Le président du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA/PASJ), Tièmoko Sangaré a animé une conférence de presse le samedi 27 janvier au siège du parti sis à Bamako coura. A l’issue de cette rencontre, il a affirmé que le parti ne souhaite pas organiser les primaires.
En 2018, l’ADEMA/PASJ aura-t-elle ou non un candidat issu de ses rangs ? Cette question simple a été posée aux cadres de l’ADEMA/PASJ à diverses occasions. Mais le Comité Exécutif du parti est toujours resté évasif dans ces réponses. Cela malgré la pression insistante d’une partie de ses militants doublée de l’ambition affichée de deux de ses cadres à briguer la magistrature suprême. A savoir : Dramane Dembélé et Khalfa Sanogo.
« Nous allons travailler à avoir un candidat rassembleur issu de nos rangs. Au cas échéant, nous serons dans une coalition avec d’autres partis qui partagent notre projet de société », c’est la réponse donnée le samedi 24 janvier dernier, par le président de l’ADEMA Tièmoko Sangaré. C’était à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée en marge de la cérémonie de présentation de vœux du Comité Exécutif de l’ADEMA aux journalistes. Plusieurs autres cadres et militants du parti étaient présents. Pour le président de l’ADEMA/PASJ Tièmoko Sangaré, le Comité exécutif ne souhaite pas recourir aux primaires pour désigner un candidat en 2018.
« Nous ne sommes pas dans la notion de primaires à l’ADEMA. Les primaires ont déjà causé assez de dommages à notre parti », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter plus loin : « aujourd’hui le président de l’ADEMA/PASJ ne peut pas vous dire si le parti aura un candidat ou non en 2018 ». Selon lui, les cadres du parti qui ont déclaré leur intention de porter l’étendard du parti à l’élection présidentielle de 2018 sont dans leurs droits. Car ajoute-t-il, l’ADEMA/PASJ est un parti démocratique au sein duquel, tout le monde peut exprimer son opinion. Mais les propos du président de l’ADEMA/PASJ sont interprétés par certains militants comme une stratégie voilée qui consiste à guetter la direction du vent jusqu’à la dernière minute.
« Ils veulent soutenir IBK en 2018. Mais personne ne sait s’il sera candidat ou pas. C’est pourquoi, le CE de l’ADEMA/PASJ a de la peine à se décider », glisse un militant sous le couvert de l’anonymat.
A peine la conférence terminée, des tracts hostiles au président de l’ADEMA/PASJ Tièmoko Sangaré ont été distribués par certains militants.
Dans la ruche, les abeilles ronronnent toujours.
Lassina NIANGALY