Après trois années au sommet de la Ruche, le successeur de Dioncounda Traoré au trône des Ruchers éprouve encore du mal à s’imposer aux Abeilles par son leadership. Les péripéties de la présidentielle sont passées par là et pour avoir été à la manœuvre contre la candidature interne, le ministre de la Défense passe logiquement pour responsable du faible dividende que le Pasj tire encore de la réélection d’IBK. Le président s’en est certes personnellement tiré avec un portefeuille relativement gros mais pas le parti. Ses anciens collaborateurs et camarades au département des mines sont virés les uns après les autres sans possibilité d’être récupérés à la Défense, un département où les strapontins sont d’ordinaire réservé aux cadres en uniforme. Conséquence : le syndrome de l’oisiveté a repris du terrain dans la Ruche où militants et responsables s’en prennent pour l’heure timidement à la direction qu’ils accusent de négociation au rabais avec les partenaires du pouvoir. S’y ajoute ce qu’ils considèrent comme une obstination à vouloir demeurer à ce partenariat même au prix d’autoflagellation, qui consiste à exclure massivement des Ruchers au nom du devoir de loyauté à IBK. Et, en dépit d’une tendance majoritairement acquise à la rectification du tir au nom du rassemblement des Abeilles, tous les efforts pour la réintégration des militants exclus sont déjoués au plus haut sommet. Ce n’est pourtant pas le seul aspect qui attire au président les chuchotements et grincements de dents dans le sens d’un congrès extraordinaire dégagiste.
La Rédaction