Aujourd’hui, très fortement contesté, au sein de l’opinion publique, pour avoir osé violer la loi de la république (accusation de la Ceni et de plusieurs acteurs de la société civile), le ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales, Moussa Sinko Coulibaly, n’a pas encore fini de faire parler de lui. Ce qu’il a perdu par l’intransigeance de la communauté internationale (le retour des militaires dans les casernes), il tente de l’imposer dans le dispositif de l’administration d’Etat qu’il veut contrôler à tout prix.
Cela se traduit, comme nous l’avons déjà annoncé dans ces mêmes colonnes, par la volonté du ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales de faire main basse sur l’administration d’Etat, via les gouverneurs et les préfets qui assurent, sur tout le pays, une présence effective et permanente de l’Etat.
Ce n’est pas tout : dans son propre entourage, on lui prête l’intention de vouloir très bientôt proposer au gouvernement la mise en place des délégations spéciales au niveau des mairies dans les principales circonscriptions administratives du pays.
Tout cela, dit-on, devra s’accompagner par l’attitude du ministre Saint-Cyrien de ne pas se hâter pour la tenue des élections pour laquelle mission le gouvernement de transition a été investi. Déjà, au sein de la société civile, des voix s’élèvent pour dénoncer la violation de la loi de la part du ministre de tutelle, qui a unilatéralement choisi de stopper tout net le processus électoral en donnant un frein à la révision annuelle des listes électorales.
Il s’agit là d’une opération, qui se déroule au plan local, et qui est recommandée par la loi. Elle doit commencer le 1er octobre de chaque année pour s’achever le 31décembre de chaque année. Cette opération est la première étape du processus électoral; la violer, comme le ministre le fait, est une preuve supplémentaire que ce dernier est préoccupé par autre chose que d’aller au plus vite aux élections qui sont aujourd’hui réclamées par une bonne partie de la communauté internationale et même nationale.
Mais, en fait, ce qui se cache derrière tout ce comportement ministériel, c’est une certaine volonté du Saint-cyrien de se perpétuer au pouvoir au risque même de saborder la transition, qui a été pourtant maintenue dans le délai d’un an. On voit à travers cette intrusion du militaire dans la sphère civile une certaine astuce d’obtenir ce qui n’a pas pu être obtenu par le coup d’Etat que la communauté mondiale avait condamné avec la dernière énergie: le nettoyage en règle de l’administration.
Beaucoup d’observateurs attentifs de la scène nationale estiment que cette volonté de verrouillage systématique de l’administration, aux fins de propulser les militaires aux plus hautes fonctions administratives du pays, est à prendre au sérieux. Car synonyme de graves entraves contre la transition.
F.M
Ce gouvernement n’est que de nom, c’est un ramassis de prête-noms pour les racketteurs de Kati.
Il ne posera aucun acte pour libérer le nord car trouve sa raison d’être dans la persistance de la crise.
Ce gouvernement pacotille n’organisera jamais les élections au Mali car il est là pour confisquer le pouvoir pour les cancres fuyards pilleurs encagoulés racketteurs assassins de soldats ratés de Kati.
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