Les déboires subis, par le Président du PARENA -relatifs à sa gestion des fonds du 23e sommet Afrique-France organisé, en décembre dernier, à Bamako- semblent dériver d’une cabale montée, par certains Agents du contrôle général d’Etat, histoire de ternir ses relations avec le locataire de Koulouba.
Tout, en effet, sent le complot, qui ont pousse Tièblé Dramé à devoir s’expliquer… devant la justice. Pourtant, bien de langues pendues ont attribué son poste de Président du Comité d’organisation dudit Sommet à son statut… de gendre d’Alpha O. Konaré. Mais aussi, à son amitié avec Généralus léopardis ! que s’est-il donc passé, entre les deux « héros du 26 Mars 91 », pour que le charme soit rompu. Au point de valoir des casseroles au Président du parti du « Bélier blanc » ? Pourquoi a-t-on attendu tout ce temps, pour lui demander des comptes sur sa gestion ? Alors que, tout le monde est unanime sur la bonne organisation du Sommet, qui a conduit à son succès !…
Le moins que l’on puisse constater, c’est que les faits parlent d’eux-mêmes, du moins si l’on s’en tient à la version qui nous est parvenue. Au début du mois de mars 2006, soit trois mois après le Sommet, le contrôle général d’Etat adresse un rapport à Tièbilé, en lui intimant l’ordre de bien vouloir justifier la gestion des fonds du Sommet. L’homme parrainé, pardon, l’homme du Parena y souscrit, en respectant l’ultimatum de deux jours, à lui lancé. Mais vers fin mars, coup de théâtre : une liste de matériels et de mobiliers dits manquants, et inscrits sur un bout de papier, est déposée sur son bureau, par un contrôleur. Elle n’est, ni accompagnée de correspondance, ni de bordereau de transmission, requis en pareil cas. Une drôle de façon de demander des comptes ! Malgré l’irrégularité de la procédure, Tièblé adressera une correspondance au Contrôle général d’Etat, en spécifiant les moyens par lesquels, ils pourraient trouver les matériels supposés, manquants. Mais sa correspondance sera « perdue » dans les tiroirs des contrôleurs, qui monteront un autre rapport -très accablant, celui-là- pour l’expédier à la justice. Le hic, c’est que ce rapport n’aurait été vu, ni par ATT, ni par son Premier ministre. Là où le bât blesse le Bélier en chef du Parena, c’est qu’ATT lui-même aurait instruit à ses services de transmettre le salissant rapport à la justice. Ainsi Tièbilé est convoqué, presque manu militari, devant le Tribunal de Première instance de la Commune III, pour s’expliquer sur la gestion des fonds du Sommet. Le plus étonnant, c’est que la valeur réelle des matériels dits manquants n’a pas été déterminée avec exactitude. Ce qui l’est moins, c’est la colère des militants du Parena qui voient, dans cette accusation portée contre leur Président, une manœuvre de discrédit ourdie contre leur parti. Pourtant, lors du dernier rassemblement du Parena, Tièblé n’a pas manqué de porter ATT aux nues, et de réaffirmer son soutien à l’accord d’Alger. Idem, lors de la présentation du bilan de l’organisation du Sommet « France-A-Fric ». A présent, le divorce semble être consommé entre les deux hommes. Il est vrai qu’en politique, les armes d’attaque et de défense sont autorisées, et la raison n’y a pas son mot à dire.
Le Viator“