La question mérite d’être posée à nos chefs d’Etat d’Afrique.
Dans une atmosphère de fin de règne, et gagnés par l’ivresse du pouvoir, ces usurpateurs de pouvoir ne rêvent que de TRIPATOUILLER la constitution de leurs pays par un coup d’Etat constitutionnel.
Tous les moyens sont bons pour modifier la Constitution du pays pour se maintenir au pouvoir. Ils s’y accrochent pour tenter de prolonger leur mandat au-delà des délais légaux. La recette est toute trouvée, réviser la constitution par un vote des élus à l’Assemblée. Ce qui n’est pas toujours acquis car certains élus, même de la majorité présidentielle, par patriotisme ou par respect pour ceux qui ont voté pour eux, s’y opposent. Par peur de ne pas avoir le maximum d’élus en leur faveur, nos chers présidents trouvent d’autres parades comme l’imposition par voie référendaire de cette révision de la constitution.
Alors c’est le mécontentement général qui gagne toutes les couches de la population, plusieurs mouvements sociaux se forment dans tous les secteurs : médecins, transporteurs, fonctionnaires, ouvriers, élèves et étudiants, commerçants, hommes, femmes jeunes et vieux, partout c’est le soulèvement populaire, le chao s’installe. Le pouvoir et leurs supporteurs sont hués, de milliers de pancartes hostiles au régime avec des slogans comme « touche pas à ma constitution » ou « président dégage » font leur apparition. On assiste à un recul des libertés individuelles, journalistes emprisonnés, comme le cas de Moussa Kaka, correspondant de Radio France internationale et de Reporters sans frontières (RSF) au Niger, la liberté de presse bafouée, manifestations réprimées, gardes à vue et convocations fréquentes devant les tribunaux, acharnement sur tous ceux qui ne soufflent pas dans la même trompette qu’eux. Adieu la démocratie.
Désireux de jouer les prolongations, résolus de bafouer la loi fondamentale pour parvenir à leurs fins Messieurs les présidents s’entêtent malgré la pression internationale et la menace de suspension de leurs pays des instances de la Communauté internationale et de l’Union Africaine car, en fait, ils n’ont jamais eu l’intention de rendre le pouvoir.
D’autres empruntent une autre voie, « LA TRANSMISSION HEREDITAIRE DU POUVOIR ». Eh oui, se croyant dans une monarchie, ils préparent leurs progénitures à les succéder.
Mamadou Tandja, ex-colonel de l’armée nigérienne au pouvoir depuis 1999, et réélu une fois, a dissous l’Assemblée nationale qui s’opposait à la révision de la Constitution, révision qu’il a par la suite imposée par voie référendaire à ses concitoyens pour s’éterniser au pouvoir.
L’armée a pris ses responsabilités, payant ainsi le prix de son entêtement. Il a été balayé, victime d’un autre coup d’Etat, militaire cette fois-ci, par une junte qui s’est baptisée Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie.
Abdoulaye Wade est élu président de la République du Sénégal du 1er avril 2000 au 2 avril 2012 puis
réélu à 80 ans. Il propose une modification du scrutin présidentiel afin de permettre l’élection d’un « ticket » (président et vice-président) à la tête de l’exécutif avec seulement 25 % des voix au premier tour. Il est soupçonné de chercher à se maintenir au pouvoir et à attribuer la fonction de vice-président à son fils Karim qui lui succéderait automatiquement s’il venait à quitter la tête du pays. Devant les violentes manifestations qui éclatent en juin 2011, principalement à Dakar, il renonce à son projet.
Malgré qu’il ait déjà effectué deux mandats, la présence au scrutin présidentiel de Wade est validée par le Conseil constitutionnel. Il est battu le 25 mars 2012 par Macky Sall. Malgré des félicitations au vainqueur, le mal est déjà fait.
Quant au Burkina-Faso, rappelons que Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir le 15 octobre 1987 à la suite d’un sanglant coup d’État contre Thomas Sankara, son ami et frère d’arme. Il devrait terminer l’an prochain son deuxième quinquennat (2005-2015) après avoir effectué deux septennats (1992-2005), un total de 27 ans de pouvoir. Eh oui, vous ne rêvez pas.
L’ampleur des manifestations contre son désir ardent de réviser la constitution était telle que le Président Blaise a tout d’abord annulé la révision constitutionnelle pour ensuite ABANDONNER le pouvoir le vendredi 31 octobre 2014 en s’enfuyant se refugier en Côte-d’Ivoire chez celui-là même qu’il a aidé à venir au pouvoir, Alassane Dramane Ouattara. Va-t-il répondre de la disparition du Président Thomas Sankara, de Henry Zongo, de Boucary Lingani, du journaliste Norbert Zongo, du chanteur Black So Man et de beaucoup d’autres burkinabè ? L’avenir nous le dira.
Dans tous les cas on assiste à un usage politique de la justice quand les magistrats, peur au ventre, la queue entre les jambes, se rangent derrière le pouvoir. Pauvre Afrique.
L’histoire retiendra qu’ils sont tous sortis par la toute petite porte.
Cela va-t-il servir de leçon à d’autres, rien n’est moins sûr. Messieurs les PRESIDENTS DENIS SASSOU N’GUESSO DU CONGO BRAZZAVILLE, PAUL BIYA DU CAMEROUN, BONNY YAYI DU BENIN, FAURE GNASSINGBE DU TOGO, PAUL KAGAME DU RWANDA, IDRISS DEBY DU TCHAD, JOSEPH KABILA DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, sachez que le peuple veille, il vous a à l’œil.
Séran SACKO
De mon point de vue il ne s’ agit pas de sortir par la petite porte ou pas le plus important est que le peuple africain est assez murs pour prendre ses responsabilité face a des telles attitudes c est a dire en se prononçant par les urnes et non par la rue et on se trompe toujours en mettant out nos dirigeants par manière et l’ Afrique là toujours regretter plusieurs cas d’ exemples nous fait face il le cas de la libye de l’ Egypte…
ces blancs qui nous dicte des mauvais directive ont toujours laisser leurs dirigeants au trône tel Angela Merkel est a son troisième mandats il y a pas d’ élections présidentielle dans des pays tels que l’ Italie l’ Espagne la grande Bretagne, mais pourquoi en vouloir a nos dirigeants comme quoi il veuillent faire l’ Afrique sous forme de royauté.
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