Le Premier ministre, Mousssa Mara, le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, Mohamed Aly Bathily, et le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Sada Samaké, étaient en visite en sixième région le vendredi 29 août dernier, en compagnie du représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), David Gressly et de l’ambassadeur du royaume des Pays-Bas au Mali, Martin Boëhers. En toile de fond, l’inauguration des nouveaux bâtiments de la Préfecture et du Palais de Justice de Niafunké, ainsi que la bâtisse du Tribunal de 1ère instance de Tombouctou.
C’est aux environs de 9 h 45, en cette matinée très ensoleillée du vendredi 29 août dernier, que le biréacteur affrété par le système des Nations Unies pour transporter le Premier ministre, Moussa Mara et sa délégation s’est immobilisé sur le tarmac de l’aéroport de Tombouctou. Au bas de la passerelle pour accueillir Moussa Mara et sa délégation, les Autorités politiques, administratives et militaires de la 6ème région du Mali. Outre le premier ministre, il y avait à bord l’appareil, les ministres de la Justice des droits de l’Homme garde des sceaux, Mohamed Aly Bathily, de l’Intérieur et de la sécurité, Gal. Sada Samaké et du représentant résident du PNUD au Mali, David Gressly et de l’Ambassadeur de Pays Bas au Mali, Martin Boëhers.
A leur décente d’avion, le Premier ministre et sa délégation ont été invités à prendre le petit déjeuner avant de mettre le cap sur Niafunké à bord d’un hélico des Nations Unies stationné à Tombouctou. La ville du bluesman Aly Farka Touré devrait abriter le clou de l’événement. Moussa Mara y a procédé à la coupure du ruban symbolique des locaux de la Préfecture et du Palais de justice. Pour l’occasion, les notabilités, les autorités et les populations de la ville de l’emblématique ‘’Bluesman’’ Feu Aly Farka Touré ont réservé un accueil de grand jour aux hôtes de marque, en dépit de la canicule. Parler de la chaleur dans un pays sahélien, comme le Mali, en particulier dans les régions du nord, est pire tautologie. Car, habituellement, il y fait chaud, mais dans un contexte de changement climatique, il y a lieu de s’y attarder un peu. Avec la désertification, aucune barrière naturelle n’est encore en mesure de tempérer le climat chaud. La température est en permanence au zénith, selon les témoignages recueillis sur place.
« Un Malien, qu’il soit blanc ou noir, musulman ou chrétien, il est malien. Quelque soit son origine, son ethnie et son genre, un malien mérite toujours la protection de l’Etat Malien. C’est pourquoi, le président de la République, son excellence Ibrahim Boubacar Keïta, nous a demandé, (moi-même, les ministres de la Justice, de l’Intérieur et de la sécurité et nos collaborateurs) et nos partenaires internationaux de venir inaugurer ces bâtiments, au nom du retour de l’Etat et de la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire. Mais aussi et surtout, au nom du retour de la restauration de la Justice, de la Protection des citoyens, gage de la paix durable. S’il n’y a pas d’autorités de l’Etat, il ne saurait y avoir de paix, s’il n’y a pas de justice, il ne peut y avoir de Justice.
Donc, notre présence à Niafunké concrétise cette volonté de l’Etat d’exercer la plénitude de ses attributions sur l’ensemble du territoire national».
Tel est le message livré aux populations de Niafunké par le premier ministre Moussa Mara, au nom du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. Actualité oblige, les pourparlers entre les Autorités maliennes et les Mouvements armés devraient reprendre hier à Alger. A cette occasion, le président IBK nous a chargés de vous demander de prier pour le pays. Pour cela, la délégation malienne, conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, Abdoulaye Diop, a quitté Bamako le week-end passé. Est-il besoin de rappeler que cette phase est la plus cruciale. Les discussions qui s’annoncent devront traiter les questions de fonds. Tous les maliens doivent à l’unisson prier pour le pays, pour l’entente entre les Maliens, la réconciliation véritable et la paix durable. La paix des cœurs et des esprits entre les frères et les sœurs de notre pays ». Selon le Premier ministre Moussa Mara, les Maliens doivent se retrouver afin de se parler sérieusement afin d’engager ensemble les voix de la reconstruction de la réconciliation et de la prospérité. Car dit-il, seule la paix garantie la prospérité.
Et au préfet du cercle de Niafunké, Alhousseïni Maïga, de rassurer le Premier ministre en ces termes : « les populations du cercle souscrivent entièrement aux négociations avec les groupes qui ont choisi la voix des armes comme moyen de revendication, et fondent beaucoup d’espoir pour que ce cycle soit le dernier afin que notre pays poursuive normalement ses efforts de développement durable dans le concert des Nations »,a-t-il laissé entendre.
Avant d’ajouter que la visite du Premier ministre, Moussa Mara et sa délégation donne aux populations de Niafunké l’espoir de persévérer dans le combat quotidien pour les idéaux de vivre dans un Mali libre et pluriel.
Avant de rependre son avion pour Bamako, le soir, le Premier ministre, Moussa Mara, et sa délégation ont assisté aux côtés de leurs frères à Niafunké à la grande prière du vendredi dans la mosquée de cette ville. Toujours dans l’après-midi du vendredi, ils se sont rendus à la mosquée Djingary Ber de Tombouctou pour prendre part à la grande prière pour la Paix demandée par le président de la République. A cette occasion, les érudits de la cité 333 saints ont formulé beaucoup de bénédictions en faveur du retour de la paix et de la stabilité au Mali.