Un an du Dr Boubou Cissé à la primature : Un désastre inimaginable !!!

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Evoquer, la gestion de ce jeune loup aux dents longues, Dr Boubou Cissé, actuel PM d’IBK, apparemment très discret, très félin, rarissime en mots, regard perçant, c’est rappeler le début du désastre pour notre pays à qui de nos jours, le peuple se doit de fournir des efforts herculéens pour nous sortir de cette catastrophe qui ne dit pas son nom. Nommé un 22 avril 2019, à la surprise générale de l’opinion nationale et internationale mais tous les esprits avisés à l’époque savaient que l’ancien ministre de l’Economie et des Finances allait être nommé comme Premier Ministre de Ladji Bourama. Mieux, le premier du genre, car il conservera jalousement  son portefeuille de ministre de l’Economie et des Finances pour des raisons que seul et son mentor pourront expliquer aux maliens. De nos jours, voilà un an que ce Dr Boubou Cissé, gère le gouvernement du Président Ibrahim Boubacar Kéïta dont les attentes sont loin d’être comblées. Un an qui s‘est révélé être un vrai désastre pour un pays qui se cherche depuis belle lurette, un chemin pour sortir de ce pétrin. Lisez l’analyse de Bokari Dicko.

Le mot crise ne suffit plus pour définir ce qui nous arrive…

En réalité, le Mali d’aujourd’hui vit tout simplement un désastre puisque « le mot » crise ne suffit plus à définir la présente situation du notre Maliba. A vrai dire, le Mali comme la France vivent des heures de désillusions aussi profondes que celles connues en mai 1940 (rappellent nos confrères de Charlie Hebdo) pour le second et une catastrophe pour le premier qui rappelle l’avènement de prétendus démocrates au pouvoir en mars 1991 et le début de l’effondrement de l’Etat Nation du Mali dont les générations actuelles n’ont pas une bonne lecture. D’ailleurs, tout est fait pour qu’elles ne comprennent pas grand-chose.

Remplacement de SBM en catimini…

Ici au Mali, pendant que SoumeylouBoubèyeMaïga, ex PM, s’était battu comme un beau diable pour faire réélire en 2018 le locataire de Koulouba à son poste au prix d’énormes sacrifices et efforts, voilà qu’à peine confirmé Président de la République, Chef de l’Etat, IBK l’a remplacé en catimini par un jeune loup venu dont ne sait quelle planète,en la personne du Dr Boubou Cissé.  Et le début d’une nouvelle mésaventure commença.

Une grosse frayeur

La nomination de Boubou Cisséà la primature a provoqué une onde de choc et une grosse frayeur qui a laissé tout le monde stupéfait, voire pantois. Le tour était joué et ce jeune loup qui faut-il le rappeler, avait été nommé le 15 janvier 2016, Ministre de l’Economie et des Finances en remplacement de  cet excellent financier, M. Mamadou Igor Diarra, affable, simple et ouvert, et surtout sociable. Bref, l’homme a le sens de l’Etat et du respect d’autrui. En attendant, contre toute attente, Dr Boubou Cissé s’installe royalement à la cité Administrative avec son équipée composée du tout venant en quelque sorte. Lui-même n’ayant aucune expérience ni politique, encore moins administrative pour occuper ce poste. Qu’à cela ne tienne, LadjiBourama l’a mis là. Mais seul lui connait les raisons qui l’ont poussée à nommer ce jeune homme que rien ne prédestinait à ce poste. Idem pour cet autre jeune loup Moussa Mara qui marqua les lieux par un drame inoubliable, à savoir le massacre de nos administrateurs et de nos militaires à Kidal laissant des centaines femme veuves et d’orphelins inconsolables. Jusqu’à ce jour, nous ne connaissons pas les résultats de l’enquête.

Les faiblesses du diplômé d’Aix-Marseille révélées…

Le diplômé d’Aix-Marseille entre à la Cité administrative de Bamako. Ainsi, une nouvelle vie commence pour lui et sa « cour ».

Si l’arrivée du Dr Boubou Cissé, diplômé de l’Université d’Aix-Marseille en Economie du développement, a coïncidé avec le centre qui brulait causant beaucoup de morts et de blessés, des réfugiés, l’accentuation de conflits communautaires, a certes baissé, mais la situation sécuritaire est un désastre avec l’incapacité de son gouvernement d’étendre son autorité sur toute l’étendue du territoire national. L’organisation des élections législatives de mars et d‘avril 2020 l’a démontrée à plus d’un titre.

Politique

A peine arrivée à la primature, le jeune Boubou Cissé a pris langue avec la Majorité présidentielle et l’Opposition en vue de former un gouvernement de mission. C’est là qu’un accord politique de gouvernance avait été signé. En clair, l’ancien Ministre de l’Industrie et des Mines, devrait être un rassembleur afin d’aider le Président IBK à atteindre ses objectifs. Certes, des élections législatives ont été organisées mais dénoncées par la manière dont elles ont été organisées par bon nombre de citoyens en colère. D’ailleurs, les récentes manifestations violentes, surtout nocturnes étayent cela. Et pour cause, des voix s’élèvent et non les moindres pour dénoncer des tripatouillages, des bourrages d’urnes, cela en l’absence d’observateurs internationaux, nous dit-on. « Où est passé la crédibilité ?», s’exclame un opposant.

 Défense

Le seul bémol de cette gestion cahin-caha du PM Cissé demeure la défense.

Sous la  houlette du Général de Division Ibrahima Dahirou Dembélé, certes des efforts ont été faits mais il se trouve que la grande muette est confrontée à un manque criard d’équipements dignes de ce nom. D’où cette interrogation, que sont devenus les 1240 milliards de Loi de Programmation Militaire devant lui servir de s’équiper valablement?

Pourtant, le ministre de la Défense actuelle, n’avait-il pas soulevé la question d‘équipements et de conditions de nos militaires devant les députés à l’AN ? Une intervention qui a permis de dévoiler les difficultés que vit l’armée. De nos jours, qu’est-ce que Boubou Cissé a posé comme acte pour notre armée et leurs familles ?

L’école malienne

 La crise scolaire que vit le Mali est unique dans les annales de notre pays. Là aussi, le PM Cissé a prouvé son amateurisme et surtout sa carence en matière de gestion de crise de ce genre. Qu’est-il devenu l’accord signé le 04 octobre 2019 avec la plateforme de syndicats de l’Education ? Pourtant, la situation de l’école demeure inchangée sans que le PM ne sourcille, n’en parlons pas de trouver une solution idoine.

Le casse-tête du COVID19

Présentement, la gestion du COVID19 met à nu l’incompétence du Chef du gouvernement à faire face. De l’avis général de spécialistes en santé, tout leur manque pour faire face au COVID19, y compris pour leurs protections. Les récentes visites du ministre de la Santé et des Affaires Sociales ont permis de constater de visu les conditions souvent indescriptibles du personnel de santé dont certains ont été automatiquement confinés sans le minimum. Quant au site de cantonnement des malades sis au Point G, « la situation est lamentable, voire catastrophique puisque les internés manquent de tout et risquent d’ailleurs de mourir de faim », nous confie un parent de malade.

« C’est un véritable tohu-bohu. Faites un tour dans les centres de confinement, vous serez  bouleversés ! », a poursuivi notre interlocuteur.

A voir de près, les conséquences du COVId19 sur notre économie déjà chancelante, Dr Boubou Cissé brille par son incompétence, l’inorganisation, l’absence de vision à court et long terme et l’improvisation. En résumé : nullité d’une bonne partie de l’équipe gouvernementale actuelle dirigée par un néophyte.  Comment comprendre, qu’après un an de désastre, que certains osent peindre positivement le bilan du Dr Boubou Cissé après tout ce que les citoyens sont en train d’endurer par ces temps qui courent? Un gros paradoxe comme si nous ne vivions pas sur le même territoire. Comme dit l’autre : « La parole s’envole, l’écrit reste ». Le temps jugera chacun par ses actes.

Un PM sans programme, ni vision…

En réalité, le Mali vit une catastrophe avec ce Premier Ministre qui ne fait rien pour apaiser la souffrance des populations si ce n’est des actions tapageuses, synonymes de mépris à l’endroit du peuple.

En réalité, le Mali fait face à des dirigeants sans programme, sans méthode et sans vision à telle enseigne qu’on se demande s’il y a encore un Commandant à bord du navire Mali ?

Comme dit l’autre, depuis trente ans maintenant, nous assistons à la gestion « d’une caste de petits chefs, de techniciens imbus de leur position, de leur petite personne, de leur suffisance, qui, face à l’avenir du pays, sont à une année lumière de nous trouver des solutions idoines pour créer un Etat viable, fort où règne la justice, l’ordre et l’équité ».

Les populations paient un lourd tribut…

Ceux qui en payent le lourd prix, ce sont les populations  dont les morts sont de plus en plus nombreux. N’en parlons plus de nos militaires, de nos porteurs d’uniformes à qui nous rendons un vibrant hommage pour tout ce qu’ils font pour la nation malienne qui leur sera reconnaissante.

Bravo à nos médecins, au personnel de santé pour leur combativité face au COVID19 qui avec ses maigres moyens, fait de son mieux au risque de leur vie. D’ailleurs ces médecins et soignants qui se sacrifient en y laissant leur peau, pour rattraper des erreurs dont ils ne sont pas responsables. C’est toujours le troufion de base qui paye de sa vie la nullité de sa hiérarchie. N’en parlons pas de leurs primes !

Le Mali de grand pays, est devenu « une petite nation »

De nos jours, le constat est très amer car, le Mali n’est plus un grand pays, mais une petite nation mesquine, bouffie d’orgueil et de prétention.

Depuis l’avènement de la démocratie en 1991, où tout a été promis aux maliens, trente ans après, c’est la désillusion totale. Comme on le dit souvent : Le besoin de justice est le sentiment qui structure une société.

Sous le ministère de Boubou Cissé, n’est-ce pas qu’on protège les gros poissons et les petits sont embastillés au vu et au su de tout le monde ? Quand est-il de la fameuse lutte contre la corruption ? Quel bilan en tirer ?

Si ce n’est un fiasco. Pour preuve de ce semblant de chasse aux corrompus et corrupteurs, l’ancien directeur de Cabinet du Président IBK, Mahamadou Camara n’avait-il pas été arrêté puis déféré par le Pôle Economique ? Contre toute attente, il vient d’être libéré sans commune mesure pendant ce temps, d’autres citoyens et non les moindres, croupissent en prison.

Au même moment, nos compatriotes s’interrogent sur le Ministre de la Justice et son procureur qui semblent portés disparus des radars !!!

Que dire des différents dossiers de corruption dont l’avion présidentiel, l’armement de l’armée, les avions cloués au sol ?

« En clair, le socle d’une nation, c’est la justice. Et au Mali, nous vivons une situation apocalyptique où c’est la raison du plus fort qui fonctionne à merveille », nous confie cet observateur avisé.

En clair, poursuit notre interlocuteur : « le besoin de justice est le sentiment qui structure toute société. Quand il est bafoué, mais la totalité de l’édifice s’effondrera ».

Alors, le locataire de Koulouba croisera-t-il les bras jusqu’à ce que cela arrive ?  No comment !

La liberté de la presse se meurt à petit feu…

Quant à la liberté de la presse, surtout celle privée, elle se meurt à petit feu. Pire, la presse privée est devenue l’ennemi qu’il faut humilier à tout prix et à chaque occasion. Pour preuve, de la Cour Constitutionnelle comme le Ministère de l’Administration Territoriale, elle (les reporters de la presse privée) a été éconduite sans ménagement. Sans compter le dossier brulant de la disparition de notre confrère du Sphinx, Birama Touré, porté disparu et dont le dossier n’avance pas au niveau de la justice malienne.

L’on se demande où va le Mali avec le PM Boubou Cissé ? Qu’est ce qui a pu bien se passer ?

Désillusion, amertume, colère…

Désillusion, amertume, les qualificatifs manquent pour décrire le climat dans lequel se trouve le Mali sous la gestion du PMCissé. Qui l’aurait cru quelques mois avant maintenant que le pays va s’enfoncer de la sorte?

Le serviteur est devenu méconnaissable aux yeux de nos compatriotes.

Pour le moment, de l’avis général, l’arrivée du Dr Boubou Cissé, a été une vraie désillusion, voire un désastre que se doit maintenant de corriger le Chef de l’Etat. Dr Boubou Cissé avec ses premiers mots de PM ne disait-il pas comme s’il ironisait les maliens : « Je ne suis pas un messie, mais un serviteur de l’Etat au service du gouvernement, un serviteur de l’Etat au service du Peuple ». Pourra-t-il nous dire dans quel domaine il a réussi à relever les défis ? Pourtant, la souffrance des maliens va de mal, en pire. En réalité, le pays s’enfonce et la colère de la rue s’accroit davantage. Quoi de normal de bien servir son mentor mais, le peuple est et restera au-dessus de tous.

La politique du tape à œil, du saupoudrage sont révolus…

Comme le décrit un jeune leader : « le PM Boubou Cissé n’en peut plus ». En clair, il est « has been ! ». Avec cette grande colère étalée au grand jour dans la rue, les maliens ont prouvé qu’ils ont besoin du sang neuf à la tête du gouvernement, c’est-à-dire un homme pragmatique qui pourra donner des réponses concrètes à leurs désidératas. Comme quoi, le temps des discours creux, pompeux et autres promesses mirobolantes, du tape à l’œil sont totalement révolus. A vrai dire, un virage à 90°, c’est-à-dire une rupture de gestion s’impose aujourd’hui avec des hommes et des femmes intègres, travailleurs dans une équipe gouvernementale et qui mettront d’abord l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de tout. Cela est d’autant plus nécessaire si le locataire de Koulouba veut terminer son second quinquennat en beauté ?

Avec le temps, Dr Boubou Cissé, a prouvé ses limites en étalant au grand jour son incapacité de pouvoir poursuivre la feuille de route qui lui avait été donnée par IBK. C’est fort de ce constat amer crevant les yeux que de nombreux maliens qui n’en peuvent plus de cette gestion cahin-caha du Mali d’aujourd’hui, ne veulent plus de lui à la primature.

 

Tous les regards sont braqués sur le locataire de Koulouba…

Le Président IBK saura-t-il écouter le cri de détresse de ses compatriotes ? En tiendra-t-il compte en ne reconduisant plus Dr Boubou Cissé comme PM ?

En tout cas, avec ce climat délétère dans lequel se trouve le pays, tous les regards sont braqués sur le locataire de Koulouba. Saura-t-il faire les changements tant attendus ? Saura-t-il se débarrasser de certains ministres et collaborateurs qui brillent par leurs incompétences ?

Car, il y a un adage Bambara qui dit : « On ne fait pas tout ce qu’on veut ! ». Le bon chef, c’est celui qui sait écouter son peuple et agir pour se faire. Et rien n’est encore perdu pour LadjiBourama National!

Aussi, Al-Bukhâri ne disait-il pas que : « Les actes en valent que par leurs intentions et chacun sera rétribué selon son intention ».

That’s the question !

BokariDicko

 

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