Tiébilé Dramé président du Parena, demande à IBK de retirer la révision constitutionnelle

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Le président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Tiébilé Dramé a animé, le samedi 10 juin 2017, une conférence de presse à la Maison de la presse, au cours de laquelle il invite le président de la République à retirer le projet de loi qu’il a initié portant sur la révision de la Constitution du 25 février 1992, prévue lors du référendum du 09 juillet prochain. Cette conférence a occasionné la présence de plusieurs militantes et militants du parti.

Selon le président du Parti du bélier blanc le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a amplement démontré ces dernières années qu’il est tout sauf un homme de dialogue. Dans ses propos préliminaires, il a lancé un vibrant appel à toutes celles et tous ceux qui sont opposés au bricolage en cours de notre constitution à se rassembler dans une large convergence, une large coalition, un large front pour exiger le retrait de ce projet diviseur et dangereux pour la cohésion nationale. Aux dires du président Dramé, le moment est mal choisi pour cette révision constitutionnelle. Et de souligner que la Constitution que le Président, le Gouvernement et la majorité des députés veulent réviser est le fruit d’un consensus républicain élaboré par toutes les forces vives du Mali pendant la conférence nationale souveraine organisée au lendemain de l’insurrection populaire victorieuse de mars 1991.

«La Constitution, c’est la loi fondamentale du pays, elle fixe les règles du jeu politique et institutionnel», a-t-il défini. A l’en croire, si la Constitution n’est ni le Saint Coran ni la Sainte Bible, elle ne doit pas, elle ne peut pas être révisée sans dialogue politique, sans concertation avec l’opposition et les forces vives du pays. «Le président et son Gouvernement tentent en ce moment un passage en force qui procède du mépris et de l’arrogance et qui heurte la conscience démocratique », a déclaré Tiébilé Dramé, avant d’ajouter que cette tentative de révision constitutionnelle divise le pays au moment où il a besoin d’être rassemblé pour faire face aux nombreux défis qui menacent l’existence de notre Nation.

En plus de la question de la Révision constitutionnelle, d’autres sujets ont été abordés au cours de cette conférence de presse. L’insécurité, l’école et aussi des projets routiers ont fait l’objet des critiques par le président du PARENA.

Seydou Karamoko KONE

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