Dans la sobriété que nous impose la situation de notre pays, l’Union pour la démocratie et le développement (Udd) a tenu, hier, sa 9é conférence nationale. Au menu de ladite rencontre figuraient principalement deux points : l’examen et l’adoption du rapport d’activités ainsi que la présentation du bureau de coordination des femmes, mis en place le 16 mars dernier et dirigé par Mme Keïta Gertrude Keïta. Par ailleurs, cet exercice statutaire devrait permettre aux héritiers de Moussa Balla Coulibaly d’échanger sur les problèmes et défis qui se posent non seulement à leur parti mais aussi à la nation malienne toute entière.
Ce fut une occasion pour Tièman Hubert Coulibaly, président de l’Udd et non moins ministre des Affaires étrangères de rappeler le contexte de crise dans lequel se tient la présente conférence. Pourtant, fera-t-il savoir, son parti n’a eu cesse de tirer la sonnette d’alarme toutes les fois que cela lui a paru nécessaire. Mais hélas. Le président s’est surtout félicité du fait que l’Udd se soit bien comporté depuis le début de la crise en restant constante et ferme sur ses positions dans lesquelles, elle n’a du reste été démentie jusque là. « Vous avez de quoi être fiers », s’est-il enorgueilli devant la poignée de délégués. Conscient que le Mali ne peut pas, seul, relever les défis, notamment sécuritaire, auxquels il fait face, le président de l’Udd a salué à juste raison tous les pays amis qui soutiennent notre pays à se tirer d’affaire. « Ceux qui croyaient que le Mali était perdu doivent comprendre à présent qu’il encore là, bien debout », a-t-il lancé avant d’inviter les siens à y croire. De l’avis du président Coulibaly, si l’histoire a bégayé en 2012 c’est bien parce que quelque devait changer dans ce pays, à savoir notre rapport avec le pouvoir et le comportement des hommes politiques.
Parlant des élections générales de juillet prochain, le ministre Coulibaly a laissé entendre qu’il sera de la partie. Ce en dépit des limites que la transition fixe pour les acteurs de la transition. « Car, même si votre président n’est pas candidat, il aura son candidat », a-t-il expliqué. Ce candidat devrait être un homme qui fera en sorte que les générations futures ne connaissent pas la même frustration que nous sommes en train de vivre, à lui croire.
Bakary SOGODOGO
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