilité de libérer le nord du pays.
La présente journée a été consacrée à l’adoption de la conduite à tenir pour faire bloc aux parrains de la division du Mali. Pour se faire, les participants ont passé au peigne fin les questions comme: la plateforme politique du Mnla; le calendrier des élections; la médiation du Burkina Faso et les négociations avec le Mnla et Ançardine.
Le projet de manifeste de l’Adps, l’initiateur de l’évènement qui s’articulait  autour de quatre engagements cardinaux et destiné à servir de source d’inspiration tant pour les pouvoirs publics maliens que pour la communauté internationale, a obtenu l’adhésion de tous les participants. Il s’agit notamment du rejet de  la Plateforme politique d’autonomie du Mnla qui n’est qu’ une déclaration déguisée d’indépendance sur fond de racisme, par une minorité non élue menée par des dignitaires de cette République qu’ils ont trahie et de déserteurs de l’Armée nationale dont le sort doit être réglé par le Code de justice militaire.
Cependant, sur ce  point, les participants ont manifesté l’intérêt qu’’is accordent à l’approfondissement de la décentralisation, conformément au principe de libre administration des collectivités tel que prévu à l’article 70 de la Constitution, à l’exclusion de toute formule de Fédération ou de Confédération. Le présent manifeste condamne toute proposition d’organiser des élections avant la libération totale des régions du Nord et le retour de l’Administration et de l’Armée malienne. Car organiser les élections uniquement dans les régions sud du pays reviendrait à consacrer en droit la partition du pays, à renforcer l’enracinement des forces d’occupation, à prolonger le martyre des populations du Nord et alimenter la campagne pernicieuse de discrédit de la classe politique.
Toutefois, les préparatifs des élections doivent se poursuivre avant la libération totale des régions du nord suggère la table-ronde. En outre, les panélistes ont formellement rejeté  toute tentative de négociation et tout dialogue avec le Mnla et Ançardine. Car ce sont des mouvements tribalistes, esclavagistes, terroristes, intégristes  et racistes qui ont fait alliance avec Aqmi et Mujao. Ils ne sont pas représentatifs des Touaregs du Nord du Mali et les Touaregs eux-mêmes sont minoritaires au sein des populations du Nord. Ainsi, les panelistes ont demandé  aux pouvoirs publics de lancer sans délai des mandats  d’arrêt internationaux contre les dirigeants du Mnla et d’Ançardine, pour s’être rendus coupables de graves violations des droits humains, de violences indicibles, surtout contre les femmes, les enfants et les personnes âgées, ainsi que de crimes de guerre contre l’humanité dans les régions du Nord.
S’agissant de la médiation du Président Burkinabé, Blaise Compaoré, les participants ont vivement dénoncé la conduite. Sur ce, ils ont rejeté la médiation du Burkina Faso. Car non seulement celui-ci n’arrive pas à faire la différence entre un médiateur et un négociateur, mais aussi, il prend effet et cause pour le Mnla. Les participants ont également refusé l’idée de la tenue des élections avant la libération des régions occupées et ont ensuite demandé au gouvernement transitoire d’éviter toute  négociation avec le Mnla et Ançardine.
Aux termes des échanges, les  délégués, des regroupements politiques et des organisations faîtières de la société civile ont fait des amendements au manifeste proposé par l’Adps qui sera validé et signé le samedi 08 décembre.
Mais avant cela, la rencontre du samedi a été sanctionnée par une déclaration commune   condamnant les propos démobilisateurs de M. Romano Prodi, envoyé spécial des Nations Unies au Sahel et le rapport tendancieux de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’Onu.  Partant, les  panelistes ont invité les autorités de la transition, la Cédéao, l’Union Africaine et tous les autres partenaires extérieurs à  resserrer  les rangs pour obtenir l’adoption urgente d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies autorisant sans délai le déploiement des forces de soutien à l’armée malienne, en vue de la libération immédiate du Nord du Mali.
Rappelons que la présente table-ronde décide d’organiser avant la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, un meeting unitaire des regroupements politiques et de la société civile, pour réaffirmer d’une même voix la détermination du peuple malien à restaurer sans condition l’intégrité territoriale et l’unité nationale.
Oumar KONATE

 

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7 COMMENTAIRES

  1. Que ce qui arrivez au maliens on ne négocier pas , Que ce que l`armée attend est les patriote comme vous au Lieu de reste boire le café de TIM HORTON`S ICI Au Canada Allez au front , parler parler écrit sur le forum ne vas PAS libéré le nord

    Eh arrête d`insUlter les gens si ce ne pas l`Algerie aujourdhuit Bamako est sous occupation de AQMI-ANSSAR ADINE -ET ASSAR ASHARIAA, Faite beaucoup Attention l`algerie a toujours été du cote du Mali elle est aujourdhuit au cote du Mali
    A bon attendaire Salue

  2. Zou est vraiment l’un des digne fils de ce pays qui a la tête sur les épaules. Pas de brouhaha!!!ni de tapages comme les autres. En tout cas, le temps nous dira… Zou sera un jour le président de la république de ce pays. Nous vous soutenons monsieur Zou. Un homme serein, discret mais avec beaucoup de talent..

  3. Je pense que le Rubicon a été franchi enfin par un regroupement que je dirais digne de ce nom. Nous attendons maintenant que l’armée Malienne en fasse autant pour un sursaut national dans les tous prochains jours. Merci Zou.

  4. Bonjour,
    J’ai lu le souhait de l’ADPS (Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise) de trouver les conditions idoines pour créer l’unité, de pensée et d’action, la plus large possible pour sortir de la crise au Mali.

    Je partage deux points : le REJET de la plateforme du MNLA et le REJET d’organiser des élections avant la libération totale du Nord Mali.

    Concernant les deux autres points (refuser toute négociation et dialogue, avec le MNLA et Ansar Dine, et récuser le médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré), il y a PLUS D’AVANTAGES A LES ACCEPTER (en continuant la négociation avec le MNLA et Ansar Dine avec la médiation de Blaise Compaoré) QU’A LES REFUSER comme le propose l’ADPS.

    La priorité, comme vous le savez tous, est la restauration de l’intégrité territoriale et de l’unité.

    Mais, de quelle façon ? EN METTANT EN ŒUVRE QUELLE (S) SOLUTION (S) ?

    INCONVÉNIENTS DE NE PAS RECOURIR AUX NÉGOCIATIONS ET DE CHANGER DE MÉDIATEUR

    Si un autre médiateur remplace Blaise Compaoré, un temps énorme s’écoulera avant d’avoir les premiers résultats. En plus, ce changement divisera les Maliens car certains ne voudront pas qu’il ait lieu, ce qui va encore empirer la crise.

    Faire la guerre contre les groupes, MNLA et Ansar Dine, et ensuite négocier contribuera à la spirale de violence et d’insécurité et risque d’empêcher la réconciliation nationale et la restauration de l’unité.

    Ce qui rendra difficile la coexistence pacifique entre les différentes communautés, même si elles ont l’habitude de vivre ensemble.

    AVANTAGES DE LA NÉGOCIATION SANS CHANGER DE MÉDIATEUR DE LA CEDEAO

    L’acceptation de la négociation doit permettre à tous les Maliens de s’entendre sur une sortie durable de la crise.

    Pour autant, l’impunité, doit-elle être acceptée ? NON. Ceci sera nouveau par rapport aux accords liés aux rebellions passées.

    L’acuité de la crise au Mali et les souffrances qu’elle induit sur les populations exigent d’aller vite pour abréger ces souffrances.

    Comme le médiateur de la CEDEAO pour la crise Malienne, Blaise Compaoré, connait déjà le dossier et venant juste de convoquer une réunion entre le Mali et les groupes armés, MNLA et Ansar Dine, pour les préliminaires de la négociation, s’il continue la médiation, il obtiendra les premiers résultats rapidement.

    Si la médiation se fait de façon partiale, les Maliens auront le temps de le dénoncer dès les premières rencontres entre les parties prenantes pour la négociation.

    Pour le moment, le MNLA et Ansar Dine ont fait savoir qu’ils veulent négocier : Attendons de voir.

    Le Mali, à travers sa commission aux négociations, doit se préparer pour les négociations en apprêtant son socle unificateur (principes et conditions à satisfaire pour négocier).

    Avant d’envisager la guerre, aux conséquences imprévisibles sur le Mali, la sous-région et le monde, les Maliens ont intérêt à se concerter et à négocier pour une sortie durable de la crise et pour trouver le juste équilibre qui leur permettra de vivre ensemble en garantissant une quiétude, une paix, une sécurité et une unité durables.

    Quoi qu’il en soit la guerre contre le terrorisme se produira un jour et vaut mieux être un front uni.

    Les Maliens doivent à travers les négociations s’entendre pour restaurer l’intégrité du Mali.

    Accepter la tenue de ces négociations peut sauver des vies. Elles doivent, donc, être le passage obligé avant de faire la guerre.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance

  5. Enfin de l’espoir qui vient d’une partie du Mali.
    Du courgage l’adps avec zou on a confiance!!!

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