Le nouveau Premier Ministre Soumeylou Boubéye Maiga aurait tenté la semaine dernière de réunir tous les leaders des partis de la Convention de la Majorité Présidentielle afin d’obtenir leur soutien à la candidature d’IBK pour un second mandat. Cette réunion, aux dires de certains, aurait été boycottée par les grands partis à l’instar du RPM et de l’ADEMA pour vice de forme. Le PM, qui aurait promis à son patron de lui assurer une réélection en dépit du médiocre bilan, pourra-t-il renverser la tendance d’ici juillet ?
Nombreux étaient les observateurs de la scène politique à avoir pensé que le choix de Soumeylou Boubéye pour remplacer Abdoulaye Idrissa Maiga à la Primature n’était pas judicieux. Ils estimaient que cette nomination porte en lui les germes de la division, non seulement au sein du RPM, mais aussi et surtout au sein de la CMP. Tout d’abord au sein du parti majoritaire, qui voit mal comment, fort de la majorité absolue à l’Assemblée Nationale, le poste de PM ne lui échoit pas. De plus, les partisans d’Abdoulaye Idrissa Maiga pensent que si Boubéye a été choisi pour satisfaire une autre tendance au sein du RPM, en l’occurrence celle du président du parti Bocari Tréta, IBK semble encore tirer à côté de la cible. Car, à leurs yeux, Abdoulaye Idrissa Maiga serait, après Oumar Tatam LY, (le premier chef de gouvernement de IBK), le Premier ministre qui aurait marqué le plus de points positifs sous IBK ; et ce, en plus du fait qu’il ne traine pas de casseroles derrière lui, contrairement à Bocari Tréta. Quant à l’ADEMA-PASJ, il aurait boudé la rencontre initiée par Soumeylou Boubéye Maiga pour deux raisons. La première serait due au fait que le parti a décidé de présenter un candidat. Dans ce cas, Tiémoko Sangaré, le Président de l’ADEMA, n’aurait pas jugé opportun de participer à une réunion dont l’ordre du jour était relatif à la détermination de la position de chaque parti au sujet d’un éventuel soutien à la candidature d’IBK. La seconde raison serait que Boubèye en tant que PM n’est pas habilité à convoquer et présider une réunion de la CMP pour demander aux partis qui la composent de se déterminer par rapport à la candidature du Président la République pour sa succession.
En somme, une CMP, sans l’ADEMA et boudée par une frange importance du RPM, et aussi après le départ des partis comme l’ADP Maliba, Yèlèma, le CNID et la SADI, est tout simplement une coquille vide. Après l’échec du PM Soumeylou Boubéye Maiga à réunir les partis de la CMP, la messe semble être dite pour le Président de la République.
Youssouf Sissoko