Grâce à son engagement pour une transition apaisée et réussie qui offrira à notre pays une nouvelle génération de la classe politique, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra est devenu la bête noire du Fdr. Pour quelle fin ? L’on ne saurait le dire mais nous conviendrons que son combat pour l’instauration d’une vraie démocratie et la lutte contre la mauvaise gouvernance est perçu par le Fdr comme la fin des fins politiques.
CMD est devenu l’homme à abattre. En cela, une certitude admise et partagée que le PM ne doit pas réussir la Transition au Mali. Sauf que, même le chemin divin n’est pas souvent sans traces de crayon de gomme. Mais, en réalité, les détracteurs de CMD ne sont pas contents de son diagnostic sans complaisance de la situation d’ensemble du pays dont ils sont comptables à plus d’un titre: «Notre pays, force est de le constater, a souffert d’un déficit de gouvernance et d’une insuffisance de capacité d’anticipation. Un rapide survol de l’état des lieux offre le panorama d’un État affaibli et ébranlé, d’une nation humiliée et éparpillée, d’une terre divisée et occupée».
Mais surtout, ils lui reprochent de travailler à faire d’eux des «have been politiques», c’est-à-dire les conjuguer au passé politique, pour avoir trahi leur mission historique envers le Mali: «Face à nos amis de par le monde et face à l’histoire, nous affirmons solennellement que notre ambition est de parvenir, à l’issue de la transition, à remettre le bâton témoin à une autre génération de Maliens, une génération exorcisée et libérée du complexe de la honte et de l’humiliation, une génération aguerrie par les épreuves et les défis, une génération bouillonnant d’impatience de construire un nouveau Mali, un Mali uni, prospère et développé. Nous souhaitons ardemment que ce vœu soit exaucé».
Voilà pourquoi CMD devient l’homme à accabler de tous les maux et à abattre par tous les moyens, même les plus dégueulasses. Ainsi donc, pour avoir fondé sa vision durant la Transition sur le dialogue entre Maliens, la guerre sans merci aux ennemis du Mali et la mise dans les placards des acteurs de la situation actuelle qui prévaut au Mali, pour que plus jamais il n’y ait de déficit de démocratie et de mal gouvernance, le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra est devenu l’homme à abattre.
Namory DIARRA