Transition: Django Cissoko nommé Premier ministre

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Django Cissoko, jusque-là médiateur de la République vient d’être nommé par le président de la République par intérim nouveau Premier ministre. Une consécration pour un homme qui a de hautes fonctions depuis une trentaine d’années.

Détenteur d’un Doctorat d’Etat en droit public à la faculté de Rouen, en France, Django Cissoko a également exercé les fonctions de ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Il est âgé de 59 ans dont 37 au service de la Nation. Il est, en effet, entré à la fonction publique malienne en 1971.

L’homme qui occupe désormais le poste du Secrétaire Général de la présidence de la République, vacant depuis la nomination de Modibo Sidibé à la Primature en octobre 2007, est un habitué des allées du pouvoir, un homme de grande expérience, un homme du sérail, comme diraient certains. Django Cissoko est un administrateur réputé non seulement au Mali mais aussi sur le plan international. D’ailleurs, son nom était cité, dans certains milieux de Bamako, parmi les possibles premiers ministrables pour la succession de Ousmane Issoufi Maïga.

Autant dire que Django Cissoko, élevé à la dignité de Chevalier de l’Ordre national, a franchi toutes les étapes de l’administration malienne. Son parcours scolaire et universitaire le prédestinait à une brillante carrière.

Ainsi il obtiendra successivement le CEPE en 1960, à l’école primaire de Djidian (cercle de Kita), le DEF en juin 1964, au Lycée Askia Mohamed et le BAC au même établissement, trois ans plus tard, qui sera suivi d’une maîtrise en administration générale en juin 1971 en tant que major de sa promotion.

Il obtiendra ensuite le diplôme d’études approfondies en droit international et relations internationales à la Faculté de Droit et de Sciences politiques de l’Université de Caen (France), le diplôme de l’Institut international d’administration publique de Paris, (IAPP) le Doctorat de 3ème cycle de Droit public, en décembre 1981, à la faculté des Sciences économiques de l’Université de Rouen (France) enfin, le Doctorat d’Etat en droit en 1985, toujours à la faculté de Rouen, avec la mention « très honorable ». Sa thèse « La fonction publique en Afrique Noire – Le cas du Mali » a bénéficié les félicitations du Jury avant d’être publiée, en novembre 2006, dans la collection des publications de l’Université de Rouen.

Avec un cursus scolaire aussi édifiant, Django Cissoko n’a pas mis du temps à se frayer un chemin dans la fonction publique qu’il intégra dès août 1971. Il deviendra par la suite Directeur des services pénitentiaires, Directeur de la prison centrale de Bamako, Directeur national de la fonction publique et du personnel, Directeur de Cabinet du ministre du Travail et de la fonction publique et membre de la Commission nationale de réforme administrative.

En décembre 1984, il fait son entrée au gouvernement au poste de ministre de Justice, Garde des Sceaux. Un poste qu’il quitta en février 1988 pour se retrouver à la présidence de la République comme Secrétaire général avec rang et prérogatives de ministre, jusqu’à la révolution de mars 1991. Ce parcours exceptionnel a fait de lui un homme clé et valeureux du régime de Moussa Traoré.

Entre septembre 1988 et mai 1990, il a assuré simultanément pour le compte du Mali, les postes de Gouverneur suppléant du FMI, de la Banque Mondiale, de la Banque islamique de développement (BID), de la Banque africaine de développement (BAD), du Fonds africain de développement (FAD). Gouverneur de la Banque Mondiale pour le Mali entre mai 1990 et mars 1991, il s’est éclipsé du sommet de l’Etat avec l’avènement de la Troisième République pour exercer la fonction d’expert-consultant. Il opère son grand retour, le 13 novembre 2002, comme Directeur de Cabinet du Premier ministre avec Ag Hamani. En 2007, il est nommé secrétaire général de la présidence par le président ATT avec rang de ministre. Depuis  mai 2011, il occupe la fonction du  médiateur de la République.

Il n’est pas seulement un administrateur Django Cissoko a eu à enseigner dans plusieurs grandes écoles de la place : EHEP, ENA, ENI, IGLAM, DELTA6c et à l’Université de Bamako. Et possède à son actif une vingtaine de publications portant, entre autres, sur des thèmes comme le droit pénal général et de science pénitentiaire ; la rédaction administrative ; la justice ; la fonction publique au Mali et en Afrique ; la transparence administrative.

Son ouvrage intitulé « Rédaction administrative » publié en décembre 2005, est le plus connu de ses publications. Cet ouvrage a été honoré du prix Malouet 2006 par l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut de France.

Le nouveau Secrétaire général de la Présidence est membre de plusieurs organismes internationaux, tels l’Institut international de droit d’expression et d’inspiration françaises (IDEF), l’Association internationale de la Fonction publique (AIFP), le Groupe de travail Franco-africain sur la gouvernance au sud.

B.D

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1 commentaire

  1. il n’est pas la bonne personne, encore une fois, le mali est passé à coté des enjeux. ce mr a écrit toute la pourriture de l’udpm de moussa traoré, alpha et att.
    quand il a négocié pour attribuer le poste d’ancien chef d’état à sanogo, ce que beaucoup de malins ignorent, j’avais écrit que si la france a pu mettre à la retraite le professeur qui a découvert le sida, django, diplômé des sciences sociales, facilement maîtrisables par tout le monde, il n’y a aucune raison que le mali garde cette plume dangereuse pour toute république. c’est triste.
    que reste-il à mr à montrer au peuple, rien.
    comment comprendre l’enthousiasme de maliens à sa nomination. c’est triste pour ce pays.
    à la nomination de diarra, je faisais parti des rares maliens à contester à sa nomination, eh bien, l’histoire m a donné raison.
    django est un poison pour la démocratie malienne. iol l’a démontré pendant toute sa carrière de plus de 40 ans en tant que fonctionnaire public. hélas, je désavoue ce choix d’un monstre.
    comment être ministre de la justice de moussa de 84-88 et apporter quelque chose de bon au mali? les ùaliens ont la memoire courte, plus que les chefs d’état, c’est l’administration qui fait l’état; ce mr, sa nomination est une erreur grave commise par dioncounda, lequel n’a jamais pris ces responsabiltés.
    c’est misérable.

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