A quelques encablures seulement…voici donc comment on expédie les affaires courantes de nos élections. Le dernier Conseil des ministres du 8 juillet et surtout celui dit « extraordinaire » annoncé pour aujourd’hui et présidé par le Pr Dioncounda Traoré entrainent de petites questions du coté du grand public. C’est un ministre de la République, en l’occurrence le ministre Tiéman H. Coulibaly qui nous l’avait appris lors d’un point de presse qu’à propos de la tenue des élections de juillet, un Conseil des ministres extraordinaire se tiendra ce vendredi. En tout cas, le gouvernement aura gagné sa semaine au travail. Les élections, vu que nos amis de l’extérieur comme nos politiciens de l’intérieur ont tenu à se faire entendre sur ce point, eh bien elles ressembleraient aujourd’hui à ce problème brûlant de l’heure des délestages d’EDM- sa si bien que nos dirigeants auraient tout intérêt à les placer sur une ligne prioritaire…
Ce qui avait été fait, mais pourquoi donc prendre aujourd’hui le roman des élections par la queue ?
Oumar Ag Ibrahim, le président du HCT assène le coup en disant que ces élections sont une équation à plusieurs inconnues… Et comme on se retrouve dans le joli mois de Mai qu’on parle de l’examen d’un projet de loi portant modification de la loi N°04-044 du 4 septembre 2008, modifié par la loi électorale. Remplir les deux tâches à elle confiées par la transition, la libération du territoire et la tenue des élections exigeaient des hommes de caractère. Rien que cette semaine, on voit une équipe gouvernementale qui vient prendre des décisions à l’arraché, or nous sommes dans une période atypique où les uns doivent se révéler. Pour ne citer qu’eux au début de cette scène, on avait de jeunes ministres comme le Col. Moussa Sinko Coulibaly et Tiéman H. Coulibaly se montrant déjà à hauteur de missions d’Etat. La valse-hésitation qui semble s’inscrire en pointillé concernant les dates retenues au mois de juillet, ces grands vents d’aujourd’hui vont-ils balayer toute vertu ? Le gouvernement est toujours libre de penser même sous pression et malgré les pesanteurs qui pèsent sur ses épaules et il faut qu’il se rende libre de penser… Chercher à avoir l’oreille de Paris même en y envoyant des missi dominici ne servira plus de cataplasme pour se « sortir » de certaines situations. Même si Bamako cherche à jouer joliment à la mutualisation des risques et des moyens… tout le monde sait que la lourdeur de notre sébile en sera affectée demain le 15 mai prochain à Bruxelles. On n’arrivera pas à Bamako à la fin des trois mois restant pour l’urgence (électorale) par hasard. Un report ? Est-ce bien aussi une décision qui sera bien établie dans notre opinion nationale ? Nous ne voyons qu’une piste : que le président Dioncounda Traoré en personne se paye un discours aux accents que lui seul saura trouver pour gagner un grand retour en scène de nos élections projetées.
Bellem et KONE