Après Niaga Tembely, un autre dogono d’un autre parti politique rejoint la Codem. Le transfuge justifie son départ par le seul fait que Poulo est dogon et rien de plus.
De sa création à nos jours, le parti a connu une importante affluence de militants d’autres partis vers ses rangs dans quasiment tous les quatre cercles dogons (Douentza, Bandiagara, Bankass et Koro).
Cette zone du pays totalise la majorité des élus du parti (maires et conseillers). D’aucuns ont dit de cela qu’il est un signe avant-coureur de l’avènement d’un parti " ethnique ". Et cette crainte semble se préciser.
Car aujourd’hui, sur ses 9 députés à l’Assemblée nationale, 4 sont dogons et transfuges d’autres formations. Les motifs réels du départ de chacun d’eux ne semblent pas solides les uns que les autres. Les détracteurs de la Codem pensent qu’après l’arrivée de Niaga Tembély, député Adema élu à Bandiagara dans ses rangs, et celui du député Sadi de Niono, Mamadou Guindo, qui dit rejoindre le parti de sa famille ou de ses " frères " pour reprendre ses propres termes et l’avènement de David Sagara à la tête du ministère délégué à la décentralisation, la Codem est devenue un parti de dogons.
Hachi Cissé