Tiébilé Dramé, président du FDR :rnUn va-t-en guerre succède à IBK

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Au moment où le Front pour la Démocratie et la République (FDR) se porte d’une manière exhibitionniste au devant de la scène politique nationale, à travers le changement de président, devant conduire les rênes du conglomérat pendant les six prochains mois, le tout dans un relent de tapage visant à cacher la vraie face, une autre réalité prévaut actuellement dans l’antre que dirige désormais monsieur sommet Afrique-France, Tiébilé Dramé. Des démissions en cascade sont enregistrées de part et d’autres au sein de certains partis phares du regroupement, alors que des formations politiques ont tout simplement pris la clé des champs, laissant derrière elles une coquille vide.

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Après avoir dirigé le regroupement pendant six mois, Ibrahim Boubacar Keita, a conformément aux textes du clan oppositionnel remis le flambeau à Tiébilé Dramé appelé à conduire le navire vers un bon port. La mission qui vient d’être confiée à Tiébilé Dramé s’annonce difficile, car il prend ainsi les rênes d’un héritage embarrassant, dans un contexte marqué par une descente progressive du regroupement dans les tréfonds d’un enfer, qui a pris cours depuis maintenant belle lurette.

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Ledit regroupement avait donné dès le lendemain de la présidentielle du 29 avril, des annonciateurs d’une divergence de vision entre les différents protagonistes. Pendant que certains prêchaient la haine à tout bout de champs et voulaient à tout pris en découdre avec le régime, d’autres, pour des raisons non encore expliquées, surprenaient leurs camarades en baissant pavillon. En tête de ceux-ci se trouvait IBK, qui lors de leur ultime baroud d’honneur, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) avait surpris plus d’un en se résignant avec mauvaise fortune bon cœur la victoire du président sortant, Amadou Toumani Touré, à qui il avait d’ailleurs adressé ses sincères bénédictions pour l’exercice de son second quinquennat. Mais, il faut le dire, c’est depuis lors que les malaises de ce regroupement électoraliste circonstanciel, ont commencé. Les différents protagonistes ayant échoué dans la mise en place d’une stratégie infaillible pour la conduite des actions à entreprendre afin d’être une véritable force de contre pouvoir.

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D’ailleurs, c’est ce désordre monstre dans la conduite du destin dudit regroupement, que le professeur Issa N’Diaye du parti FASO avait fini par fuir en claquant la porte, en se mettant à dénoncer avec un ton fielleux les dérapages qui guidaient l’antre vers une dérive sans retour. Ce dernier pour la nième fois venait de procéder à un infanticide, car il venait de quitter une œuvre qui était encore en constitution. Mais, on savait que ce dernier ne serait pas le seul à fausser compagnie au regroupement dans la mesure où après avoir été humilié à la présidentielle, il a été aussi sévèrement sanctionné aux législatives de Juillet dernier, où sur 147 sièges à pourvoir à Bagadadji, il ne s’est retrouvé avec des miettes de 15 sièges. Et les pirouettes du RPM, lors de la mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale, n’étaient pas pour arranger une situation, qui ne faisait que pourrir. Même si par la suite ce dernier s’est ressaisi en claquant la porte du bureau en se disant solidaire à son allié PARENA, qu’il avait abandonné, ce comportement cachait mal le profond malaise qui prévaut au sein du regroupement. A cela, s’ajoute la disette politique afférent à leur statut d’opposant qui les prive désormais de la gestion des affaires. Dans ces conditions de sevrage politique, on n’a pas besoin d’être un politologue pour savoir qu’un tel regroupement ne pouvait pas survivre aux épreuves du temps.

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D’ailleurs, la clairvoyance des uns et des autres n’a pas été prise à défaut, car depuis le Lundi dernier, le PARI, une des seize composantes fondatrices du FDR, a tout simplement rendu le tablier. Des sources crédibles rapportent que ce sont les agissements va-t-en -guerre et le désordre monstrueux que ce parti n’aurait pas appréciés au sein de la coquille politique. Un tel départ était du reste prévisible, car les partis politiques comme ce dernier démissionnaire, ne peuvent pas supporter les affres de l’opposition. Ils seront toujours tentés de papillonner vers d’autres horizons à la recherche de victuailles politiques.

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Mais pour minimiser ces départs, qui du reste créent de l’asthénie au niveau du regroupement, certains responsables du FDR n’hésitent pas à dire que ces départs n’affectent nullement leur conglomérat. Ils soutiennent que depuis le départ, des voix s’étaient levées pour protester contre l’intégration de ces deux partis que sont le FASO, du professeur Issa N’Diaye et le PARI, de Mahamane Kassonké, dans leur front oppositionnel. Comme argument, ils disent qu’ils étaient convaincus que les responsables de ces partis ci-dessus cités, ne sont pas des hommes crédibles auxquels on peut placer sa confiance.

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Abdoulaye Diakité

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