A peine élus, les nouveaux députés maliens sont déjà dans la transhumance. Ils sont en train de changer de partis comme de chemises.
Dr. Souleymane Seydou Ouattara, élu sur la liste du Parti de la renaissance nationale (Parena) à Kadiolo vient de démissionner de ce parti pour rejoindre l’Alliance pour la démocratie et la paix (ADP/Maliba). La lettre de démission a été remise lundi soir au vice-président du Parena, Me Amidou Diabaté au siège du parti à Bolibana.
Le démissionnaire est un frère de Pr. Kalilou Ouattara, élu député en Commune III sous les couleurs du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti du président IBK), aurait dit aux responsables du Parena qu’étant donné que son frère est au RPM, il n’aimerait pas être d’un parti qui ne soit pas de la mouvance présidentielle. Dr. Souleymane S. Ouattara, qui était de l’Adéma jusqu’à la veille des législatives aurait ajouté que les gens de l’ADP/Mali l’ont démarché et qu’il a accepté leur offre étant donné qu’ils sont de la mouvance présidentielle.
Après avoir déposé sa lettre de démission, Dr. Ouattara a dit qu’il a démissionné pour des raisons politiques, sociales et familiales. Il a promis qu’avec l’ADP/Mali, il ferait quelque chose pour Kadiolo.
Avec ce nouveau député, le parti ADP/Mali est aujourd’hui à 4 députés alors que le Parena qui est victime du débauchage en compte maintenant deux. Mais le Parena n’est pas le seul à être victime de ce festival de débauchage de députés qui bat présentement son plein dans le landernau politique malien où chacun cherche à avoir coûte que coûte un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.
Le Congrès national d’initiative démocratique (Cnid/Fyt) de Me Mountaga Tall a été victime du même parti ADP/Maliba qui, fait parler de lui dans cette période post-élection. La députée Cnid/Fyt de la Commune I, l’honorable Fatoumata Simpara dite Tenimblé a démissionné du parti du Soleil levant la semaine dernière pour rejoindre l’ADP/Maliba. C’est dire qu’après les urnes, un autre tour des législatives se joue présentement.
Le parti présidentiel s’en donne à cœur joie. Sorti des urnes avec une soixantaine de députés, le RPM est aujourd’hui, grâce à ce marché de débauchage, à 70 élus à son tableau de chasse. Comme pour dire que les législatives compte plusieurs tours.
Abdoulaye Diakité
TENIN SIMPARA a fait la meme chose en démissionnant du CNID en Commune I. Une fois élu a l’assemblée Nationale au nom du CNID avec l’Alliance CODEM-CNID, elle a présenté sa démission. Quel sort peut-on réserver pour ces genres de comportement dans notre Maliba ?
Il faut adopter des textes électoraux pour bannir les alliances et démettre un élu de ces fonctions s’il démissionne du parti qu’il a fait élire. Et le parti peut désigner une autre personne.
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