L’annonce a été faite lors du meeting commémorant les deux ans du président IBK, le samedi dernier : Un tête-à-tête prévu cette semaine entre la Majorité Présidentielle et l’Opposition en vue d’un gouvernement pour “sortir le pays de la crise”

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Les sages des mouvements d'autodéfense de Gao à la rencontre de l'opposition : «Abandonnés par l’Etat, nous soutenons nos jeunes qui nous défendent»
Ahmadou A Diallo, Soumaila Cissé et Tieblé Dramé écoutant les jeunes au Cadre de concertation

Selon toute vraisemblance, le président de la République s’apprêterait à proposer aux Maliens un gouvernement d’ouverture avec quelques ténors de l’opposition républicaine. C’est dans ce cadre que la Convention des partis politiques de la Majorité Présidentielle (CMP) a prévu cette semaine une rencontre avec l’opposition républicaine en vue de pister des voies ” pour sortir le pays de la crise “. Le président de l’ADEMA-PASJ, Tiémoko Sangaré en a fait la révélation lors du meeting susmentionné, le samedi dernier au palais de la culture Amadou Hampaté Ba.

L’on se rappelle que le président de la République, dans une interview télévisée le vendredi 4 septembre dernier à l’Ortm et Africable, avait déclaré : ” Je tends la main à mes frères de l’opposition. Il n’y a pas d’opposition contre IBK…Peut-être contre le RPM, mais pas contre moi…Il faut que chacun soit disponible à m’accompagner dans la mission nationale. Moi je suis disponible, je n’ai d’ailleurs pas le choix, pour qu’ensemble nous fassions de ce pays, un pays envié “.

Après ces propos on ne peut plus clairs, l’opinion nationale s’attendait à voir, dans les jours qui ont suivi, le locataire de Koulouba inviter à table le chef de file de l’opposition pour des discussions en vue de la formation d’un gouvernement d’ouverture. Mais depuis le samedi dernier, suite au point de presse animé par ce dernier, on sait désormais que le chef de file de l’opposition n’a pas été contacté. Ni par IBK, ni par le Premier ministre Modibo Kéïta.

D’autre part, selon des sources concordantes, il semblerait que certains chefs de formations politiques de l’opposition, pour ne pas les citer, auraient été entrepris pour une éventuelle entrée dans un futur gouvernement d’ouverture voire de large ouverture. Si le PARENA avait auparavant conditionné sa participation à un tel gouvernement à la tenue d’assises nationales d’orientation, tel ne serait pas le cas pour les responsables des partis d’opposition susmentionnés qui seraient plus ou moins pressés de faire partie d’une telle équipe.

En tout cas, il s’agit pour le moment de savoir si l’URD et le PARENA seront partant pour une telle démarche présidentielle consistant à ce que tout le monde vienne mettre la main à la pâte. En vue de sauver le pays.

Quelle serait la position de l’URD ?

Depuis l’interview d’IBK invitant ses “frères de l’opposition “autour de la table, des voix se font entendre pour dissuader ceux-ci à ne pas prendre la main tendue du chef de l’Etat. Au moment où la crise donne toute l’allure de s’éterniser, le président de la République avoue qu’il n’a plus le choix. Ainsi, s’est-il exprimé au cours de cet entretien : “Je vais essayer, plus que par le passé, d’être le plus disponible possible vis-à-vis des uns et des autres pour que dans l’échange nous fassions en sorte d’améliorer l’existence de ce pays. Nous avons aujourd’hui des défis colossaux, sécuritaires, qui nécessitent que nous soyons tous là, la main à la pâte…Si dans le parcours, des erreurs sont commises, ce serait mauvais que je n’ouvre pas les oreilles, que je n’écoute pas “. Deux semaines après ces propos, c’est le président de l’ADEMA-PASJ, Pr Tiémoko Sangaré qui, au cours du meeting de la Convention des partis de la Majorité Présidentielle (CMP), s’adressant au public des 60 formations politiques a souligné : “ La CMP a demandé à rencontrer l’opposition pour sortir le pays de la crise…L’on ne saurait parler de majorité ou d’opposition dans un pays qui est menacé dans son existence même “.

Selon le président de l’ADEMA-PASJ, une rencontre entre l’opposition et la CMP, initialement prévue le mardi dernier, a été reporté pour se tenir au courant de cette semaine. Avec comme, entre autres, points à l’ordre du jour, la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le choix que des partis politiques feront d’être ou pas dans la future majorité présidentielle, c’est-à-dire d’être ou de ne pas être dans le prochain gouvernement.

En tout cas, il s’agit pour IBK de faire appel à des personnalités qui peuvent réellement aider le pays à sortir de la crise indépendamment de leur appartenance politique. Si tel est l’objectif de cette main tendue d’IBK à l’opposition pour siéger dans le futur gouvernement, il est difficile d’envisager un refus de sa part de contribuer à cela.

C’est dire combien la position de l’URD est attendue, une fois qu’elle sera consultée pour faire partie de la future équipe gouvernementale.  

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. Une gouvernance de facades ouiiii 😆 . Quand 2 groupes de requins, crocodiles, coyotes, rapaces, anacondas, coyotes et vampires se rencontrent 😆 alors seul l’avenir Nous dira comment seront les resultats escomptés pour le peuple malien .
    Pouvoir – opposition même père et même mère au Mali. 😆 😉 .

  2. Anasser AG RHISSA, oui, un gouvernement d’union nationale, mais indépendamment de partis politiques semble une assertion non réalisable aujourd’hui au Mali. Dès qu’IBK prendra cette route le pays sera dans un KO sans équivoque. Aujourd’hui le plus grand mal du Mali, c’est les 176 partis politiques, le pays est pris en otage par les partis politiques et cela est nuisible dans un pays comme le Mali dont les ressources sont faibles. Chaque parti cherche à ponctionner les maigres ressources de l’état au détriment des projets et programmes du pays. Nous devons réfléchir à l’avenir politique du Mali avec la possibilité de diminuer le nombre de partis politiques afin que ces ponctions soient réduites pour le bonheur des maliens. Cela ne peut se faire que par relecture de la constitution du pays. Qu’Allah protège le Mali, car dans ce débat malien personne ne peut conseiller personne et tout monde fonce directement à la recherche des maigres ressources de l’état de connivence avec le secteur privé et la société civile. Tout le monde est souillé et cela est déplorable.

    • Bonjour,
      Merci Yacouba Coulibaly de votre contribution.

      J’ai dit que nous devons nous unir, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord pour dire que l’appartenance à tel ou tel bord politique ou parti politique ne doit pas être un frein pour contribuer à la mise en oeuvre et/ou au suivi de l’accord.

      Ceci n’a rien à voir avec le nombre de partis politiques au Mali.

      Mais, même s’ils doivent aider à renforcer la démocratie, je suis d’accord avec vous que ce nombre est élevé et doit être réduit d’autant plus que l’état verse une certaine somme qui doit être repartie entre tous les partis politiques.

      Nous devons créer des critères plus sélectifs (programme basé sur une vision et des objectifs, populations cibles et résiliences associées, résultats obtenus avec preuves à l’appui avec leurs impacts sur la société et la résilience des acteurs ou résultats attendus avec les impacts qu’ils apporteront sur la société pour les partis en création, …) pour la création des partis politiques ou pour recevoir une partie de la somme versée par l’état.

      C’est ainsi qu’un parti sans programme et sans résultats probants ne continuera pas à exister ou sans programme précis (objectifs, impacts et apports, …) ne sera pas crée.

      Il faut aussi appeler à la fusion des partis qui ont des objectifs très similaires ou identiques ET qui opèrent ou opéreront sur les mêmes zones ou les mêmes populations.

      Ainsi, on aboutira à moins d’une dizaine de partis.

      Ce qui sera profitable pour l’état (somme à payer sera plus réduite, contribution de chaque parti plus facile à voir, constitution facile d’un gouvernement d’ouverture si nécessaire, …), pour le renforcement de la démocratie et pour les citoyens (impacts sur leurs résiliences, sur la solidarité inter-zones et sur la solidarité inter-générationnelle) qu’ils représentent.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 00223 78 73 14 61

  3. Le problème du Mali n’est pas un problème de gouvernement, si l’opposition veut qu’elle soit invitée à manger elle n’a qu’à nous dire.

  4. Moi je ne supporte jamais un gvt avec cette opposition composée d’apatrides et de voleurs.

  5. Bonjour,
    Cette initiative d’un gouvernement de large ouverture pour sortir le pays de la crise est importante mais le fait pour une personne donnée de faire partie d’un gouvernement d’ouverture ne signifie pas que la personne adhère à la majorité présidentielle.

    Une personne peut être de l’opposition et faire partie d’un GOUVERNEMENT de la RÉPUBLIQUE SANS ETRE DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE.

    Il serait important que cette union sacrée autour de la MISE EN OEUVRE du projet d’accord de Bamako se fasse indépendamment des bords politiques.

    Il est judicieux de ne pas oublier la société civile, la diaspora, les jeunes et les femmes, qui devront être les fers de lance de cette mise en oeuvre.

    Comme je l’ai toujours dit, mettons le Mali en avant et unissons-nous, indépendamment des bords politiques, autour de cet accord de Bamako pour le bonheur des Maliens.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, GOUVERNANCE ET SÉCURITÉ
    TEL 00223 78 73 14 61

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