Transition et réformes politico-institutionnelles : Choguel victime d’une crise de confiance préjudiciable

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 Un pouvoir de transition doit inspirer confiance aux différents acteurs du jeu institutionnel, surtout dans la perspective d’élections imminentes. Cela ne semble pas être le cas avec le Premier ministre Choguel Kokala Maïga…

maliweb.net- Il a beau rencontrer  et échanger avec presque toutes les couches des forces vives du pays, le Premier ministre Choguel Kokala Maïga peine à inspirer la confiance auprès des acteurs majeurs de la classe politique et même de la société civile. Il est soupçonné de vouloir faire prolonger la Transition ou même de travailler en faveur d’un candidat à la prochaine élection présidentielle. Lequel ? Silence et boule de gomme !

En effet, celui qui a été le porte-parole du Comité stratégique du mouvement tombeur du président IBK, le M5-RFP n’a aucune virginité politique. Leader du parti MPR, Dr Choguel Maïga, a été un adversaire des acteurs du mouvement démocratique mené par des partis comme l’ADEMA-PASJ, le CNID-FYT et plusieurs associations de la société civile. Alors jeune leader charismatique et très courageux, Choguel avait vivement combattu les tombeurs de feu le Général Moussa Traoré. Cela lui avait valu une flopée de critiques et de bouderie… Les Alpha Oumar Konaré, Mountaga Tall, Tiébilé Dramé, IBK l’avaient alors voué aux gémonies avant de finir par respecter sa ligne politique. IBK et Mountaga Tall vont même s’allier après à lui au sein de l’Alliance Espoir 2002 pour perturber la fin de la présidence du président Alpha Oumar Konaré…

Ce rappel explique le caractère fortement clivant du Premier ministre Choguel, qui a, du reste, ravivé les adversités à son encontre, en devenant quasiment à la tête du M5-RFP, le chef d’orchestre de démolition du régime IBK.

En outre, devenu chef du gouvernement, après la première phase de la transition, Choguel Maïga est apparu finalement comme le chantre de la politique du « ôtes-toi pour que je m’y mette». S’y ajoute que le caractère non-inclusif de son gouvernement de 28 membres (en violation de la Charte de la transition, qui prévoit 25 portefeuilles) a laissé un goût amer dans la bouche des potentiels partenaires politiques. Ceux-ci concluront rapidement que le Premier ministre n’a pas de prise sur le nouveau pouvoir,  solidement détenu par les colonels putschistes, qui lui dicteront leur désidérata. Au détriment de leurs intérêts ? Certainement !

Ces intérêts et préoccupations de la classe politique passent d’abord par de diligentes réformes politico-institutionnelles préconisées depuis le dialogue national inclusif de décembre 2019, sous IBK. Parmi ces réformes, figure en bonne place la création d’un organe unique de gestion des élections. Faut-il tergiverser sur ce point, surtout que la Transition n’a que 8 mois devant elle ? Le PM ne devrait-il pas sans attendre s’atteler à la mise sur pied de cet organe devant améliorer la transparence des prochaines élections ? Sans doute. Mais en reposant la problématique de cet organe, sa faisabilité à travers un atelier tout en affirmant la volonté politique de le créer, Choguel n’a fait qu’attiser la crise de confiance dont il faisait l’objet. C’est ainsi que le PARENA, le RPM et d’autres partis politiques montent au créneau pour l’accuser de vouloir manœuvrer pour trouver une rallonge à cette période transitoire. Sinon comment comprendre que le Premier ministre continue d’envisager de nouvelles assises pour discuter des problèmes dont souffre le pays, alors même de rencontres du genre ont déjà eu lieu et les conclusions dorment dans les tiroirs ? Ne faut-il pas délester la feuille de route de la transition, comme le conseille Tiébilé Dramé du PARENA ? Le temps imparti permettra-t-il encore de penser à un référendum constitutionnel ? Rien n’est moins sûr.

Et ce sont tous ces éléments qui poussent une frange importante des forces vives du pays à soupçonner le Premier ministre de calcul politicien afin, peut-être, de s’allier davantage aux militaires, qui ont déposé IBK, le 18 août 2020. Il urge que le chef du gouvernement prenne la parole, rassure les uns et les autres et lance la machine gouvernementale le plus rapidement possible à l’essentiel : le dispositif idoine pour de bonnes élections en févier 2022.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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7 COMMENTAIRES

  1. Tout cet article est de la pure manipulation. Choguel est un imposteur et un manipulateur. Nous savons le but de cet article : discrediter mentir et se faire passer pour victime. Quand on est assoiffe de pouvoir et qu’on a le pouvoir il faut arreter ces aneries. Choguel a passe toute sa vie a chier. sur autres…. Maintenant il va recolter les fruits de sa malhonnetete ..

  2. DR. Choguel K Maiga a perdu trop de temps pour aller visiter des gens qui veulent son poste. Beaucoup veulent sa chute pour se proposer a la place ou il est en ce moment.
    pauvre mali quand est ce que tu aursa tes enfants qui aiment ce pays?

  3. ….LA CONFIANCE VIENT AVEC SA VERIFICATION CONSTENTE ET SA REMISES EN QUESTION SINON C EST LA BUS DE CONFIENCE INELUCTABLE…..

  4. QUEL IDIOT NOUS PARLE ICI DE ”CHOGUEL VICTIME”?????

    VICTIMISER CHOGUEL C EST VICTIMISER L IMA DICKO, TOUS DEUX CRIMINELS….

  5. La réussite de la transition ne dépend de CHOGUEL MAIGA que s’il s’inspire du mouvement populaire qui l’a placé là.
    ON OUBLIE QUE C’EST LE M5-RFP QUI A ÉTÉ NOMMÉ À LA PRIMATURE.
    Que CHOGUEL MAIGA abandonne le M5-RFP pour s’allier aux COLONELS afin de confisquer le pouvoir,ce n’est pas lui qu’il faut combattre,mais ASSIMI GOITA.
    Ça veut dire qu’ ASSIMI GOITA a abandonné son principe de gouverner avec le M5-RFP afin de MODERNISER les institutions démocratiques pour s’éterniser au pouvoir.
    Pour cela,il a besoin d’un soutien politique que CHOGUEL MAIGA peut,peut être, lui donner.
    SI C’EST AINSI,C’EST ASSIMI GOITA QUE LA CLASSE POLITIQUE DOIT COMBATTRE CAR CHOGUEL MAIGA N’EST RIEN D’AUTRE QU’UN STRATÈGE POLITIQUE AU SERVICE DES COLONELS.
    On aura crû à cette version selon laquelle CHOGUEL MAIGA s’est associé aux putschistes pour dégager BA NDAW,qu’il n’a fait qu’adouber sa PRIMATURE par le M5-RFP déjà validé par les militaires avant le COUP D’ÉTAT contre BA NDAW.
    La stratégie qui consiste à s’en prendre à CHOGUEL MAIGA va servir ASSIMI GOITA qui ne demande que ça pour ne pas connaître les contestations contre sa personne.
    CHOGUEL MAIGA devient le bouclier contre les hommes politiques et autres mouvements politiques engagés pour la SOUVERAINETÉ DU PEUPLE.
    Donc ça peut être une erreur politique de s’en prendre à CHOGUEL MAIGA.
    Il faut plutôt l’aider à engager véritablement les réformes souhaitées.
    CE SONT CES RÉFORMES QUI VONT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES COLONELS.
    La formation du gouvernement doit guider les hommes politiques à comprendre que CHOGUEL MAIGA semble être une marionnette entre les mains des COLONELS.
    ON LUI A CÉDÉ AUCUN DÉPARTEMENT STRATÉGIQUE.
    C’est cette formation du gouvernement qui montre que le M5-RFP n’est pas associé à la gouvernance.
    CHOGUEL MAIGA PEUT JOUER POUR SES INTÉRÊTS PERSONNELS EN SE SOUMETTANT AUX COLONELS.
    Il n’est pas l’adversaire politique des hommes politiques engagés à conquérir le pouvoir puisqu’il n’est pas partant,mais veut jouer l’indispensable pour rester dans les allées du pouvoir comme il l’a fait avec ATT et IBK.
    La meilleure stratégie,c’est de prendre CHOGUEL MAIGA au mot et l’aider à l’appliquer.
    Il veut une assise nationale SOUVERAINE afin de réaliser les réformes institutionnelles indispensables pour RÉVOLUTIONNER la démocratie malienne,il faut l’aider car il s’agit d’empêcher les militaires de s’accrocher au pouvoir par des résolutions contre toute forme de confiscation du pouvoir.
    Il veut un organe unique,même s’il faut dépasser la durée de quelques mois,il faut l’aider car il s’agit d’organiser les élections transparentes et sincères empêchant les militaires d’imposer leur candidat.
    SI ON AGIT POUR EMPÊCHER CHOGUEL MAIGA À FAIRE CES RÉFORMES,ON FERA LE JEU DES COLONELS.
    C’est ASSIMI GOITA le problème de la classe politique.
    Ces actes montrent qu’il n’est pas prêt à céder le pouvoir à un homme politique quelqu’ en soit.
    C’EST LUI QUI A REFUSÉ L’INCLUS
    IVITE DU GOUVERNEMEN,PAS CHOGUEL MAIGA.
    Il suffit de s’intéresser aux activités politiques de KAOU DJIM.
    Ce dernier est un soldat au service exclusif D’ASSIMI GOITA qui avance dissimulé dans les broussailles comme savent le faire les éléments des FORCES SPÉCIALES.
    ASSIMI GOITA n’est ni un homme libre,encore moins un homme de conviction.
    Il est manipulé par ses proches qui ne pensent qu’ à s’accrocher au pouvoir contre les INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DE LA NATION.
    Quand MACRON dit qu’il a réussi des assurances des putschistes lui permettant de continuer les opérations militaires,il ne fait que révéler que d’autres partenaires autres que ceux voulus par la France ne seront présents au Mali.
    ASSIMI GOITA finira par être le jeune fils DEBY c’est à dire totalement sous le contrôle de la France.
    Quand on ne pense qu’à ses intérêts individuels encouragé par ses proches,on finit par trahir son pays.
    Viser CHOGUEL MAIGA permet à ASSIMI GOITA d’agir dans le sens de confisquer le pouvoir avec le soutien du NEOCOLONISATEUR appuyé par ceux qui attaquent le CHEF DE GOUVERNEMENT.
    CHOGUEL MAIGA doit être soutenu à rester dans le cadre des recommandations du M5-RFP.
    C’est le seul moyen de contrer ASSIMI GOITA.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  6. Le confiance est la base de toutes relations fructueuse, quand la confiance fait défaut entre les hommes, les femmes de cette société, rien ne marchera, c’est à ce titre que Choguel doit faire un grand examen de conscience et prendre des décisions qui s’imposent avant qu’il ne soit trop tard. Il doit absolument avoir la confiance de son monde politique qui sont dans la majorité des cas des grands dinosaures et des grands charognards de ce pays. Il est difficile et très difficile que des personnes qui se vues dans les grandes corruptions et des grands détournements du pays aillent confiance à eux-mêmes et se regardent en chien de faïence. Ils sont tous dans la dynamique qui évoque “qu’il est impossible de confier une chèvre morte à une hyène” en Bamanankan “ka ba chou kalifa souroukou ma, danaya te sè ka bo o kono”. Ce qui reste certain, nous ne sommes pas sûrs que cette relation entre Choguel et les autres politiciens de ce pays aboutisse à une situation fructueuse au terme de cette transition. Nous évoluons réellement vers un autre chaos, cela est indéniable. Car il reste sans aucune équivoque que cette transition sera bâclée en précipitant des élections qui ne serons pas à l’attente du peuple malien, cela facilitera la mise en route d’un autre soulèvement populaire, surtout que le M5-RFP a montré comment procéder pour faire tomber un régime.

    • ….LA CONFIANCE VIENT AVEC SA VERIFICATION CONSTENTE ET SA REMISES EN QUESTION SINON C EST LA BUS DE CONFIENCE INELUCTABLE…..

      N EST CE PAS KRUBALI KEH, FAAROHFINW DAA LA ARABOUW LA, ARABOU SILAMEHW BEH BO’KELAH FAAROFINW KUN’LAH….

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