Les responsables de l’association Temedt ont, au cours d’une conférence de presse, animée à la Maison de la presse, le 13 avril 2013, dénoncé leur exclusion de la composition de la Commission Dialogue et Réconciliation.
Les intervenants pensent que si les critères de nomination des membres de la Commission Dialogue et Réconciliation sont ceux relatifs à la représentativité communautaire, à l’intégrité morale, à la loyauté envers la République, à la compétence, à l’expertise à l’attachement aux idéaux de non violence que les membres de leur communauté sont bien placés pour figurer parmi les trente (30) membres de la commission.
Pour compléter ce tableau, ils avancent l’argument que leur communauté regorge de toutes compétences nécessaires allant du professeur, aux cadres, aux religieux et à l’agent d’exécution.
Les responsables de l’association pour la consolidation de la paix, le développement, la promotion et la protection des droits humains ont tenu à souligner que les premières lapidations, amputations, les viols, les enlèvements d’enfants et leur réduction en esclaves ont principalement visé la communauté Bella.
Pour eux, la mise à l’écart de leur communauté de la Commission Dialogue et Réconciliation est la manifestation d’ignorer la voix de ceux qui subissent l’humiliation.
«Une fois de plus, les autorités maliennes s’obstinent dans leur mépris des Kel Tamasheq noirs ou Bella et dans la négation de la réalité de l’esclavage par ascendance et discriminations associées chaque fois qu’il s’agit de solliciter la participation aux prises de décision», a dénoncé Mohamed Ag Akeratane, président d’honneur de Temedt.
Les dirigeants de Temedt justifient leur exclusion parce qu’ils ne revendiquent pas par les armes.
Yoro SOW