Déclaré battu par le ministère, Moussa Timbiné a refait surface grâce à la magnanimité de la Cour Constitutionnelle. Du coup, le fils du président Karim Kéïta élu en CII du district s’est affiché : «Moussa est mon candidat». Depuis lors, il n’y avait plus de surprise pour l’élection de Moussa, un fidèle parmi les plus fidèles du président IBK. Que faut-il retenir de cette élection ? A quoi s’attendre dans les jours à venir ? Pour quelle fin, IBK a opté pour Moussa ?
Au sortir d’élections mouvementées par des crises sécuritaire et pandémique, puis postélectorale, il fallait s’attendre à une imposture.
En effet, depuis son accession au pouvoir, le président IBK n’a cessé de prôner la promotion de la jeunesse. D’où depuis, le choix de trois Premiers ministres de moins de 50 ans (Oumar Tatam Ly, Moussa Mara et Boubou Cissé) et de nombreux jeunes dans des départements ministériels. Avec des résultats mi-figue mi-raisin.
QUE FAUT-IL RETENIR DE L’ELECTION DE TIMBINE ?
Leader estudiantin, il s’est vite engagé dans la politique aux côtés d’IBK et son clan. Malgré les périodes de vache maigre, il lui (IBK) est resté fidèle avec son franc-parler. Acteur parmi les acteurs pour l’élection d’IBK en 2013, il a opté pour l’Assemblée nationale. Où il était vice-président. Élu ou repêché, selon, Moussa Timbiné fut le choix de la famille présidentielle. Du coup, IBK lui rend la monnaie et certainement IBK continue de prôner la promotion de la jeunesse. Ainsi, il fut élu face à Moussa Mara avec 134 voix pour, 08 pour Mara, 03 bulletins nuls soit un total de 145 voix. Ce qui veut dire qu’il y avait 02 députés absents qui n’ont pas non plus voté par procuration.
A QUOI S’ATTENDRE DANS LES JOURS À VENIR ?
Au vu de la tension qui prévaut, beaucoup diront que le Rpm va s’éclater. Ils diront que Mamadou Diarrassouba ou encore Bocari Tréta vont claquer la porte. Mais, soyez rassurés, il n’y aura rien. Au Mali, ils sont rares des hommes politiques de conviction. Car, d’après Bakary Togola : «Ni dioni dona ou da, ou bè ou manga souma. Traduction : En leur offrant quelques choses, ils vont se taire.» Donc, on peut dire que le chien aboie mais la caravane passe. Surtout qu’avec le score de plus de 134 voix sur les 145 députés présents, cela veut dire que même l’opposition dans sa majorité a opté pour Timbiné.
POUR QUELLE FIN, IBK A OPTÉ POUR MOUSSA ?
Décidé à réviser coûte que coûte la Constitution, avec Moussa au perchoir, IBK aura une grande marge de manœuvre. Alors, en parvenant à la révision, le pouvoir du Mali sera une monarchie sans nom. Car, ce serait Karim Kéïta qui va prendre les rênes du Sénat dont la création tient à cœur IBK comme les prunelles de ses yeux. A défaut de parvenir à cette fin, tout sera mis en œuvre pour que Moussa qui est un membre de la famille puisse lui succéder. Alors, on peut, sans risque de se tromper affirmer qu’IBK prépare avec promptitude sa succession.
Quoi qu’il en soit, l’histoire retiendra que Moussa Timbiné fut le plus jeune président de l’Assemblée nationale de l’ère démocratique. Fougueux, imprévisible et impulsif, il doit désormais porter la camisole de la sagesse. Car, il est désormais la 2ème personnalité du Mali.
Que Dieu sauve notre patrie !
B. DABO et Y. TRAORE