Un vent de protestation dans la couveuse

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Ça n’est pourtant pas la première fois que le chronogramme électoral cristallise le débat et se hisse au-devant de la scène. La gestion du séquençage du calendrier était précédemment l’objet de concertations inachevées entre les acteurs publics et le ministre en charge de l’administration, sur fond de tentative d’en galvauder les conclusions en faisant porter la prorogation par une majorité factice des acteurs concertés. Cette première tentative ayant fait chou blanc, les autorités ont visiblement opté pour le passage en force : un chemin qu’elle présente comme la survenue de contraintes techniques en rapport avec difficultés d’accès aux données administratives exploitables pour les élections. Sauf que la manœuvre est aussi interprétable, pour beaucoup d’observateurs, comme une dévalorisation de l’ordre constitutionnel ainsi rabaissé en deçà du reliquat dû au prestataire du Ravec  : 5 milliards F CFA dont le règlement aurait permis de surmonter les obstacles électoraux.

Quoi qu’il en soit, le dessein d’une énième rallonge de la Transition n’a pas l’air de prospérer dans l’élite politique, au regard de la salve de réserves et d’indignations déclenchées par l’annonce du report. Les acteurs politiques sont unanimes, en effet, sur le caractère cavalier et unilatéral de la mesure, quoiqu’on les désaccords exprimés sous forme plaidoyer pour l’ordre constitutionnel le disputent aux rejets ainsi qu’aux exigences d’un maintien du chronogramme électoral dans le terme initialement convenu. Aux antipodes des voix conciliantes et résignées sont vent debout des partis politiques comme YELEMA de Moussa Mara, LDC du Général Moussa Sinko, Asma – CFP ou encore des mouvements comme Appel du 20 Février ou encore la très redoutable CMAS de l’imam Mahmoud Dicko, qui ne fait d’ailleurs aucun mystère de son intention de mobiliser ses troupes pour en découdre sur la question.

En définitive, la levée de bouclier est latente et préfigure une grande brèche jamais ouverte auparavant pour les protestations d’envergure contre la Transition. En plus du déclenchement d’un éventuel bras de fer avec les autorités de la sous-région, la menace intervient dans un contexte de baisse drastique de notoriété sur le front sécuritaire.

A KEÏTA

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5 COMMENTAIRES

  1. “Aux antipodes des voix conciliantes et résignées sont vent debout des partis politiques comme YELEMA de Moussa Mara, LDC du Général Moussa Sinko, Asma – CFP ou encore des mouvements comme Appel du 20 Février ou encore la très redoutable CMAS de l’imam Mahmoud Dicko, qui ne fait d’ailleurs aucun mystère de son intention de mobiliser ses troupes pour en découdre sur la question.”

    Je crois que les autorités publiques devraient cueillir dans la rue ces imams et ces vieux loups de la politique malienne. Il faudra ensuite, comme au Burkina-Faso, mettre des kalach’ dans les mains de tout ce beau monde et les “mobiliser” comme “troupes” pour en “découdre” non à Bamako contre les autorités publiques de transition mais contre les terroristes qui occupent les 2/3 du territoire du centre et du nord du Mali.

  2. “..YELEMA de Moussa Mara, LDC du Général Moussa Sinko, Asma – CFP ou encore des mouvements comme Appel du 20 Février ou encore la très redoutable CMAS de l’imam Mahmoud Dicko…” LEUR VOIX DISCORDANTE, ILS PEUVENT ALLER L’ETALER SUR LE BOULEVOUARD DE L’INDEPENDANCE ET ON VERRA CE QU’ILS VALENTS, CE BROUTE-FOINS.

  3. Qu’est ce que les election ont apporte au Mali depuis le debut des années 90. Si ces politiciens se battent pour les élections, c’est sans doute pour reprendre le certificat des detournements et des passe droits qu’ils ont perdu depuis l’avenement de la transition.

  4. Seuls les ennemis du Mali vont nous distraire avec des idioties d’élections en ce moment important dans notre lutte contre le terrorisme mais Moussa Joseph, Modibo Soumare, Moussa Sinko, Imam Dicko et ASMA peuvent essayer il vont être mis en tenue pour aller au front. Tous des grands traîtres connus, des trolls de la maudite France, des MALAKOLON DENW ani FASOMANDJUGU DEWNW.

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