C’est pendant les moments difficiles qu’on reconnait la valeur d’un homme. Et c’est dans les accouchements difficiles que naissent des enfants prodiges. Le descendant direct de Nyola N’Golo, Dr. Cheick Modibo Diarra, Premier ministre pleins pouvoirs, est considéré aujourd’hui par bon nombre de ses compatriotes à tort ou à raison comme l’homme de la situation actuelle. En bon bambara l’erreur et la déception lui sont interdites. Par contre, il fait l'objet d'un lynchage médiatique sauvage de la part de ses détracteurs (généralement composé des chasseurs de primes), dans le but clair sinon de le liquider, du moins de le distraire à défaut de le décourager.
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Cheick Modibo Diarra[/caption]
Beaucoup de crises assaillent la République du Mali et la société malienne dans leurs fondements historiques et sociologiques. Face à cette situation de guerre les maliens s’impatientent pour la reconquête des régions du nord.
Ceci d’autant plus que le Mali est confronte à différents types de crises (politique, économique, sociale et institutionnelle) que le conflit du nord et le coup d’Etat du 22 mars 2012 qu’il a induit, n’ont fait qu’exacerber, mais ne les ont pas créées. Les problèmes étaient déjà la depuis longtemps.
Par conséquent les enjeux actuels sont multiples et tous prioritaires. Aucun dirigeant ne peut gérer une telle situation en prétendant se passer de la communication, soit pour corriger, soit pour informer, peut-être pour mobiliser ou simplement pour rassurer les populations et construire l‘avenir avec et pour elles. L’une des erreurs fondamentales du P.M reste la communication et la lisibilité de ses actions. Mettre sa compétence et son expérience en avant lui couteront cher.
Ce patriote qui abandonné la Nasa et les Etats-Unis pour l’Afrique et sa patrie, a de grandes ambitions pour son pays. Il est d’une grande probité morale et intellectuelle, est compétent. Aujourd’hui avec son nouveau gouvernement d’union nationale. Il aura du grain à moudre. Car n’aurait pas choisi tous les membres du gouvernement qu’il est censé diriger, parce qu’y siégeront certainement ses adversaires politiques, peut-être même des inconnus et ennemis du Mali, certainement des incompétents.
Ayant la carte blanche les bandits à colles détourneurs des derniers publics qui se sont sucrés pendant le partage du gâteau ont peur et veulent assurer leurs arrières le traite de tous les maux d’Israël.
Le P.M n’a pas la faveur des institutions de la République, qui sont certes en panne, mais continuent de jouir de la légitimité constitutionnelle qui leur confère crédibilité et légalité, mais aussi prééminence sur toute autre institution née de concessions et équilibrages, d’arrangements et de combinaisons, suite au Coup d’Etat du 22 mars 2012 qui reste et demeure, malgré tout, un événement constitutionnellement illégal et démocratiquement illégitime, même si on peut à posteriori apprécier son caractère salutaire.
Il est considéré, à tort ou à raison, comme la caution morale et civile de la junte militaire auteure du putsch.
Il a des préjugés favorables au sein de certaines couches importantes de la population notamment le Haut conseil islamique, de la diaspora et surtout le bas peuple mais les nantis du défunt régime qui le dénigrent. Parce que tout simplement le P.M n’est pas formaté ni moralement, ni intellectuellement, ni même socialement pour s’exercer à la ‘’ politique politicienne’’ honteuse, dans un environnement ou ses adversaires sont des experts en la matière, avec des règles qui ne répondent à aucun critère objectif et des actions qui ne sont soumises à aucun arbitrage légal ou moral.
Aujourd’hui les projecteurs du monde entier sont braqués sur l’astrophysicien de Ségou. Son échec est synonyme de sa mort politique et en parvenant à sortir le Mali de l’impasse cette couverture lui protégera jusqu’à sa tombe et rentrera une seconde fois dans l’histoire après celle de sa mission sur la planète Mars.
A.B.D