Tournée politique à Gao : Moussa Mara fait le point à travers un déjeuner de presse

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L’hôtel Radisson Blu de Bamako a servi de cadre à un déjeuner de presse offert  par Moussa Mara, le mercredi 10 avril 2013. Une occasion pour le président du parti Yéléma et par ailleurs maire de la Commune IV de Bamako, de faire le point sur la tournée qu’il a effectuée  du 27 au 28 mars 2013 dans la Cité des Askia. Il était entouré, pour la circonstance, du président d’honneur du Coren, Ousmane Issouffi Maïga et du président de la Maison de la presse, Makan Koné.

 

Moussa Mara
Moussa Mara

De retour d’une tournée effectuée du 27 au 28 mars dernier, le futur candidat à l’élection présidentielle a déploré la lenteur du déploiement de l’Administration sur le terrain. A l’appui de ce constat, il cite le cas du gouverneur de la région de Gao, obligé de louer un matelas pour se coucher. Moussa Mara sait bien de quoi il parle car ce périple lui a permis de rencontrer, successivement, les autorités administratives et militaires, les notabilités, les femmes, les autorités religieuses et enfin les jeunes.

Mais ce n’est pas pour être alarmiste car, aux dires de Moussa Mara, aujourd’hui encore, l’armée effectue des patrouilles significatives dans le Gourma, sur la rive droite du fleuve aux abords de Gao, en raison de la présence de forces négatives. Autrement dit, il y a encore quelques risques, mais dans l’ensemble les conditions sécuritaires s’améliorent, au moins sur l’axe Sévaré-Gao. Les menaces importantes couvrent un arc de 180% degré autour de la ville, côté gauche du fleuve, allant du nord ouest à l’est (routes de Bourem et d’Ansongo) à partir d’une quarantaine de kilomètres de la ville, d’où des activités militaires intenses impliquant les forces maliennes appuyées par les Français, les Nigériens et les Sénégalais qui venaient d’arriver à Gao.

Moussa Mara a également indiqué qu’environ 70% des sous préfets sont dans la région, mais avec un faible niveau de présence au poste. Selon lui, l’Administration est par terre, les bâtiments ont été détruits en grande partie et il n’y a pas de matériel ni de mobilier de travail. «A titre anecdotique, mais révélateur quand même, le Gouverneur lui même a dû louer des matelas pour équiper son logement offert par une bonne volonté», a-t-il déclaré.

Aux dires de Moussa Mara, les jeunes sont venus en grand nombre à sa rencontre et se sont exprimés très clairement sur leur vécu, leur désenchantement vis-à-vis de l’Etat, leur rejet quasi général des leaders politiques, notamment ceux de leur contrée. Mais aussi leur soif de reconnaissance et leur forte volonté à s’impliquer dans tous les travaux de reconstruction, de réhabilitation du tissu social, de redéploiement de l’Etat et de redémarrage socio économique, a-t-il souligné. Il en a profité pour saluer la vigueur de cette jeunesse, son patriotisme, sa citoyenneté naissante.

Destin GNIMADI 

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