TCP : Tous contre le PDES ?

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La classe politique est en alerte maximum, depuis la mue opérée par le Mouvement Citoyen, pour devenir le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES). Quel saint invoqué pour sauver la mise ?

 

La situation inconfortable dans laquelle se trouve le PDES ressemble, à s’y méprendre, à celle de l’Adema à la fin du règne d’Alpha Oumar Konaré : rester dans les bonnes grâces du pouvoir. Si l’Adema avait été maladroit, au point de laisser le pouvoir lui filer entre les doigts, le PDES, par contre, veut se donner les chances de le garder. L’un comme l’autre, ont les mêmes ambitions en 2012 : l’un cherche à garder le pouvoir, l’autre à le reconquérir.

 

Les leaders de l’Adema ont conscience que la partie ne sera pas facile, face à un adversaire qui a la haute main sur l’appareil d’Etat. Cependant, ils estiment qu’en formant un front unique, la chance peut basculer de leur côté. C’est pourquoi Dioncounda Traoré, président de l’Adema, prône la reconstitution de l’ « Adema originelle ». Cela voudrait dire, que des partis comme le RPM, le Miria, l’URD… pourraient se retrouver dans l’Adema pour faire chemin ensemble dans la perspective de reconquérir le pouvoir. Il s’agit surtout de constituer un front commun assez fort pour contrer les ambitions de l’entourage présidentiel.

 

Le projet est sur la table de ces partis politiques. Mais, en réalité, peu de leaders politiques donnent crédit à ce projet de fusion. La reconstitution de l’Adema originelle est vouée à l’échec. Mais ces partis politiques peuvent envisager des alliances politiques. Mais, au second tour.

 

Et même si pour Dioncounda Traoré « l’heure est aujourd’hui à la convergence de toutes les forces démocratiques et patriotiques pour faire face aux grands défis auxquels nous sommes confrontés »,  il faut bien admettre que les partis politiques, sont au service des individus qui s’en servent pour leurs propres intérêts. Est-il possible que des leaders de certaines formations politiques puissent renoncer à leurs propres ambitions pour aider un autre à réaliser les siennes ? Toute la problématique des alliances politiques, se trouve là.

 

Reconstruire l’Adema originelle, peut-être. Mais elle devra se faire au détriment de certains intérêts. Qui est prêt à ce sacrifice ?

 

Le projet de fusion Adema – Parena a pris du plomb dans l’aile. Parce qu’aucune de ces deux partis politiques, n’est prêt à abandonner son identité pour fusionner avec l’autre. Du coup, la constitution d’un front anti- PDES parait difficile à réaliser. Du moins, pour ceux qui ne rêvent que de Koulouba. Même avec des yeux ouverts. Un PDES qui a l’avantage d’être au pouvoir. Et pour une année supplémentaire.

Aimé

 

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