Un nouveau Front pour le Mali est né : Le FMR porté sur les fonts baptismaux

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Une dizaine de partis politiques et des associations et autres organisations de la société civile se sont regroupés en une nouvelle coalition nommée Front pour le Mali et la République (FMR). C’est la principale information à tirer de la conférence de presse qu’a animée Siaka Diarra, Président de l’Union des Forces Démocratiques de feu Me Demba Diallo, qui est désormais le N°1 de ce regroupement.
Ce n’est pas pour des raisons d’opportunisme politique qu’est né le FMR, a affirmé Siaka Diarra devant la presse, vendredi dernier à Korofina Nord. Et, si l’UFD en fait partie, c’est par fidélité aux idéaux de son fondateur, conviction, éthique et principes, a-t-il ajouté. Le retour progressif à l’ordre constitutionnel, bien que salué par les membres du FMR, ne suffit pas à éclairer l’avenir du Mali, en ces temps marqués par l’occupation des régions Nord de notre pays.
Les fondateurs du FMR, dans leur déclaration solennelle, «lancent un cri du cœur à tous les Maliens, afin qu’ils transcendent leurs différends pour aller vers l’essentiel: l’unité nationale. Cela, en vue de trouver une solution rapide au problème du Nord, où des Maliens vivent aujourd’hui dans des conditions précaires». Pour ce faire, ils prônent la mise en place d’un Conseil National de Réflexion, regroupant toutes les sensibilités, pour faire face aux grandes préoccupations actuelles de la Nation.
Le FMR entend créer un large cadre de concertation, qui planchera sur les voies et moyens à même de doter notre armée de la logistique adéquate et des ressources humaines nécessaires pour en faire une armée républicaine d’un typa nouveau. En outre, à l’intérieur comme à l’extérieur de notre pays, il entend chercher tous les moyens légaux pour recouvrer notre intégrité territoriale. Ensuite seulement, nos autorités devront s’atteler à la définition d’un fichier électoral fiable, c’est-à-dire établi sur la base de données biométriques.
Selon le conférencier Siaka Diarra, bien que la nomination du Premier ministre de transition constitue une réelle avancée, il faut poursuivre les efforts, de manière démocratique et patriotique, sans aucun a priori, pour faire face aux défis de l’heure. C’est pourquoi il conclura son intervention en affirmant que le FMR n’a aucune position figée sur la durée et les acteurs de la transition à venir, en réaffirmant le crédo du Front: il faut que la crise au Nord du Mali soit réglée et que les Maliens déplacés ou réfugiés retournent au bercail. Cela doit être la priorité pour tous. Pour les membres du FMR, les joutes partisanes devront donc attendre que notre pays soit réunifié et en paix, quel qu’en soit le délai.
Ramata Diaouré

Le Front de solidarité patriotique face à la presse :
«Nous mettons en garde la CEDEAO et sa bande de présidents mal élus»
Le Front de solidarité patriotique ne veut plus que les concertations entre forces vives de notre pays se déroulent hors du sol malien. Les responsables de ce front ont, au cours d’une conférence de presse le jeudi 19 avril dernier à la Maison de la presse, protesté contre la tenue des assises de Ouagadougou. Cette rencontre avec les hommes de média était animée par Mamadou Coulibaly et le Pr Chéibane Coulibaly.
Dans leur déclaration liminaire, lue par le Pr Chéibane Coulibaly, les membres du Front de solidarité patriotique ont fustigé la gestion du pays durant le mandat d’ATT. Ainsi, peut-on lire: «le 22 mars dernier, une action salvatrice de jeunes patriotes de l’armée malienne a permis de mettre fin au pouvoir d’ATT et de son régime dévoyé, caractérisé par une gestion patrimoniale catastrophique de l’Etat et du bien public, dont un état de corruption aggravée et de délinquance financière culminante, des abus en tout genre, un gaspillage énorme, une injustice à tous les niveaux, le tout se terminant dans le cauchemar du chaos de l’humiliation».
Aussi, ayant fait constat des dures épreuves que traverse le Mali en ce moment, les membres du front se disent prêts à accompagner le processus de transition. «Navrés par le comportement irresponsable, triste, combien dégradant, d’une classe politique servile et des prédateurs du système déchu», ils expriment leur désapprobation totale et leur vive condamnation de tout règlement du sort du Mali, au mépris du peuple, en dehors du sol national.
«Plus jamais de déport à Ouaga ou ailleurs», a martelé le FSP, avant d’ajouter «nous appelons la communauté internationale, à cet effet, au devoir de retenue, avec le sens des responsabilités, le souci de l’intérêt du peuple». C’est pourquoi il met en garde la CEDEAO et «sa bande de présidents mal élus», sur les conséquences de l’affront à la nation malienne qu’elle croient pouvoir se permettre dans la situation de haute trahison.
Il faut rappeler que le Front de solidarité patriotique est un groupement de partis politiques, d’associations et d’organisations de la société civile dont le chef de file est le parti Solidarité.
Youssouf Diallo

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