Table ronde sur le nord: Soumana Sako tire à boulets rouges sur l’ONU

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Soumana Sacko

Les partis politiques regroupés au sein de l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la sortie de Crise(ADPS) et la société civile sont conscients du drame que vit le Mali. Preuve que son Président, le Dr Soumana Sako, ancien Premier ministre de la transition de 1991,s’est longuement prononcé le samedi dernier sur la stratégie de reconquête du Nord du Mali. Sans langue de bois, il a invité le peuple à parler d’une seule voix en vue de faire résistance à l’ignoble campagne dirigée par les milieux obscurantistes. Aussi, le Dr Sako a fustigé comme il se doit, le double langage qualifié de défaitiste de l’Onu qui se soucie très peu de la souveraineté du Mali. Pour lui, le dernier mot appartient au peuple malien lequel doit  faire échec à la stratégie Onusienne.    

La plate forme politique du Mnla, le calendrier des prochaines élections au Mali, la médiation conduite avec amateurisme par le Président Burkinabé et la libération dans les meilleurs délais des régions occupées sont autant de préoccupations pour le peuple malien. Bref, libérer le Nord est le seul hommage à rendre aux Pères de l’indépendance qui se sont courageusement battus pour donner à ce pays ses lettres de noblesse.

« Il s’agit, en ce moment critique où le sort de notre peuple se joue et doit se déterminer, de faire échec à l’insidieuse campagne menée par des milieux obscurantistes et antidémocratiques tendant à jeter l’anathème sur la démocratie, la politique, le politique et les politiques, étant bien entendu que partout et de tout temps, ce genre de campagne de dénigrement qui exploite la misère populaire et le désarroi des citoyens fait le lit du bonapartisme et du fascisme »

Ces propos frappés au coin du bon sens sont du président de l’ADPS, de Dr Soumana Sako au cours de la table ronde sur le nord, initiée par ledit regroupement que l’Hôtel Laico de l’Amitié a abritée le 01 décembre dernier en présence de plusieurs personnalités politiques et de la société civile. En effet, tout est dit sur la crise malienne qui, malheusement, se nourrit au quotidien des maux comme obscurantisme, dénigrement, anathème sur la démocratie et une misère généralisée du peuple.

Comment sortir de cette crise ?

Comment sortir de la crise qui frappe de plein fouet le peuple malien depuis 10 longs et éprouvants mois ? Dans son intervention, le Président de l’ADPS a mis un accent particulier sur le projet de Manifeste pour la nation lequel pourrait aider la Communauté Internationale dans ses prises de décisions.

En effet, ce projet s’articule autour de quatre points essentiels. D’abord, il ’agit du rejet catégorique de la plateforme politique d’autonomie du MNLA. Ensuite, l’APDS se dit défavorable à toute proposition qui privilégierait la thèse qui consiste à organiser les élections avant la libération totale des régions du Nord et le retour de l’Administration et de l’armée malienne dans les zones occupées. Pourquoi ? A  l’ADPS on pense qu’avec l’organisation  des élections est synonyme d’échec sans nom. Car, les élections uniquement dans les régions sud du pays ne  serviront qu’à la partition du pays. Au chapitre des négociations ou du dialogue avec le MNLA et Ançardine, cela est loin d’être l’option de l’Alliance des démocrates et Patriotes pour la Sortie de la Crise. Au contraire, l’ADPS exige des autorités de la transition des mandants d’arrêts internationaux contre les dirigeants du MNLA et Ançardine à cause de graves violations des Droits humains. Enfin, le dit regroupement politique a mis  le médiateur de la Cédéao dans ses petits souliers à cause de  son attitude jugée partisane en faveur des rebelles et de  leurs complices terroristes.

Message du Dr Sako à Ban Ki-moon

A l’ADPS, les leaders politiques ne sont pas tendres avec la Communauté Internationale et surtout Ban ki-moon le Sécrétaire Général des Nations Unies qui ne veut pas d’une intervention militaire pour libérer le Nord. C’est pourquoi dans une déclaration remise à la presse, le Dr Soumana Sako écrit clairement : « Le peuple condamne avec la dernière rigueur le langage défaitiste de certains milieux onusiens qui, au lieu de  mobiliser la Communauté  Internationale pour la restauration rapide de la souveraineté et de l’intégrité territorialele du Mali, Etat membre de l’ONU et membre fondateur de l’Union Africaine font plutôt le jeu des groupes terroristes et séparatistes et servent les intérêts de certaines puissances désireuses de vassalise de L’Etat malien. »,dixit Le Dr Soumana Sako.

Pour le Président de l’ADPS, l’Onu doit jouer franchement son rôle. « S’ils recherchent une solution durable et sans risque à la crise du Nord, Ban-Ki moon et ses conseillers feraient mieux de s’atteler à la démocratisation du Quatar et à désserer l’emprise de généraux corrompus et manipulateurs sur le gouvernement et le peuple algériens », a martelé le Président de l’ADPS. 

A la loupe des leaders politiques de l’ADPS, il  y a lieu de s’inquiéter à cause de certains marchés de dupes et de l’impunité qui plane sur les œuvres sauvages des bandits armés. Ils sont plus que jamais mobilisés, à en croire certains leaders, de porter très haut le drapeau malien et de gagner contre les ennemis de la nation. C’est –à- dire ceux qui ont pris les armes contre le peuple.

Moussa Wélé DIALLO

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5 COMMENTAIRES

  1. mes tres chers frere maliens, comprenons tous le language du dr zoumana sacko, non seulement il es tres bien eduquer, il connais la politique il as appris la politique aussi il es un grand visionnaire pour notre pays et tout le continent. ecoutons le et respectons ses mots a la lettre.

    je le respecte de par sa connaissance et pour sa vision pour notre cher mali. je suis avec lui, car cest bien lui qui as dit aux maliens la verite, et que notre pays a des potentialitees et quil y avais des ressources dhommes integre dans notre pays, qui sont capable de sortir notre pays dans le trous, et il lavis fais.

    nous sommes avec toi dr sacko, ton avis es partager par tout les inteligences, encore merci dr.

  2. entièrement d’accord avec vous mr Tienimango , nos parents , frères et soeurs doivent arrêter de payer les impots , taxes et autres .
    pourquoi devrions nous prendre àcharge des vauriens qui refusent de faire leur boulot .
    vive la revolution .

  3. chers maliens ne payez plus vos impots jusqu au jour ou les fuyards de kati prendront la route du nord…..ne jettez plus votre argent par la fenetre ..donnez vos impots aux centres qui reçoivent les enfants de la rue ou les personnes ages……au mali nous avont plus une raison de croire aux mensonges de dionkiss cmd et le miserable soulard de kati..

  4. Soumana Sacko , quand on a vu le comportement honteux des soldats maliens il y a quelques moi ,et maintenant le comportement du trio Dioncounda – CMD et Sanogo qui se foutent du Nord comme de leur première paire de tongues et dont la seule ambition c’est l’election de 2013 , alors oui l’ONU a des raison de s’inquieter . Quand çà ne va pas ,vous compter sur l’ONU et les ONG pour vous venir en aide !!!

  5. Bonjour,
    Merci pour tous ceux qui contribuent à la recherche d’une solution au Mali.

    Une médiation n’est pas facile en ce sens qu’elle exige l’impartialité envers les parties prenantes mais aussi le respect des droits de l’homme (aspect humanitaire).

    Sur le plan de l’impartialité, vu le rôle de médiation de la CEDEAO dans la crise Malienne, que Blaise Compaoré joue, devait-il aider le Chef du MNLA ?

    En l’ayant aidé, il a été partial (sans souci d’équité ou de justice) et son geste a été mal interprété par la communauté internationale et par la plupart des Maliens.

    Sur le plan des droits de l’homme, en cas de guerre, celui qui tombe sur le champ de bataille doit être soigné, c’est, peut-être, cet aspect humanitaire que Blaise Compaoré a considéré pour sauver le Chef du MNLA. Je pense que c’est la raison qu’il a invoquée.

    Concernant cet aspect, droits de l’homme, il devait aussi considérer les violations des droits de l’homme qui sont faites au Mali et prendre position publiquement.

    Sur cet aspect, la CEDEAO, qui l’a choisi comme médiateur, a publiquement condamné les crimes et exactions commis au Nord Mali par les groupes armés (MNLA, Ansar Dine, MUJOA, AQMI, …).

    Devait-il aussi le faire publiquement ? En tout cas, ce geste aurait permis de calmer certains Maliens.

    C’est, en partie, à cause de tous ces éléments et la lenteur du processus de dialogue et négociations entre parties prenantes (compte tenu du fait que la libération, tant attendue, du Nord Mali, n’est toujours pas faite) que la médiation dans la crise au Mali, par Blaise Compaoré, commence à être décriée par certains Maliens.

    Malgré tout, sachant que le processus est démarrée depuis longtemps et doit, en principe, se terminer bientôt, pour fin décembre 2012 d’après le souhait de Ban Ki-Moon, il serait judicieux, pour gagner du temps, de laisser Blaise Compaoré terminer ce qu’il a entrepris.

    Ceci d’autant plus :
    – qu’il connait bien le dossier,
    – qu’il a appelé les Maliens et les groupes armés, MNLA et Ansar Dine, pour des rencontres à partir du 03 décembre 2012,
    – que si les Maliens constatent que la médiation est partiale, ils pourront le dire dès les premières rencontres,
    – qu’on perdra un temps énorme à l’écarter pour prendre un autre médiateur, compte tenu de l’urgence de la situation au Mali et du fait que la durée de la transition est écourtée.

    En cas de choix d’un nouveau médiateur, la transition sera sûrement allongée, ce que ne souhaite pas beaucoup d’acteurs et surtout les Maliens. Ces derniers souhaitent que leurs souffrances soient abrégées et qu’une solution durable à la crise soit trouvée.

    Du côté de l’Algérie, les annonces sont faites pour intervenir aussi dans la médiation.

    Les Maliens doivent garder patience en attendant l’issue des négociations entreprises, par Blaise Comparé ET l’Algérie, entre le Mali et les groupes MNLA et Ansar Dine, au risque d’un retour en arrière qui fera que la crise s’enlisera pour longtemps.

    Cette médiation de la CEDEAO, faite par Blaise Compaoré, et son Ministre des affaires étrangères qu’il ne faut pas oublier, sera plus EFFICACE si :
    – une cohérence et une synchronisation réelles existent avec celle entreprise par l’Algérie et les efforts au niveau international pour aider à trouver une solution à la crise au Mali (ce que fait l’UA, l’UE, la France, Prodi et l’ONU),
    – elle est inclusive et ouverte aux communautés du Mali n’acceptant pas le terrorisme.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail: [email protected]

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