Alors que tout le monde parle de la réduction du nombre de partis politiques, il y a le lancement de nouveaux. Selon les indiscrétions, un cadre politique s’apprête à lancer son parti politique, le weekend prochain. Proche d’un cadre politique en fuite, le promoteur de ce futur parti veut sûrement emboiter le pas à d’autres cadres politiques. On ne comprend pas pourquoi les gens se permettent de créer des partis politiques au moment où le processus de révision de la Charte des partis est enclenché.
On a assisté la semaine dernière au 1er congrès d’Espoir de la démocratie et de la République (EDR), qui a élu Me Demba Traoré, héritier politique de feu Soumaïla Cissé à la tête du parti. Ce congrès s’est tenu deux ans après la création du nouveau parti et cinq ans après la disparition de Soumaïla Cissé. Selon des critiques, on crée des partis politiques comme s’il en pleuvait malgré les recommandations des Assises. Jeudi 12 décembre, le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Maïga, a répondu à des accusations selon lesquelles 100 partis politiques ont été créés pendant la transition. Abdoulaye Maïga a réagi qu’il y a eu plutôt 66 partis politiques qui ont été créés entre 2020-2024.
Le PM avait cité nommément l’ancien président de l’Assemblée nationale, Aliou Nouhoun Diallo, qui aurait déclaré que « les militaires s’apprêtent à créer leur parti politique ». Cette affirmation n’est pas passée inaperçue au sein de l’armée. Le général de division, Abdoulaye Maïga, a estimé que l’institution de l’armée n’a pas vocation de créer un parti politique.
Il a indiqué que les Maliens ne verront aucun chef militaire de l’un de ces partis politiques. «Il n’y a pas des militaires à part et des partis politiques à part. Nous sommes tous des Maliens », a affirmé le Premier ministre, dont la réplique contraste avec la déclaration de son prédécesseur qui l’accuse d’avoir attribué 100 récépissés de création de parts politiques pendant la transition à des agents acquis à la cause des militaires en violation des recommandations des ANR.
Siriki KONE