Transparence des élections 2018 : Conditionnée à la démission de Tièman, Mananssa et Siaka de la DGE

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Les nouvelles s’annoncent déjà mauvaises. Les préalables devant conduire à la transparence des élections en 2018 et éviter toute contestation poste électorale sont presque inexistants. Nous sommes dans la période de révision électorale précisément le premier mois consacré à l’inscription sur les listes électorales ceux-là qui ont atteint l’âge de voter ; à l’audit du fichier électoral afin d’y extraire les noms des personnes décédées et les prisonniers ayant perdu leur droit civique. Le message de campagne n’a pas été véhiculé comme il le faut à travers tous les supports utiles de communication pour la circonstance. Autrefois, l’ORTM défilait, à l’approche du mois d’octobre, des bandes annonces, des sketchs étaient aussi joués afin de montrer l’importance de l’inscription sur la liste électorale, l’importance de la carte NINA, l’importance du vote aussi.

Pour cette année, le gouvernement s’est tu. Sa seule réaction, à travers le département de l’administration territoriale, a eu lieu suite aux sorties du Collectif pour la Défense de la République (CDR) qui après le lancement de sa campagne ‘’alternance  2018’’ a distribué 50.000 tracts à travers la ville de Bamako et saisi par une lettre le ministre de l’administration territoriale avec ampliation : la Délégation générale des élections, la CENI, la MINUSMA, l’Union Européenne, les ambassades de Suède, France, Bas-Bas.

Tièman dans un tourbillon de sauve qui peut, a communiqué sur les élections et la révision des listes électorales mais pas suffisamment. Pourquoi un tel désintéressement ?

Dans les coulisses, le pouvoir a peur. Il est dans la dynamique de tout faire pour que ceux qui ont atteint l’âge de voter s’y inscrivent. Ils sont majoritairement jeunes et leurs âges se situent entre 18 et 25 ans. Ces jeunes sont les plus déçus aujourd’hui et ne ratent aucune occasion pour le prouver comme en témoigne la réussite du combat de la plateforme AN TE A BANNA grâce à la forte implication des jeunes activistes et autres qui ont mobilisé du monde à chaque sortie. Le régime sait pertinemment que ces jeunes sont décidés. Ils ne veulent pas du tout sentir les gouvernants. Donc s’ils sont munis de leur carte NINA, alors c’est la défaite assurée du pouvoir sortant car ils feront un vote sanction.

Ces 1 million de jeunes en âge de voter,  nombreux sont-ils qui ignorent le processus qu’il faut pour se munir d’une carte NINA. L’Etat malien a failli dans la sensibilisation alors il revient aux forces vives de la nation, les partis politiques de l’opposition de jouer leur partition.  A ce niveau aussi, c’est le silence total. La société civile qui passe le clair de son temps à décrier la situation actuelle n’est pas consciente du seul pouvoir démocratique lui donnant la possibilité d’apporter le changement. Elle est passive. Alors, il faut qu’elle se réveille. Quant aux partis politiques de l’opposition, où sont-ils ? A par quelques-uns qui ont écrit officiellement aux autorités et faire des déclarations, rien n’est perceptible en terme d’actions concrètes sur le terrain émanant de leur part comme si les recommandations du CDR et autres quant au nettoyage du fichier électoral sont une menace pour eux. Si cela est fait, il permet de dissiper ou endiguer le phénomène de fraudes électorales. N’arrange-t-il pas l’opposition aussi? La question mérite d’être posée.

Mardi soir, pendant son émission cartes sur table, Ras Bath a aussi souligné ces points que nous évoquions et a profité de l’occasion pour lancer un appel à toutes les forces vives de la nation et les partis politiques  soucieux de l’avenir stable du Mali de se donner les mains pour le combat sur le terrain au-delà  des méthodes classiques sans retombées positives à hauteur de souhait telles les communications sur les réseaux sociaux. Ras Bath a souligné aussi la possibilité de proroger la période d’inscription. Alors il faut que le peuple songe à cela et faire la demande auprès de nos autorités. Cela permettra de rattraper le temps perdu en termes de sensibilisation afin que le maximum de maliens en âge de voter puisse s’inscrire.

Dans le cadre de la bonne gestion  des élections avant, pendant et après, des élections,  Ras BATH a participé à un séminaire à Dakar mardi dernier. Et cette mission intervient après sa tournée Européenne pour le même concept : alternance 2018, le changement du système au bénéfice du Mali.

Le jeu de Tièman et  le DG de la Délégation générale des élections est connu. Ils sont en mission et temps qu’ils sont à la tête de ces structures stratégiques chargées des questions électorales, alors il faut s’attendre à une fraude électorale massive au bénéfice de l’actuel pouvoir. Leur passé atteste à suffisance qu’ils ne sont pas  clean. Le Président de la cour constitutionnelle complète la liste. Sa position quant au projet de révision constitutionnelle laisse suffisamment croire qu’elle  a fait son choix, IBK ou rien.

Peuple du Mali si nous voulons éviter au Mali le chaos, parmi les préalables il faut obligatoirement exiger la démission de Tièman Hubert Coulibaly, Chaka et Mananssa.

Boubacar Yalkoué

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14 COMMENTAIRES

  1. Le peuple doit s’exprimer,sinon Ibk connaîtra la situation de fin de pouvoir soit de MOUSSA TRAORÉ qui a fini en prison,soit de AMADOU TOUMANI TOURÉ qui a eu la chance d’avoir des hommes fidèles pour le protéger des crimes de AMADOU AYA SANOGO et ses hommes.
    Le pouvoir rend aveugle certains hommes politiques décidés à conserver le pouvoir par tous les moyens.
    Il est facile de comprendre qu’ en empêchant le peuple de voter,surtout sa frange juvénile,on prépare la frustration de la société conduisant à une révolte générale.
    Si Ibk organise les élections dans les circonstances actuelles,la jeunesse verra en lui un ennemi à abattre faisant du sud du pays aussi instable que le Nord.La croissance dont il se glorifie va fondre comme une neige au soleil.La couche de la société qui était jusqu’à présent épargnée des dérives du pouvoir va commencer à ressentir les méfaits de la dégradation économique menaçant encore plus le pouvoir.
    Le deuxième mandat du KANKELETIGUI sera plus agitée que le premier mandat de son mentor ALPHA OUMAR KONARE qui l’a nommé en 1994 pour calmer la situation.
    La différence de taille avec le premier mandat d’AOK est la situation insécuritaire inédite que connaît le MALi.
    Oser créer une tension dans cette situation,c’est réveiller les vieux démons de coup d’État multiples en préparation dont l’un aura certainement la bénédiction des puissances étrangères pour sauver le pays avec l’implication discrète de plusieurs de ses proches pour sauver leurs têtes.
    L’intelligence recommande d’organiser valablement les élections afin que le choix réel du peuple s’exprime.
    Si Ibk passe avec les félicitations de ses concurrents comme dans les élections précédentes,il pourra certainement diriger le pays avec l’appui de la communauté internationale dans un pays apaisé.
    Si l’alternance s’exprime c’est le MALI qui sort encore plus grandi permettant au pays de faire face royalement à ses problèmes.
    L’impression générale actuelle appuyée par le muselement de l’ ORTM confirme la tendance qui va radicaliser la société malienne .
    Pauvre MALI !

  2. Les bagarres politiciennes en cette période de crise sera un coup de massue dont les maliens n’en ont pas besoin.Toutes ces accusations-du moins préjugés-contre ces agents de l’Etat chargés de l’organisation des élections générales sont parfaitement gratuites voire un procès d’intention.
    La transparence dans le processus électoral dans les pays africains est un mythe car elle est hors de portée .
    C’est un mauvais temps sur ce continent que de voir des aveugles se laisser guider par des leaders foux et corrompus.

    • Accusation gratuites, leaders fou et corrompus. trop d’incohérences.

      Les accusations sont bien fondées dans certain cas d’autant plus que les instances chargées de l’organisation des élections n’ont pas joués du tout leur rôle, surtout en cette période de sensibilisation.

      L’après élections se prépare dès maintenant, si cela n’est pas fait, personne n’est dupe, il y a un gros risque. ça c’est une réalité incontestable.

      • Are you kidding???
        That is joke.
        Le monde même est incohérent.
        Ton President et Mandé Mansa roule le Mali dans l’incohérence.
        La perfection n’est pas de ce monde.
        We are not here in the market for geniuses.

  3. Comme si les Maliens ne connaissaient pas les pratiques des partis au pouvoir. Cette stratégie est une façon silencieuse d’organiser la fraude. Ils enregistrent discrètement tous leurs militants, sur l’ensemble du territoire et dans les zones où ils savent que les élections pourraient se tenir. Ensuite, petit à petit, ils commenceront à étendre l’information. Cette pratique consiste à écourter le temps des inscriptions pour les retardataires car, certains ne s’y prennent pas suffisamment à temps. A la date butoir, beaucoup se retrouveraient non inscrits. L’ORTM étant la propriété personnelle du Président, personne ne l’obligera à diffuser quoi que ce soit sans le feu vert du gouvernement. Les Maliens doivent exiger la transparence sur tout le processus électoral, du début jusqu’à à la fin.

    • Tout a fai les kopins,
      Le gouvernement traine ses pattes et son c… juste pour en profiter. Les politicards restent des politcards.
      Nous devons nous mettre debout pour envoyer aux depotoirs a ordures tous nos politchiens du pouvoir et de l’oppositioin du faire du sang neuf. Le n ettoyage du systeme malien va etre difficile a faire mais pas impossible en nous mettant ensemble pour lutter contre nos vampires, nos pseudo-democrats, demogogues de la republique. 2018 est tres proche et les choses doivent bouger pour les jeunes s’inscrivent, et le reste de la population mais surtout que les cartes NINA commencent a etre distribuer pour ceux qui sont en attente de leur carte et j’en fais parti.
      Etat et gouvernement de demagogues et nos dirigeants sans dessein se donnent a Coeur joie pour continuer a nous biaiser et nous baiser.

  4. À quelque chose malheur est bon, dit-on !

    Nul ne doit démissionner. IBK doit arriver aux élections avec toutes ces pourritures pour que le nettoyage soit complet. Pas besoin d’être une nouvelle Jérémie ou un prophète de L’Apocalypse pour prédire la violence dans laquelle IBK partira. Pour rien au monde il n’organisera des élections transparentes afin de faire respecter la volonté populaire. Il organisera des fraudes massives, fera ensuite appel aux religieux pour dire qu’en raison de la situation de fragilité de l’état, l’on devrait dialoguer et trouver un consensus. Consensus autour de lui Président.

    Déjà il a bien fait de mouiller tout le monde avec lui. Cela a permis de révéler au grand jour des malhonnêtetés insoupçonnées. Les deux Niang, le Pr Younous, les Amadou Koïta, les Timbiné, les Manassa, Tapo et autres étaient loin d’être soupçonnés de la malhonnêteté intellectuelle qui est la leur. Le peuple est si bien préparé à ce scénario à venir que la fraude sera pour lui du pain béni. 🕯💡🕯💡🕯

  5. Le ministre Tieman H. Coulibaly doit continuer a’ server le Mali jusqu’au jour ou’ le president et/ou le PM ne lui fait plus confiance pour remplir sa mission. Soyons sages. Les opposants au regime doivent gagner aux urnes s’ils veulent gouverner et former le gouvernement de leur choix!!! IBK a un mandate legitime de 5 ans, on ne peut pas lui imposer des membres pour servir dans tel ou tel poste!
    What’s next??????

    • Si les membres que IBK a choisi sont en train de vendre notre pays, dans ce cas les réactions des uns et des autres ne sont pas condamnables ? Non !

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