Tatam Tara… Mara Nana : Ses premiers mots… Son premier mal

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Dans sa toute première déclaration qu’il a faite hier à la primature, le nouveau PM étale ses ambitions pour le Mali nouveau. Moussa Mara, c’est de lui qu’il s’agit, a tiré au peigne fin les actions que lui  et son équipe daignent mener, sa vision pour le Mali fort et prospère. L’intégralité de son discours.

 

 

Moussa Mara face à la press
Moussa Mara

« D’abord, vous me permettrez de remercier sincèrement le chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Keita, pour la confiance portée à ma personne et pour l’honneur qu’il me fait en me confiant la responsabilité de conduire l’action du gouvernent en ces moments difficiles pour notre pays.

 

Remerciement  aussi à mon prédécesseur, Oumar Tatam Ly, pour l’action déjà engagée, pour les actes déjà posés  avec ses de l’engagement que j’ai pu mesurer à la hauteur de son patriotisme, à la hauteur de sa volonté de changement dans notre pays.

 

 

Le chef de l’Etat  nous a confié la responsabilité  de mener la mission de conduire l’action du gouvernement conformément à ses orientations. Des orientations qui ont été approuvées massivement par nos compatriotes à l’occasion des élections présidentielles passées.

 

 

Ces orientations sont de six ordres. En premier lieu la restauration et le renforcement de nos institutions : vous n’avez pas de pays sans instituions ;  vous n’avez pas de République sans institutions. Renforcer la gouvernance, le service public ; améliorer les rapports entre les citoyens et l’Etat et faire en sorte que notre Etat puisse être grandement restauré sur l’ensemble de notre territoire.

 

Le second axe porte sur la sécurité. La sécurité de l’ensemble des maliens où ils se trouvent et sur l’ensemble du territoire national. Ensuite la réconciliation nationale, il nous faut recoudre le tissu social qui a été particulièrement traumatisé par les troubles des années précédentes, faire en sorte que les maliens puissent, main dans la main, continuer à croire de nouveau à notre pays et à s’employer de nouveau à ce que notre pays puisse avancer.

 

Après,  vous avez l’école qui conditionne notre avenir, mais qui détermine notre présent et notre place dans le concert des nations. Redresser l’école, faire en sorte que ses produits puissent permettre à notre pays sa marche en avant.

 

L’économie : créer les conditions d’un développement économique significatif qui puissent  se traduire par une réduction forte de la pauvreté  dans notre pays. Et, en même temps,  que les fruits de cette prospérité puissent être équitablement repartis,  qu’on fasse en sorte que le coût de la vie, en particulier dans nos villes,  soit supportable, que le panier de la ménagère soit amélioré comme on a l’habitude de le dire.

 

Vous avez enfin le développement social.  En faisant en sorte que les services de base, éducation, santé, eau, électricité, logement,  puissent  être accessible au plus grand nombre et que les plus faibles de notre société puissent être secourus. Ce développement social constitue l’un des axes majeurs  des orientations  que le chef de l’Etat nous a fixées pour conduire l’action du gouvernement.

 

Cette mission,  nous allons la mener avec un état d’esprit, un état d’esprit de loyauté envers le chef de l’Etat. Nous n’oublions pas que c’est le président de la République s qui est choisi par les maliens, le gouvernement constitue son instrument d’action. Le gouvernement ne  saurait exister, un membre du gouvernement ne saurait travailler s’il n’est pas loyal  au chef de l’Etat et à ses idées.

 

Nous continuons l’action du gouvernement avec l’esprit de solidarité entre les membres ; il ne peut y avoir de gouvernement que d’équipe, c’est tous unis dans une seule direction avec la volonté de réussir ensemble…  Une équipe, ce ne sont pas des individualités qu’on combine et nous allons y veiller.

 

Nous allons animer le gouvernement avec l’état d’esprit, d’intégrité absolue de ses membres, nous ne pouvons plus nous permettre dans notre pays que la responsabilité publique soit  considérée  comme ascenseur socio-économique, que le responsable public ne soit plus au-dessus de tout soupçon. Nous allons veiller à ce que l’intégrité absolue des membres du gouvernement soit consacrée et soit réelle.

 

Nous allons aussi mener cette mission avec l’état d’esprit d’une récompense du mérite, l’état d’esprit de la culture des sanctions, l’action publique ne peut ne fonctionner décemment sans que le mérite  ne soit toujours reconnu et sans que les fautes ne soient sanctionnées. La sanction est aussi pédagogique   que la récompense du mérite.

 

Nous allons enfin mener l’action du gouvernement avec l’état d’esprit d’équité entre les citoyens. Que, quelque soit notre position sociale, quelque soit notre genre, nos croyances, l’administration reste neutre et impartiale vis-à-vis de  nous. C’est dans l’équité que nous allons amener à croire les maliens de nouveau à l’Etat et à ses fonctions.

 

Maintenant, pour que cette mission puisse être couronnée de succès, il est indispensable que le gouvernement se fonde sur un sigle,  et le socle sur lequel nous allons  nous fonder, c’est la majorité présidentielle. Nous allons nous employer très rapidement  à faire en sorte que la majorité présidentielle et l’exécutif soient main dans la main, que cette majorité ait un contenu politique ; elle est diverse, elle est  variée  et c’es ce qui fait sa richesse. Si tant est que l’exécutif a l’ambition et la volonté de travailler avec elle. Et ce sera notre plainte. Cette majorité, elle sera centrale dans notre action, il ne peut y avoir de gouvernement en dehors de la politique, le gouvernement même en principe c’est de la politique.

 

Le second socle sur lequel nous allons nous fonder, c’est la société  malienne. Nous allons faire en sorte que, entre l’exécutif, la société civile, nos leaders traditionnels, religieux, sociaux, qu’il n’ait pas de méfiance, que nous décloisonnions notre société. L’exécutif est aussi l’émanation de la société, et ils (société civile, leaders traditionnels, religieux, sociaux) vont en tenir compte dans son fonctionnement de tous les jours.

 

Maintenant la méthode ! Puisque l’action publique est aussi une question  de méthode, on peut employer les meilleures énergies  pour mener une cause à bienfait, mais si on ne le fait pas avec méthode, on risque d’être imperceptible, notre action risque de se diluer dans l’indifférence  et dans l’incompréhension.

 

D’abord nous allons avoir à cœur les résultats, rien que les résultats. Le résultat, non pas en termes de réalisations, mais le résultat en termes du bien être des maliens. L’Etat n’a d’autre fondement, n’a d’autre justification   que la satisfaction des attentes des citoyens. Donc nous devons être attentifs et nous le serons  à ce que toute action que nous poserons soit mesurée à l’aune  de son impact sur le bien être des maliens.

 

C’est pour ce faire que très rapidement, nous allons reconfigurer le programme d’action gouvernementale  2013-2018 pour l’accès d’avantage sur l’impact sur le bien être des maliens, le déclinant en  court, long et moins termes et communiquer sur nos objectifs pour ensuite communiquer sur nos résultats.  Et nous comptons sur vous hommes et femmes de la presse pour partager et faire en sorte que ces informations soient sues par le maximum de nos compatriotes.

 

La méthode, c’est aussi la rapidité de la machine administrative. La lourdeur, l’indifférence ne seront plus admises.  Nous allons nous employer à ce que l’administration soit véritablement au service des usagers, que l’administration soit à l’écoute des usagers et que la réactivité, la rapidité avec  laquelle nous répondront aux attentes de nos compatriotes soit aussi un élément de changement que nous comptons apporter à l’action du gouvernement.

 

La méthode, c’est une constance dans l’action ; une constance dans l’obligation, la constance dans l’écoute vis-à-vis de nos compatriotes. L’impulsion que nous comptons donner à cette action gouvernementale se traduira essentiellement par ces différentes méthodes, se traduira par notre volonté à nous baser sur ce socle, se traduira par notre ambition de travailler dans cet état d’esprit pour que  les missions que le chef de l’Etat nous à confiées  puissent être menées  à bien avec des résultats perceptibles le plus rapidement possible.

 

Je vais terminer en lançant un appel à  nos compatriotes : vous l’avez compris, s’il ya un dénominateur ou un point qui vient régulièrement dans nos discours, c’est la volonté de satisfaire les maliens. Le malien à qui je m’adresse solennellement ce matin,  doit aussi savoir  que la réussite du Mali dépend de lui ; les autorités certes, mais le citoyen. Donc nous demandons à l’ensemble de nos compatriotes en cette période difficile pour notre pays, que chacun mesure sa responsabilité, que chacun s’engage à travailler avec l’Etat, respecter les règles, payer ses impôts, s’impliquer dans la question publique, pour qu’ensemble nous sortions notre pays de l’ornière, c’est notre intention, c’est notre ambition. Et, Inch’Allah nous allons y arriver.

 

Transcrit par Djibi

 

 

*Tatam Tara… Mara Nana : en bamanakan – Tatam est parti… Mara est venu, «Mara» pouvant se traduire comme autorité, bonne éducation, morale etc…

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