Tension politique : Le gouvernement et l’opposition ont-ils atteint le point de non-retour ?

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L’opposition malienne n’a pas pu marcher le samedi dernier à Bamako à cause du dispositif sécuritaire mis en place par le gouvernement pour empêcher les manifestants de se rassembler. Cette décision du gouvernement enterre-t-il tout espoir d’apaisement du climat politique dans notre pays ?

 

Après le 16 novembre 2018, le gouvernement a empêché, pour la deuxième fois consécutive, le samedi 8 décembre 2018, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et la Coalition des forces patriotiques (Cofop) de marcher pacifiquement pour protester, selon les organisateurs, contre la mauvaise gouvernance du pays par le régime d’IBK.

Tôt le matin, le gouvernement avait déployé un impressionnant dispositif sécuritaire à tous les points stratégiques du centre-ville de Bamako, empêchant ainsi les marcheurs de se rassembler. Les forces de l’ordre et de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ont brûlé des pneus par endroits.

Ces événements traduisent la tension politique qui existe entre le gouvernement et l’opposition depuis l’élection présidentielle de juillet et août 2018 dans notre pays. Pour tenter de détendre le climat politique, les leaders religieux conduits par le Cardinal Jean Zerbo, Cherif Ousmane Madane Haïdara et les familles fondatrices de Bamako (les Niaré et les Touré) avaient rencontré, le mercredi 6 décembre 2018,  des leaders de l’opposition.

A l’issue de cette rencontre, l’opposition aurait rejeté la demande d’annulation de sa marche du samedi formulée par les leaders religieux et les familles fondatrices, dénonçant le manque de sincérité du gouvernement dans l’instauration d’un dialogue politique pour apaiser le climat politique tendu depuis la présidentielle de 2018.

En vue de confiner la marche de l’opposition, le gouverneur du district de Bamako avait interdit par arrêté pris, le jeudi 6 décembre 2018, contre les rassemblements sur tous les espaces et itinéraires stratégiques du centre-ville de la capitale. Dès lors, un durcissement de la position des uns et des autres semble s’installer conduisant à un dialogue de sourds malgré cette médiation des leaders religieux et les familles fondatrices jugées tardive par beaucoup d’observateurs.

Après la répression de la marche du 8 décembre par les forces de l’ordre et de sécurité, les deux camps (gouvernement et opposition) ont-ils atteint le point de non-retour pour un dialogue politique ?

Abdrahamane Diamouténé 

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5 COMMENTAIRES

  1. Point de non retour ? Kakané dèrè !
    On ne construit pas un pays dans le désordre. Aussi ce n’est pas avec des manifestations futiles qu’on répond à l’appel de sa patrie. Aujourd’hui, le Mali a plus besoin, de concertations, de cohésion et d’unité nationale. Le Mali est un pays de dialogue. En tout cas, tel est le sens de cette assertion bamana qui dit que ‘’tout ce qu’on n’obtient pas par le dialogue, on ne l’aura pas par la force’’.

  2. Le seul résultat arithmétique d’une élection ne suffit pas à gouverner un pays en crise , le ibk fait la même erreur qu’à sa première élection . Depuis 2013 l’option d’un gvt d’union nationale la plus appropriée pour Mali , il en n’avait la capacité surtout avec le geste de Soumaila qui été unanimement salué à l’époque (un geste démocratique très rare en politique dans le monde ) Le rassemblement de la classe politique était là , et la dynamique était à portée de main ! C’est une erreur politique majeur de ne pas choisir cette voie de l’union nationale . Le manque de lucidité du président de la république et son entêtement de ramener la politique à une simple variable arithmétique d’un suffrage est inadapté et dangereusement dommageable pour notre pays , résultat aujourd’hui c’est les divisions multiples de toutes les couches de notre société jusqu’aux imams . Avec une telle fracture du corps social , aucune politique , institutionnelle, sociale et économique digne de ce nom ne peut réussir. MÊME EN DÉMOCRATIE IL FAUT SAVOIR DÉPASSER LES CLIVAGES IDÉOLOGIQUE QUAND L’INTÉRÊT DE LA NATION EST EN CAUSE.

    • Madou, on dirait que tu n’es pas au Mali ou que tu ne connais pas Soumaila et TIEBLE qui le tient en otage. Comment négocier avec quelqu’un qui ne te reconnait pas, voire qui ne t’aime pas ? Quelqu’un qui est obnubilé par Koulouba ? Quelqu’un qui est prêt à marcher sur nos cadavres pour monter à Koulouba ?

      • Bonjour

        Quand on lit des enormités signé un certains “Pierre” genre “La Souveraineté des Peuples va de soi avec la démocratie…” quelle farce !

        Quand ces occidentaux ont débarqué et colonnisé les continents américains, c’était AUCUNEMENT pour diffuser la ” démocra$$ie”, ils se sont bien moqué de la démocratie et des DH !
        epurant ethniquement les 2 continents américains de ses peuples premiers: les autochtones amerindiens!

        http://www.lefigaro.fr/flash-actu/canada-une-enquete-denonce-un-genocide-des-femmes-autochtones-20190531

        Comme disait l’Amerindien Sitting bull » la parole du blanc est écrite sur l’eau »

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