Tiebile Dramé aux assises de la jeunesse Parena : « Une plateforme et une vision populaire doivent être défendues par les négociateurs du gouvernement »

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Le Mouvement de la Jeunesse Paréna a organisé le 12 juillet 2014, au Centre International des Conférences de Bamako, une conférence débats sur le thème : « La situation  Nationale : Comment sortir de l’impasse ? ». Cette conférence était animée par Tiébilé Dramé, président du Paréna, en présence de plusieurs personnalités politiques du pays.

D’entrée de jeu, le conférencier, Tiébilé Dramé, dira que la situation du Mali en ce mois de juillet est infiniment plus grave qu’elle ne l’était avant.  Le conférencier a fait savoir que le 17 avril dernier, le Paréna a rendu public un Mémorandum sur les sept premiers mois du quinquennat du président de la République IBK.

Comment remettre le pays sur les rails ?
Le président IBK doit réunir une Table-ronde majorité/opposition élargie aux autres forces vives du pays, pour élaborer une Plateforme et une vision malienne qui seront défendues par les négociateurs du gouvernement. Cette plateforme contiendra le principe du retour des combattants des groupes armés aux positions d’avant le 21 mai dernier conformément à l’Accord de Ouagadougou et aux résolutions internationales subséquentes. Pour lui, après les négociations avec les groupes armés, il sera indispensable de convoquer un forum ou un congrès des communautés du Nord, afin que les représentants dûment mandatés de la majorité silencieuse, celle qui n’a jamais pris les armes, puissent prendre part au dialogue inter-malien.
Le conférencier a fait cette proposition : « Nous préconisons l’élection des gouverneurs de toutes les régions du Mali, par des assemblées régionales élues à la proportionnelle et disposant de réelles compétences, dans le cadre du principe démocratique de la libre administration des collectivités territoriales ».

L’accord de coopération ne doit pas être exclusif.  
En ce qui concerne la refondation des forces armées et de sécurité, le président du Paréna précise que les événements du 21 mai dernier, nous rappellent que plusieurs années seront nécessaires pour reconstruire notre outil de défense et de sécurité. « Dans ce cadre, comment ne pas signer un accord de coopération en matière de défense et de sécurité avec la France qui est venue à notre secours quand  nous étions au fond de l’abîme et dont la présence au Nord est notre  principal bouclier contre les terrorisme? Un tel accord ne doit pas être exclusif ».

On n’a pas tiré tous les enseignements de la crise de 2012
tS’agissant  l’unité de la communauté musulmane du Mali, pour Tiébilé, notre pays est une vieille terre d’islam, la communauté musulmane a toujours pris une part importante dans  sa stabilité et ce rôle prend un relief particulier, aujourd’hui plus que jamais, au regard des menaces qui pèsent sur nous. « Tout doit être mis en œuvre pour apaiser la situation au sein du Haut Conseil Islamique, conforter et promouvoir la cohésion et le consensus en son sein », a –t-il réclamé. Quant à la tenue des Assisses Nationales, les dérives de gouvernance et les atteintes à la morale publique relevées depuis dix mois, les atermoiements dans la gestion du dossier du Nord montrent à suffisance que nous n’avons pas tiré les enseignements appropriés de la crise multiforme que le pays a connue en 2012, a-t-il dit.

Dessiner les contours du Mali post-crise
« Au regard de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons, de l’aggravation de la situation, il est hautement souhaitable  que le président de la République convoque des Assisses Nationales pour permettre aux forces politiques, économiques, sociales et culturelles du pays (de l’intérieur comme de l’extérieur) de réfléchir sur la gouvernance du  pays, sur d’indispensables réformes institutionnelles afin de dessiner les contours du Mali post-crise », a-t-il souligné.

Pour conclure, le conférencier estime que l’analyse et les propositions visent à  replacer le Mali au cœur de nos préoccupations, à le sortir de l’immobilisme en lui permettant de reprendre l’initiative et la mise en œuvre de ces propositions permettra de : reprendre la maîtrise du processus de négociation, en vue d’une paix définitive, reconstruire l’Etat sur de nouvelles bases, reconstruire nos forces armées et de sécurité, adopter un nouveau Pacte national de paix et de bonne gouvernance.

Lassana Coulibaly

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