L’espace Bouna a abrité hier la cérémonie de ralliement de plusieurs membres de la section IV de la CDS au Parti citoyen pour le renouveau, PCR. Ils ont été accueillis, lors de la cérémonie de ralliement, par le secrétaire général de la section IV du PCR, Dr Modibo SOUMARE, en présence d’autres responsables et de militants du parti citoyen. Cérémonie où il leur a été remis les statuts et le règlement intérieur et la carte de membre de leur nouvelle formation politique. Pour expliquer leur départ, les migrants politiques évoquent la violation de textes de leur parti d’origine. Quant au choix du PCR comme leur nouveau point de chute, l’on évoque des convergences de vue. C’est après avoir pris connaissance des statuts et du règlement intérieur de ce parti, disent-ils, que leur décision a été prise de la rejoindre. Et si les textes sont violés également au PCR ?
Approchée, la direction nationale de la CDS déclare n’avoir jamais été saisie officiellement par les migrants politiques d’une telle décision et affirme qu’aucune démission ni individuelle, ni collective émanant de la section IV du parti ne lui ayant été signifiée jusqu’ici. Par ailleurs, l’on apprend que les partants de la CDS avaient d’abord approchés l’URD avant de débarquer au PCR. Et pour cause, indique-t-on, la décision de quitter la CDS pourrait s’expliquer par le fait que le parti avait décidé de ne retenir au niveau des instances dirigeantes que des responsables capables de se faire élire à la base. Toutes choses qui n’auraient pas été du goût de certains cadres habitués à la cooptation. A cette décision du congrès de Yanfolila, dit-on à la CDS, l’on peut ajouter l’affaire des communales de 2004 que certains responsables de la CDS n’arrivent pas encore à digérer. L’on se rappelle qu’en 2004, le parti a échoué de justesse (3 voix seulement) aux élections communales en commune CIV. La procédure judiciaire engagée n’ayant pas abouti, les « communalistes » de la CDS avaient alors estimé que leur parti ne les avait pas suffisamment appuyés. D’où, explique-t-on à la CDS, certaines rancoeurs et des frustrations persistantes qui peuvent expliquer la transhumance sans toutefois écarter les motivations financières. En effet, le PCR ne s’en cache pas : il a un budget d’un milliard les prochaines élections ; toute chose qui peut faire saliver dans le landerneau politique malien, coutumier de l’alimentaire. L’on comprend dès lors que l’appétit soit aiguisé du côté des migrants de tous les bords politiques.
Affaire don à suivre
Par Bertin DAKOUO“