Désigné Président de l’UM-RDA Faso Jigi, à l’issue du congrès du 9 au 10 juillet 2011, Bocar Moussa Diarra a animé, le 21 juillet 2011, une conférence de presse au siège du parti. Ce fut l’occasion d’informer les journalistes sur la démarche adoptée par le parti pour aboutir à la mise sur pied d’un bureau politique national consensuel.
Contrairement à tout ce qui a été dit, tout juste après le congrès, Bocar Moussa Diarra, Président de l’UM-RDA, se veut très rassurant. Il a indiqué que depuis le congrès unitaire de mai 2010, les enjeux de la réunification ont continué à influencer les rapports entre les membres de la Direction du Parti et le fonctionnement normal du Parti. Selon lui, dans le souci de minimiser les contradictions internes au sein du Bureau politique, une commission de 7 personnes a été mise en place pour proposer un bureau consensuel de 60 membres, à soumettre au Congrès. « A la séance de la présentation du rapport de la commission, une dizaine de membres du BPN se sont retirés au motif qu’ils ne reconnaissaient pas la proposition », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’un vote entre les membres restants a dégagé une majorité de 27 pour, 2 contre et une abstention.
Pour présider aux destinées de l’UM-RDA, cinq candidats s’étaient déclarés avant le congrès. Ce sont : Bocar Moussa Diarra, Bassirou Diarra, le député El hadj Baba Haïdara dit Sandy, Mansour Haïdara et l’avocat Me Harouna Touré. « Ce projet de bureau consensuel, accepté par 4 des 5 candidats à la présidence du parti, a été présenté au Conseil des sages qui a reconnu le sérieux et la qualité du travail et a donné un avis favorable à la décision du BPN de soumettre cette proposition au Congrès conformément aux pratiques du Parti », a-t-il affirmé. Il a rappelé qu’après ces préparatifs, les congrès des femmes et des jeunes se sont tenus le 8 juillet 2011 et celui du parti les 9 et 10 juillet 2011. Selon le Président de l’UM-RDA, 49 sections, dont celui de la France, avec un total de 294 délégués, sans compter les membres de la direction du parti, étaient représentées au Congrès. « Au total cinq candidats se sont présentés à la direction du Parti.
Tous sont des militants, ce qui fait valoir la pertinence de leur candidature devant la commission de consensus et s’étaient engagés sur l’honneur devant le Conseil des sages à respecter et à faire respecter la décision des délégués du Congrès », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’après la mise en place du Bureau du Congrès, les différentes Commissions ont été installées et ont normalement fonctionné. Si dans la majorité des Commissions, les débats ont été francs, parfois houleux mais toujours cordiaux, Bocar Moussa Diarra a soutenu que cela n’a pas été de mise dans la Commission d’investiture.
Selon lui, alors que cette commission devait être constituée d’un délégué par section plus le délégué du bureau national des jeunes, celui du bureau national des femmes et celui du conseil des sages, des tentatives de donner la qualité à certaines personnes sans mandat se sont heurtées à l’opposition des délégués dûment mandatés par les sections reconnues du Parti.
Après ce choc, il dira qu’un vote de procédure a dégagé une majorité en faveur du projet de bureau consensuel comme base de travail contre une proposition de mode de désignation poste par poste. « A l’issue d’un deuxième vote, une majorité de 27 sur 49 s’est prononcée en faveur du projet du bureau consensuel », a-t-il révélé. A l’issue de ce vote, une dizaine de délégués se sont bruyamment retirés de la commission d’investiture et ont envahi la salle de la plénière en distillant des propos désobligeants.
Selon lui, à la suite de cet incident et le calme rétabli, le Congrès a présenté ses résolutions, ses motions, la liste des membres du nouveau bureau politique national, celui des femmes et des jeunes et a acclamé le discours de clôture du nouveau Président investi qui n’est personne d’autre que Bocar Moussa Diarra. Si Bassirou Diarra est devenu secrétaire général, les autres candidats à défaut d’être devenus candidats sont tous devenus des vice-présidents. El Hadji Baba Haïdara di Sandy est le 2ème vice-président, Harouna Touré est au poste de 4ème vice-président et Mansour Haïdara occupe le poste de 5ème vice-président. Malgré la sérénité affichée par Bocar Moussa Diarra, le ciel de l’UM-RDA n’est pas totalement dégagé. Tout porte à croire qu’il y règne un calme d’avant tempête.
Assane Koné