L’ancien ministre des finances et non moins vice-président de l’URD à cœur ouvert dans jeune Afrique, s’est dit favorable à une prorogation intelligente de la durée de la transition afin de réunir les conditions optimales pour la tenue d’élections inclusives, transparentes, crédibles et démocratiques sur toute l’étendue du territoire national. Le vice-président de l’URD, après un diagnostic sans complaisance de la situation sociopolitique pense que toute précipitation, toute impréparation aboutiraient à un chaos incommensurable. Il a même été joint par le PM Choguel Kokalla Maiga qui dans une interview à l’ORTM semble donner raison à l’ancien ministre. Ne faudrait-il pas soutenir cette thèse de la prorogation intelligente de la transition ? Pourquoi il y a nécessité de proroger ?
La problématique de la prorogation de la transition fait aujourd’hui débat sur la scène politique au point que certains partis politiques sont montés au créneau pour exiger le respect du délai prescrit dans la charte de la transition. Au regard de l’immensité, de l’urgence, de la nécessité, de la complexité et de la délicatesse des tâches qui sont celles de la transition pour mettre le pays sur des bons rails, certaines voix se sont élevées, pas des moindres, pour demander une légère prorogation afin de réunir toutes les conditions optimales pour des élections transparentes crédibles et incontestables. Mamadou Igor Diarra, ancien ministre des Finances et de l’Énergie, Mine et Eau, a dans une tribune à Jeune Afrique, donné son point de vue sur la situation sociopolitique du Mali et sur la problématique de la prorogation de la transition.
Pour Mamadou Igor Diarra, la priorité doit être donnée à la sécurité et aux réformes politiques nécessaires. C’est après ces deux aspects qu’on pourra penser à l’organisation des bonnes élections. Alors, sans tomber dans un fétichisme de date, Igor souhaite que les conditions doivent d’abord être réunies pour la tenue d’élections. Dans le cas contraire, le Mali risque de s’installer durablement dans l’instabilité politique, dont l’une des conséquences est l’insécurité. Il a été rejoint par le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga qui pense aussi qu’on ne doit pas faire du délai de la transition une fixation en occultant les autres aspects qui sont tout aussi importants sinon plus importants que la tenue des élections.
A la question de savoir pourquoi proroger la transition alors que les élections pourraient avoir lieu dans certaines zones ? La réponse est on ne plus claire. C’est pour éviter que le Mali ne tombe encore une fois dans une crise postélectorale gravissime à cause des contestations des résultats. L’exemple le plus récent est la réélection contestée d’IBK en 2018 et deux ans plus tard les mauvaises législatives qui ont fini par faire tomber le régime. Donc, cette transition semble être une bonne occasion pouvant permettre de doter le pays d’institutions fortes permettant d’organiser des élections transparentes et crédibles. Choguel Kokalla Maiga et Mamadou Igor Diarra sont en phase, il reste à légitimer cette belle initiative en la faisant prendre par le peuple au cours des assises nationales inclusives.
En définitive, comme Mamadou Igor Diarra et Choguel Kokalla Maiga, toute la classe politique doit s’inscrire dans la logique d’une prorogation intelligente afin de réunir les conditions optimales pour des élections transparentes. Un large consensus autour des autorités de la transition pour mener à bon port le bateau Mali s’impose. Il faut taire les divergences politiques et faire face à l’essentiel, afin que le Mali ne s’effondre pas.
Youssouf Sissoko
Je partage totalement l’intervention de Mamadou NOMOKO.
Je ne suis pas d’accord avec mon jeune frère. Une prorogation pourrait hypothéquer l’avenir du Mali. Je ne fais pas confiance à cette équipe de la Transition. Ne plus les arguments avancés par les partisans de la transition sont trop minces. Depuis mars 1991, le territoire national du Mali n’a jamais été totalement controlé par les autorités. Alpha a été élu dans ces conditions, Att l’a été de même qu’IBK.
Proroger la transition permettra à l’équipe de la même transition de prendre goût au pouvoir et de placer ses hommes et ses femmes à tous les postes afin de faire élire leur candidat.
Je suis tout à fait d’accord avec SE Mamadou Igor DIARRA. Il faut proroger la durée de la transition. Ceux qui crient sont des gens connus pour la magouille lors des élections de 1992 à nos jours . Maintenant qu’ils sont mis a la touche , ils sont pressés de reprendre du service et de la plus mauvaise manière. Les maliens ont bien compris leur démarche qui consistent a créer le chaos tout en imputant la responsabilités aux autorités de la transition . A présent certains n’ont pas digéré leur mise à l’écart dans les organes de la transition. Qu’ils veulent ou non il faut proroger la transition , ceux qui ne sont pas content pourront partir en France ou ailleurs . Meme s’ils ont la double nationalité c’est leur affaire , ils pourront continuer à servir les intérêts de la France, mais pas au Mali. Jamais nos autorités n’obeiront plus aux injonctions ni de la France, ni de leur fameuse communauté Internationale.
Comments are closed.