Trois hommes en colère sur la crise sécuritaire au nord du mali: La guerre : « un aveu qui n’est plus à faire… »

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Ont-elles assez payé de leur infortune pour que des voix opportunes s’élèvent dans l’émission « Questions d’actualité… » de l’ORTM du jeudi 26 juillet ? Sans préambule, sans faux-fuyants, les invités du plateau, tous d’une certaine classe d’âge, avaient regretté jusqu’ici cette absence. Aujourd’hui, ils en sont au besoin de ne plus la quitter. La guerre signera cette sortie de crise sécuritaire au Nord.

L’émission venait à point nommé à la veille d’importantes retrouvailles : le Président Dioncounda Traoré regagnait sa cité après…plus de deux mois d’absence. Les jours suivants, dans les minutes ou les heures qui vont suivre, on aura la main à la mise en place d’un « autre » gouvernement d’union nationale, nouvelle manière. Mais revenons à cette émission télévisuelle qui, selon les échos qui nous parviennent, aura retenu les attentions. Et commençons par dire que la répartition ou l’achalandage d’un plateau d’invités soulève toujours quelques petites difficultés. Ici, ce sont des murmures car « Questions d’actualité » ne va pas ainsi revenir pour la première fois sur la double crise institutionnelle et sécuritaire de notre pays. C’est à l’occasion de cette énième série télévisuelle que l’on s’interroge. Muflerie ? L’ORTM devrait prendre soin à ne pas tomber dans la question genre. Pas de présence féminine notable jusqu’ici dans cette série d’émissions et qui se veut réservée à la crise du Nord et subséquents. Ceci dit, la qualité des débats n’a pas fait défaut, et les invités d’un soir sur notre  écran n’ont pas dérogé à la règle. C’est à pas inégaux peut être, mais en marchant tous côte à côte qu’ils regardent dans la même direction Mali pour se dire cette vérité première : « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». L’attelage, ou plutôt le tandem Dioncounda Traoré-Cheick Modibo Diarra, recevra sanctification. Les Traoré, les Goïta et les Mara vont tous évoquer la bergerie (disons la case à palabres) dans les familles fondatrices de Bamako devant servir à ramener les brebis galeuses. Il y a une dizaine de jours, aux dires des uns et des autres, un gentleman’ agreement fut trouvé pour rendre l’atmosphère politique moins viciée.

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La question sécuritaire au Nord du Mali fut évoquée à travers le témoignage d’un spécialiste français et qui a trouvé des disciples. Que ce soit sur le plateau ou parmi les téléspectateurs, tous reconnurent la finesse, sinon la pénétration de ses analyses, mais tous sur le plateau oublieront de lui faire remarquer que contrairement à ce qu’il avance, l’honorable Oumar Mariko est bien jusqu’ici le seul politicien à s’être rendu dans les zones occupées. Les scories du Sud ? Tous reconnurent sur le plateau que les uns et les autres n’ont jamais manqué une occasion de se chamailler depuis le 22 mars dernier. Les égos prennent souvent le pas sur la qualité des débats. Des humeurs se sont fait connaitre et ce n’est pas ce que démentira Adama Traoré de la COPAM. La souveraineté nationale sera tirée à hue et à dia. Enfin, pour aller à l’essentiel, il nous fallait retrouver la vérité de la guerre. Elle se fera : tel le voulait le vœu commun en ce jour sur le plateau. Toutes les attentions sont portées sur une armée nationale qui, avec le reste des populations, se préparerait minutieusement et collectivement à l’assaut final.

S. Koné

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