Troisième gouvernement D’IBK en 16 mois de fonctions : Quelle fébrilité au sommet de l’Etat !

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Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République malienne
Ibrahim Boubacar Keïta.
REUTERS/Louafi Larbi

Les attentes et l’espoir que le peuple malien avait nourri dès son avènement, ont laissé la place à la déception. Sans la stabilité d’une équipe gouvernementale aucun développement ne serait possible.

Aujourd’hui beaucoup de maliens s’interrogent : Combien de premiers ministre seront à la primature dans ce quinquennat du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita, si à moins de deux ans il est à son troisième Premier ministre. Est-ce qu’un signe de faiblesse ou de fébrilité du régime ? Après Oumar Tatam Ly qui démissionne pour un dysfonctionnement au nouveau du gouvernement  et  à cause de la pression des membres du RPM qui voulaient à tout prix voir un de leurs comme premier ministre. Ce dernier a vite compris et à plier bagages.  Cela, après seulement 8 mois de fonctions.  Ce fut alors le tour de Moussa Mara, président du parti Yelema de prendre les reines de la primature.  Ce choix était controversé depuis le départ par les mêmes caciques du RPM, qui prêchent partout que Mara n’a qu’un seul député à l’assemblée nationale, qu’il ne mérite pas d’être premier ministre.  Ils sont, à toutes les occasions demandés au Président de  la République de respecter le fait majoritaire.  Dès lors les battons étaient mis dans les roues de Moussa Mara  pour l’empêcher  de remplir sa mission , c’est-à-dire mettre en marche l’action gouvernementale qui émane du projet de société du président de la République. Et, depuis quelques temps les rumeurs ont circulé pour annoncer son départ. Mais finalement ce qui devait arriver arriva le jeudi 8 janvier dernier, la rumeur est devenue réalité.  IBK a fini par réaliser les vœux des membres de son parti en remerciant le jeune premier ministre Moussa Mara, lui aussi à seulement 9 mois. C’est un vieux commis de l’administration Modibo Keita qui  est nommé pour succéder à Moussa  Mara. Ce dernier a formé un gouvernement de 29 membres contre 31 membres  de celui de Mara. Le nouveau gouvernement supposé être un gouvernement de combat ou de mission, doit vite se mettre au travail pour sortir le pays de l’abime, sinon trop c’est trop, le peuple malien continue de souffrir dans sa peau et sa chair. Les défis sont énormes à relever, le temps de la recréation est  terminé.   Maintenant, que Mara est parti quel sort sera réservé à Modibo Keita par le RPM, quand on sait que ce dernier n’est membre d’aucune formation politique de la majorité présidentielle, de surcroit le RPM. Vont-ils  faire subir à Modibo le même destin que Mara ? Le temps est le meilleur juge.  Le moment est  donc venu pour le président de la République de mettre debout le Pays, mettre fin à cette hémorragie de fébrilité au sommet de l’Etat. Le peuple malien aspire toujours au changement dans la gestion des affaires publiques  de l’Etat.  Ce changement nécessite le maintien d’un gouvernement. Changer un gouvernement comme on change sa veste démontre l’incapacité du pouvoir à gérer les affaires de l’Etat.

Ousmane Cissé   

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1 commentaire

  1. C’est ce que j’appelle Un Pays faible, un etat et un gouvernement faibles avec des dirigeants sans dessein, nepotistes, faibles et clanississes. Voila la donne, si seulement ils portaient des culottes au lieu des pagnes sans offencer .

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