Transition politique au mali La colère de la rue

1

Le lundi 21 mai 2012 les différentes associations et mouvements issus  de la société civile, et d’autres associations s’agitant dans la galaxie de Kati  ont bravé le soleil de plomb en  battant  le pavé du Centre international de conférence de Bamako via la cité administrative  en passant  par le boulevard de l’indépendance pour se rendre  au palais de Koulouba.


Cette marche  est  intervenue à  48 heures  de la fin du mandat constitutionnel du président intérimaire le Pr. Dioncounda Traoré. C’est fort  de cette réalité que les manifestants  venus d’un peu partout à travers la ville de Bamako ont crié leur colère en demandant  le départ de Dioncounda.
Ils étaient des milliers de maliens à descendre dans la rue pour   dire  non à la décision prise la veille c’est-à-dire le dimanche 20 mai 2012 par la Communauté des Etats  de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui prolonge la durée de la transition de 12 mois et le maintien du prof comme président par intérim.
Au niveau de la cité administrative, les marcheurs ont tenu à se faire  entendre par le premier ministre Dr. Cheick  Modibo Diarra. C’est  pourquoi, ils ont  emprunté cette voie  avant de poursuivre leur chemin jusqu’au  monument  du 22 septembre. Le boulevard refuse  du monde occasionnant,  la perturbation de la circulation au centre ville. Tout le long du trajet, les manifestants ont  traité la CEDEAO et le président par intérim de tous les noms sataniques. Ainsi, on pouvait lire sur les cartons en guise de banderoles ” Abbas la CEDEAO “, ” A bas Dioncounda “. Les mecontents du diktat de la CEDEAO tenaient des propos aimables à l’endroit  de la junte ” vive le CNRDRE “, ” Oui à la convention ” en scandant ” Vive Sanogo “.
C’est dans cette  atmosphère qu’ils sont arrivés à Koulouba  pour  se faire entendre en fêtant à leur manière la fin des 40 jours de l’intérim. En fait c’est une véritable horde de barbares qui s’est attaquée au Pr Dioncounda Traoré qui n’a eu la vie sauve que grâce à un garde républicain qui l’a couvert alors que les manifestants sinon les anarchsites s’acharnaient sur lui.  Il a été sauvagement bastonné et roué de coups. Ces actes et cette fauve barbarie ne doit rester impunie et une enquête sérieuse doit pouvoir démasquer. Mais n’oublions pas que nous sommes au Mali où on a les armes et les moyens pour nous affronter à Bamako pour le pouvoir et rien pour libérer le Nord abandonné aux criminels d’Aqmi et du MNLA. Il arrive des fois qu’on peut avoir honte de se dire malien.

Namory KOUYATÉ  

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Les débiles qui font de cette affaire (la bousculade d’un fantoche par des Maliens, des patriotes en colère) une montagne, et une affaire d’Etat se trompent de question et font le jeu des fantoches de la CEDEAO.
    Si le Mali est encore un Etat souverain dans la sous-région, la question clé est de savoir comment on s’organise en toute autonomie entre forces politiques maliennes et société civile, comment en s’organise en toute indépendance (convention, conférence nationale, assises de la transition, …) , sans le dictat de personne, et avec l’aide d’Etats amis ou en coopération avec, pour faire face à la rébellion touareg et wahhabite au nord.
    Dioncounda trompe le peuple. Il vient prendre ses ordres à Paris en faisant croire à des examens de santé.
    Question: ils sont combien de Maliens à pouvoir se payer des examens complémentaires de santé après une bousculade?
    La constitution malienne, à l’inverse de la burkinabè ou de l’ivoirienne, ne comporte pas de crime de lèse-majesté que la CEDEAO veut instruire contre des citoyens maliens. On croit rêver devant cette énième sortie de cette institution fantoche au service des intérêts occidentaux et contre nos peuples!
    L’expression de cette colère populaire contre des initiatives de négation de souveraineté prouve que la dynamique citoyenne n’est pas morte au Mali. C’eut été au Burkina-Faso, la bousculade du satrape par le peuple en colère aurait fini par des tirs à l’arme lourde contre les manifestants.
    Tous les fantoches craignent leur peuple ; c’est connu et c’est particulièrement vrai dans ce cul-de-sac qu’est devenu le Burkina-Faso depuis octobre 87 avec Blaise Compaoré et ses affidés les plus zélés.
    On a là un pouvoir qui se maintient au moyen de toutes sortes de brutalités et par la terreur en plus de bénéficier de l’appui du détachement de légionnaires de la coloniale, désormais basée à Ouagadougou. C’est aussi cela qui nous dessert ici, en plus du faible niveau de conscience politique de nos peuples dont nombre d’éléments continuent de prendre pour des régimes de fermeté et de dignité même boueuse, l’horreur sociale généralisée qu’imposent les satrapes de la pire espèce aux populations. Une horreur que les élites au pouvoir appellent par toutes sortes de mots creux et insultants qui sont : transparence, gouvernance, émergence, ordre constitutionnel néocolonial et autres conneries conceptuelles empruntées à la réaction occidentale.
    Tout cela pour dire que c’est aux Maliens et au peuple malien seul de décider de ses questions internes et non aux fantoches de la CEDEAO.

Comments are closed.