Tumultueuse gouvernance sous IBK : Est-ce la fin d’un mythe ?

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Tumultueuse gouvernance sous IBK : Est-ce la fin d’un mythe ?
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta

Depuis 2002, lors des campagnes pour la présidentielle,  les chantres et concepteurs du changement avaient allègrement vendu un produit aux Maliens : Ibrahim Boubacar Kéita. C’était, disent-ils, le seul dont le Mali abandonné dans une crise économique sévère a besoin pour sortir de sa crise économique et de ses échecs répétés de développement.
Toute chose qui a poussé les Maliens dans leur furie de changement de le porter au perchoir en 2013. Mais que de déception, juste un an après son accession au palais de Koulouba. Ils se rendent compte que le produit n’était qu’une pacotille. Et avec lui, c’est l’échec de tous ces cadres de sa mouvance politique et en particulier son parti politique. Déjà à un an, beaucoup de  Maliens sont déçus du « Kankélitigui ». Vu cela, beaucoup de potentiels candidats commencent déjà à affuter leurs armes pour la prochaine élection présidentielle, qui aura lieu dans quatre ans. Comme pour dire que l’actuel locataire du palais de Koulouba est à bout de souffle et avec lui ses lieutenants, donc il faut parer au plus urgent. Dans les discussions de rue, dans les gargotes, les ateliers, les amphis et  même les mosquées, il revient constamment une phrase : « vraiment, ce régime là, nous déçoit un peu plus  de jour en jour ».
D’autres poussent leur aversion  au point de dire « nous ne voulons plus de démagogue à la tête de notre pays ». Ils rappellent à profusion la grosse désillusion née de l’an 1 au pouvoir d’IBK.  Or, depuis 2002 et 2007, tous avaient succombé au discours flatteur de ce chantre du changement. Des plus vieux comme aux plus jeunes, tous ces soutiens du Chef de l’Etat avaient vendu aux Maliens «un messie », qui est le seul qui peut aider notre pays à se redresser et sortir des sentiers battus ». Dans les hameaux et les villages reculés du pays, le discours avait été plus flagorneur et plus séduisant : « l’homme qui venait au pouvoir est un digne fils du pays qui peut mettre fin aux récurrentes crises que traverse le pays dans sa partie septentrionale. Quoi de plus beau.  Mais à l’épreuve, l’éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé.  La lutte contre la cherté de la vie s’est soldée par un échec cuisant. En un
an, toutes les denrées de première nécessité ont doublé de prix. La crise du nord commence à prendre une tournure qui fait peur aux Maliens, car la partition du pays est en train de vouloir gagner l’esprit des illuminés des groupes armés du nord de notre pays. La corruption a pris de l’ampleur avec de nombreux scandales : achat de l’avion présidentiel, surfacturation pour l’équipement de nos forces armées. Mais sur le plan politique, c’est le comble.  Le Kankélétigui a ouvert un conflit permanent  avec la classe politique surtout avec l’opposition et plongé le pays dans une crise politique récurrente et préjudiciable à tout développement.  Comme quoi le cœur a ses raisons que la raison elle-même ignore. Vivement que les quatre ans restants soit ceux de tous les défis sinon…
Paul N’GUESSAN

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14 COMMENTAIRES

  1. C’est Dieu en personne qui a élu IBK, pas les maliens. Si on est déçu, c’est Dieu, pas IBK et ses gouvernements. Donc plaignez Dieu. Inchallah on verra!

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