“Le calme avant la tempête”, dît-–-on. La vie dans certains partis politiques au Mali, est comme une bombe à retardement. A tout moment, ça peut voler en éclats. Qui sont ces partis politiques prêts à s’exploser ?
La fin brutale du régime démocratique et l’arrivée au pouvoir des militaires, ont placé certaines querelles intestinales voire de clochers des partis politiques en mode “pause”. Il suffirait de l’ouverture du processus électoral pour ranimer ces querelles internes. Le RPM et l’URD, deux grands partis, vivent cette situation. Tous les deux, ont perdu leur père fondateur. Ibrahim Boubacar Keita pour le RPM; Soumaïla Cissé pour l’URD. Un destin commun. Et le futur risque d’être pire pour ces deux formations politiques si la sagesse ne revient pas au sein de leur famille respective.
Le RPM, bien avant sa perte du pouvoir en 2020 et bien avant la mort de son leader, était miné par les divisions internes. Les cadres du parti, mènent une guerre de positionnement qui a gravement impacté la cohésion du groupe. Le RPM était déjà un parti fragilisé avant sa chute en 2020. Il l’ a été et l’est encore aujourd’hui. Les cadres avaient commencé à se disputer pour l’héritage du parti et cela en présence même de leur père fondateur. Deux clans ou plusieurs clans se disputent cet héritage. Les plus connus sont le clan de Bocari Treta, celui de Baber Gano et celui de Moussa Timbiné. A défaut de s’entendre entre frères et soeurs, le dossier RPM a été transporté devant les tribunaux. La situation politique du pays, oblige chacun à rester dans son coin. En attendant !
C’est le même scénario au sein de l’URD ou l’héritage de “Soumi Champion” a été presque vandalisé. Un des doyens de cette formation, le Pr Salikou Sanogo se voit obligé de voir “mourir ” son parti, leur parti. Et si on n’entend pas parler au quotidien ce parti, ce n’est pas parce que tout est rentré dans l’ordre. Au contraire ! Eux aussi sont conditionnés par le climat politique actuel du pays. Et l’autre jour, on a entendu dire qu’un jeune loup de ce parti qui a les dents longues, a créé un parti politique dénommé EDR et dont il a aussitôt été investi président. A défaut de pouvoir réconcilier les membres de sa famille, Me Demba Traoré explore de nouveaux horizons qu’il espère meilleurs. Nul doute qu’il débaucherait dans sa “grande famille ” l’URD. Il suffirait aujourd’hui qu’on annonce le calendrier électoral pour voir se réveiller les anciens démons dans ces partis politiques. Une chose est certaine : Ni l’URD, ni le RPM ne survivra aux démons de la division. Tôt ou tard, ces partis voleront en éclats faute de s’entendre à l’interne
Sinaly