A quelques jours après le 1e tour de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation des résultats provisoires et définitifs respectivement par le ministère de l’administration territoriale et la cour constitutionnelle, il est admis de dire sans se tromper que trois tendances majeures se profilent. Il s’agit du Président sortant qui vient en tête, suivi de part et d’autre part Cheick Modibo DIARRA et Soumaila CISSE qui se balancent pour occuper la seconde place.
Contre toute attente, le Président sortant Ibrahim Boubacar KEITA se dresse incontestablement en première ligne en dépit d’un bilan médiocre hormis quelques réalisations isolées et ordinaires. Cette situation a suscité une grande curiosité de la part des maliens dédiés au changement de comportement politique et qui prêchent afin que s’élève le niveau de responsabilité du citoyen dans le cadre de sa participation à la vie publique.
Sur la base des témoignages de nos reporters et d’autres observations recueillies ici et là, il y a lieu de rappeler que beaucoup d’efforts restent à faire dans le cadre de la citoyenneté au Mali. Les critères de choix du citoyen n’ont pas significativement évolué vers une certaine rationalité. Cela pose indéniablement un problème plus global par rapport à notre processus démocratique qui comporte beaucoup d’insuffisances à ce jour.
L’argent demeure incontournable pour non seulement mobiliser le citoyen malien mais aussi orienter son choix. Les valeurs et les principes voire les idées sont faiblement pris en compte. Il faut reconnaître une conscientisation timide en cours qui a tout le mérite d’être entretenue.
La rédaction