Le Président de l’ADEMA, le Pr Tiémoko Sangaré à la tête d’une importante délégation, composée du Secrétaire Général M. Assarid Ag Imbarcaouane, du secrétaire chargé des relations avec les élus et président du groupe parlementaire ADEMA-ASMA à l’Hémicycle, l’honorable Issa Togo, de la secrétaire chargée des mouvements associatifs et des organisations socioprofessionnelles et Mme Ramata Haidara, s’est rendu à Kolokani le 14 et à Nara le 15 Novembre 2015 pour la conférence de ces deux sections. A Kolokani, première étape de la mission, après les visites de courtoisie aux notabilités et les condoléances à la famille de la Présidente du RPM, un parti allié, la délégation s’est rendue à la salle de conférence de l’INRSP où attendait une foule de militants venue écouter son premier responsable et sa délégation. Le Secrétaire général de la Section de Kolokani, M. Boyi Traoré a, dans son allocution, souhaité la bienvenue à la délégation du CE avant de faire l’état des lieux des structures de sa circonscription. Il ressort du Bilan de M. Traoré que le parti se porte bien dans le cercle de Kolokani, nonobstant quelques départs dont celui du député élu de l’ADEMA qui est allé au RPM. Quant au Président du parti, il a, en grand orateur, axé son intervention sur trois points essentiels à savoir : les différentes résolutions issues du 5e congrès ordinaire, le report des élections communales et régionales qui donne une nouvelle chance à l’ADEMA de travailler à sa cohésion interne afin de constituer de nouvelles listes gagnantes, et enfin le soutien du parti membre de la mouvance présidentielle à IBK. Ce soutien selon le premier responsable ruché serait la résultante d’une mure réflexion après la grave crise que le pays a connue en 2012. Le président du Groupe Parlementaire ADEMA-ASMA, quant à lui, il a rendu compte de l’adoption de la loi sur le quota-genre. Au cours des débats, les militants ont été très critiques et ont fait surtout part de leur indignation face à la transhumance de certains élus. Ils ont demandé aux responsables de leur parti de prendre les mesures appropriées pour sanctionner de telles pratiques. Ils ont, par ailleurs, fait mention du harcèlement dont des militants de l’ADEMA seraient victimes dans la région de koulikoro. À titre d’illustration, ils évoqueront le cas de la liste communale ADEMA qui a été attaquée en justice parce que la tête de liste était un agent émargeant sur le budget de la mairie. Mais cette allégation a été battue en brèche par l’intéressé lui-même qui dira n’avoir signé aucun contrat avec la mairie et que sa structure, une ONG locale reste la seule partenaire de la mairie. Pour trancher la question, le président du parti, le Pr Tièmoko Sangaré en guise de réponse, exhortera les militants à plus de vigilance et d’éviter de tomber dans la provocation. Il dira avoir pris l’engagement que le CE s’impliquera désormais pour corriger tous ces dysfonctionnements.
A Nara, deuxième étape de la délégation de l’ADEMA, la conférence de section a eu lieu au siège du Parti devant un millier de militants venus accueillir l’enfant du terroir, un militant pas comme les autres, l’ancien président de la Transition et ancien président de l’ADEMA-PASJ, le Pr Dioncounda Traoré et ses hôtes de marque. L’infatigable soldat de la Démocratie, qui a risqué sa vie pour le Mali, était venu spécialement de Bamako pour assister à cette conférence de la section de Nara dont il est le secrétaire politique où comme IBK, il versera des larmes pendant son intervention en se remémorant les traversées du désert et les hauts faits d’armes politiques qu’il partage en commun avec le Secrétaire général de sa section. Il aura par sa présence, rehaussé l’image de cette conférence. Mais c’est au Secrétaire général de la section de Nara, M. Sadia Soumaré, de planter le décor avant de donner la parole à la délégation venue de Bamako. L’ordre du jour qui a été le même qu’à Kolokani, le Président du parti, le Pr Tiémoko Sangaré et sa délégation, auront aussi tenu en haleine les militants à la base pendant plus de deux heures d’horloges. Des échanges furent à bâton rompu comme à Kolokani.
Youssouf Sisssoko