Trois prétendants, un fauteuil : L’Adéma/PASJ cherche président…

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Une vue du presidium lors de l'ouverture des journées parlementaires
Une vue du presidium lors de l’ouverture des journées parlementaires

L’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma/PASJ) veut se relancer à travers le renouvellement de ses instances, notamment du comité exécutif dont la présidence est convoitée par plusieurs personnalités comme l’actuel président par intérim, Tiémoko Sangaré, le ministre de l’Enseignement supérieur, Moustaph Dicko, voire le président du Haut conseil des collectivités locales, Oumarou Ag Ibrahim. C’est dire que la succession du président Dioncounda Traoré s’annonce très rude.

 

 

 

Depuis plusieurs semaines, l’ex-parti majoritaire, l’Adéma/PASJ, a entamé le renouvellement de ses instances. Celui-ci qui intervient dans un contexte difficile pour le parti des présidents Alpha Oumar Konaré et Dioncounda Traoré, qui vient de connaître ses plus mauvais résultats électoraux depuis 1991, autant à la présidentielle avec un pathétique de 9 % pour son candidat Dramane Dembélé, qu’aux législatives avec seulement 16 députés contre 51 dans la précédente législature.  C’est pour tourner cette page très sombre que le parti de l’Abeille va se doter d’une nouvelle direction nationale dont la présidence fait déjà de nombreuses convoitises.

 

 

 

Moustapha Dicko en pôle position

Parmi les prétendants à la succession du président Dioncounda, on parle de  l’actuel président par intérim, Tiémoko Sangaré. Transfuge du Miria, l’ex-ministre de l’Agriculture du président Amadou Toumani Touré, ne jouit pas malheureusement de beaucoup de soutiens notamment à cause de son manque de charisme et son déficit d’influence.

 

 

Longtemps présenté comme une personnalité presque consensuelle, le président du Haut conseil des collectivités locales, Oumarou Ag Ibrahim, lui, a perdu du terrain depuis sa défaite surprise aux dernières législatives dans son fief à Goundam. Il a aussi perdu dans les péripéties qui avaient eu lieu au cours de la désignation du candidat du parti à la dernière présidentielle.

 

 

 

Président de la commission de bons offices, il est accusé par de nombreux barons d’avoir cédé à l’argent en choisissant Dramane Dembélé. D’ailleurs, c’est ce dernier et ses partisans qui voulaient faire de lui le roi de la Ruche.

 

 

Cette consécration risque de revenir à l’actuel  ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. En effet, Moustaph Dicko bénéficie du soutien de nombreux pères fondateurs de l’Adéma/PASJ et du président de la République qui ne manque aucune occasion pour louer sa loyauté et sa rigueur. Des soutiens importants qui le mettent en pôle en attendant un congrès dont la date fait l’objet d’après discussions entre clans au sein du parti.

 

 

Y. C.

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