Tapis rouge : Plaidoyer pour la paix civile et la stabilité politique

1

Créé pour entrer en vigueur dès la fin du mandat légal intérimaire finissant, l’acte fondamental rédigé par un pool de juristes du CNRDRE, tarde à être discuté, amendé, adopté. Risques grandioses de pris à un tel point qu’on en est arrivé à ce point extrême de non-retour de l’introduction tous azimuts de la violence dans les mœurs politiques maliennes.
Non seulement on ne mentionne nullement l’existence de l’acte fondamental nulle part, mais, aussi, il n’est pas du tout aisé d’accepter un accord international ratifié un dimanche et qui doit entrer en vigueur dès le lendemain à savoir ce lundi 21 mai 2012. Ce jour si craint n’a pas failli à sa mission : déstabiliser davantage le pays. Pendant qu’on parle par ci, par là, de sortie de crise, il est étonnant qu’on nous enfonce allègrement dans la crise la plus profonde que le pays n’aie jamais connu. Institutionnellement, politiquement, culturellement et socialement.
En attendant des lendemains économiques qui déchantent avec l’installation de la conjoncture la plus frappante qu’on n’aurait jamais eu à vivre ces trente dernières années. Vraiment, en réalité !
Quoiqu’il arrive, la voix de la rue doit être entendue et prise en compte, sinon alors elle va s’improviser contrepouvoir légal établi «opinion partagée» et devenir ce que l’on craignait des forces rebelles du nord : des rebelles au sud, qui ne reculent plus devant rien et qui réclament et pratiquent leur part d’innocence et de culpabilité en toute impunité comme d’autres au nord, et ici au sud. Parmi eux, les forces armées (amnistiées et graciées par l’un d’eux choisi avec titre d’«ancien chef d’État») et la classe politique compradore, assise sur des milliards difficiles à manger a fortiori à digérer tranquille, la panse bien pleine.
Qui va accuser qui désormais au Mali d’avoir mal agi contre l’État, contre la Nation, contre le citoyen ? Il est temps que l’on devienne très jurisprudentiel au Mali : afin de veiller à la place du CNRDRE sur le processus de démocratisation que les militaires ont pu relancer en mettant le doigt sur la plaie profonde et bien cachée. Afin de poursuivre le retour à une vie constitutionnelle normale, aux côtés du gouvernement du Dr. Cheikh Modibo Diarra installé avec pleins pouvoirs, mais, pour le moment empêcher de travailler à l’avènement de la Convention Nationale, devant plancher sur le futur texte constitutionnel à rédiger et soumettre à Référendum d’ici le 22 septembre (jour férié, chômé et payé).
Après campagne pour le «Oui» et pour le «Non» sur les différents sujets pouvant accompagner l’approbation populaire dn texte constitutionnel proposé au jour du scrutin. Par ailleurs, nous devons supprimer le poste de chef de l’État et gommer à jamais la fonction de président de la République du Mali.
Pour basculer carrément dans le régime parlementaire avec choix du Premier Ministre, chef de l’exécutif, dans les rangs de la liste majoritaire reconnue au jour du scrutin proportionnel et majoritaire mixte. A cela, doit pouvoir s’accompagner la seconde proclamation de notre indépendance politique le 8 juin 2012, ou au plus tard le 22 septembre.
En reconnaissant le premier Président de la République du Mali (Feu Daba Modibo Kéïta), comme le Président à vie, à jamais et pour toujours et à titre posthume de la République du Mali, en tant que fondateur et Père de la Nation de la 1ère République du Mali, issue de l’éclatement de l’ex-Fédération du Mali, qui seule avait été reconnue entité politique indépendante et souveraine. Avant le Sénégal, qui n’existait pas et le Mali (ex Soudan Français) qui était entrain d’advenir grâce à la noblesse d’âme du Président Modibo Kéïta. Cela amoindrira l’exaltation pour la démagogie et la phraséologie dans la quête de suffrages populaires pour assumer le leadership politique national du «Guide Leader». Moins de compétition pour plus de députation couvrant l’ensemble du territoire, en y incluant les Maliens de l’Extérieur, comme les Français de l’Étranger auront leurs députés en 2012.
De ce fait, la CENI (Commission électorale nationale indépendante) pourra faire respecter les mesures et temps de la campagne pour le Référendum, de même dans le même prolongement, acheminer le matériel électoral vers les lieux de vote libérés circonscriptions électorales et sécurisés centres de vote, en appliquant à la lettre le calendrier électoral issu de la Convention Nationale, du 9 juin au 9 août 2012.
Après quoi seulement, on saura quel Mali neuf et radieux a-t’on construit pour y faire siéger quel chef de quelle majorité parlementaire, enregistrées parmi tant d’autres listes indépendantes ou coalisées et déclarées tout le long du mois de la solidarité d’octobre au niveau de la Cour Constitutionnelle, qui les aura validées ou invalidées. Ainsi seulement, les acteurs politiques et les acteurs de la société civile, pourront rivaliser d’ardeur dans le discours, pour persuader et convaincre l’électeur malien et l’électrice malienne du meilleur choix de candidature de liste qu’ils ou elles constitueraient. Tous ayant eu à enterrer leur hache de guerre maladroitement saisie.
Les 15 jours légaux de la campagne électorale seront consacrés bien évidemment à cela en novembre, et les dimanches 9 (veille de l’espace d’interpellation démocratique) et 23 décembre (veille de veillée de noël) 2012, la transition serait prête de prendre fin le 1er janvier 2013 (nouveau jour d’investiture), avec l’organisation des seules élections législatives.
En attendant les sénatoriales, qui devront fédérer l’État central à ses régions et le rendre plus intégrateur, par l’apport des pays alliés neufs et voisins, priés de subvenir et de suppléer valablement à la rédemption politique au Mali par le bas : la concession de la souveraineté nationale, jusqu’à son abandon total et définitif au profit d’une entité politique beaucoup plus grande. Une fédération d’État ou Union politique d’États souverains et indépendants, sachant ou pouvant le rester. Sauf le Mali pour l’instant.
Vu le contexte et la difficile situation d’assujettissement involontaire que nous subissons malgré nous-mêmes. En ayant oublié les paroles du Cheikh Anta Diop : «Pour survivre, les peuples africains feront leur jonction. Un jour ou l’autre la soupape sautera. Pourquoi ne pas conduire le mouvement au lieu de le subir ?».
Chercher à avoir une tolérance plus grande et plus vraie que le vrai visage de l’Islam ne s’appelle TOLERANCE, est véritablement, ce qui nous reste de mieux à poursuivre Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Convenons-en tout simplement. Au sein d’assises fédérales démocratiques (AFD), transformable «Congrès du Futur Africain» (CFA) si l’on le veut bien, ou Convention Nationale du Peuple Malien.
*Moustaphe Lèye (Ras Staf, sociologue).

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Meditation sur cet article
    Affairisme dans la crise malienne : Comment la Cia a fait plier Ouattara / La vérité sur le limogeage de Bictogo / Tout sur les Frci arrêtés au Mali
    Source : Le Temps : Dernière Mise à jour : 07/06/2012 (Auteur : )
    Lu : 2645 fois

    Si l’un des réseaux mafieux organisés par le pouvoir a un genou à terre, l’autre cherche tant bien que mal à garder ses repères dans la sphère politique ivoirienne. Le réseau ouattaraiste qui a le genou à terre, est celui d’Adama Bictogo. Tout son malheur est parti de la crise malienne. Lors des négociations dans la crise malienne, Adama Bictogo fait un très bon rapprochement entre lui et la junte du capitaine Sanogo. C’est ainsi que l’homme fort de Bamako lui signifie son souci financier pour s’approvisionner en armements, en vue de faire face à la rébellion. Adama Bictogo lui propose un réseau moyennant diamants et métaux. Sanogo accepte de faire ce deal en clando, avec Bictogo qui arrive même à liquider quelques quantités de pierres. Sanogo s’active alors à s’armer. C’est en ce moment que la pression internationale s’intensifie sur la junte. Entre temps, la Cia suit de près ce deal entre Bictogo et la junte. Cette «Agence» déjà très déçue du pouvoir ivoirien, avec la vente du «diamant de sang ivoirien», fait un rapport accablant sur ce régime. Abidjan est alors dans leur viseur. La Cia saisit donc le Nigéria. C’est la vraie raison du voyage inattendu de Goodluck à Abidjan après la chute de Sarkozy. Chemin faisant, la communauté internationale fait plier la junte par des pressions diverses. Ouattara voulant profiter de la situation, engage une action militaire avec les Frci. Au cours de l’offensive au Mali, un chef de guerre et pas des moindres, et plus d’une centaine d’éléments sont pris sur le théâtre des opérations. Ouattara négocie assidument la libération de cet homme qui est l’un de ses proches les plus directs. Beaucoup de moyens sont donnés à Adama Bictogo, pour les faire libérer. Le capitaine Sanogo profite de son avantage et exige au pouvoir ivoirien plusieurs choses. Abidjan mouillée jusqu’au coup, dans cette affaire cède, pour obtenir la libération de ses hommes en oubliant définitivement l’option militaire. Comme acte bonne foi, le pouvoir exige du capitaine Sanogo la libération du chef de guerre. Les autres devraient être libérés après la signature des derniers accords. Après la signature des accords dans lesquels le capitaine Sanogo obtient gain de cause, ce dernier refuse de libérer les autres prisonniers qu’il détient encore comme preuves. Abidjan qui ne comprenant plus rien, s’informe pour cerner la motivation de la junte à ne plus tenir parole. C’est là que le régime découvre qu’Adama Bictogo n’a pas donné tous les moyens qui ont été dégagés pour le capitaine Sanogo. Dès lors, la présidence ivoirienne se saisit de cette situation et fait un semblant de limogeage avec un faux alibi. Qui à la réalité, n’est qu’une action de charme pour contenter les Usa et la communauté internationale. C’est en ce moment que le réseau Hamed Bakayoko se positionne, en activant ses relations dans la presse et accable son rival. La réaction d’Adama Bictogo ne s’est pas fait attendre. Il donne des éléments précis sur des virements que feraient Hamed Bakayoko verse sur un compte offshore, en Europe depuis huit mois. Et Adama Bictogoa a juré d’avoir la tête de Hamed Bakayoko.

    Une correspondance particulière
    de K.S

Comments are closed.