Trois questions à Madani Tall

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Madani Tall
Madani Tall

Le Reporter : Pensez-vous que les élections auront lieu à la date prévue par les plus hautes autorités de notre pays ?

Madani Tall : Je n’ai aucune raison de douter de la bonne volonté du gouvernement. Ce qui est important, c’est que le fichier soit biométrique afin de minimiser la fraude. En son temps déjà, j’avais soutenu le Ravec, comme vous le savez. Alors, aujourd’hui plus qu’hier, il est essentiel que les élections soient transparentes et ne donnent pas lieu à des contestations.

 Comment avez-vous accueilli l’arrestation du directeur de publication du journal Le Républicain ?

Il est important de préserver la liberté d’informer. Il est évident que, en démocrate convaincu, je ne peux que désapprouver une telle action. L’état d’urgence est en vigueur. Cependant, la liberté de la presse est inscrite dans la Constitution en son article 7 et ne saurait, en tant que pilier de notre République, être remise en question. Si je suis convaincu que cet état d’urgence implique une certaine autocensure, voire censure, je suis moins convaincu qu’elle suppose l’arrestation des journalistes. Car, cela serait de nature à instaurer des habitudes qui ne conviennent pas à la démocratie. Ainsi, la responsabilité des journalistes vis-à-vis des citoyens est prioritaire dans un Etat de droit. Et il serait indiqué s’il n’y a pas de charges à son endroit que votre confrère soit libéré promptement.

Quel commentaire faites-vous de la réaction des journalistes après cette interpellation ?

Donc après m’avoir posé une question délicate impliquant la Sécurité d’Etat, voulez-vous aussi que je m’exprime sur la presse? Décidément, Kassim, vous voulez ma peau !

Propos recueillis par Kassim TRAORE

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