Suspicions, accusations pour mauvaise gestion au sein des responsables du FDR et d’ailleurs : Me Kassoum Tapo crache ses quatre vérités

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Acharnement contre un acteur politique ? Coups bas d’adversaires politiques ? Animosités sur fond de règlements de compte pour écarter un avocat dont les ambitions politiques sont à peine cachées ?  Les raisons des suspicions pour indélicatesses imaginées ou avérées à la tête de la CENI en 1997 ? Des questions fusent par rapport à certains actes posés au sein du FDR dont est victime l’honorable Me Kassoum Tapo. Celui qui a été récemment contraint à démissionner de son poste de porte-parole du Front anti-putsch affirme haut et fort qu’il ne ” quittera ni sa maison ni la scène politique ! Que ceux qui souhaitent cela trouvent autre chose… “. Il est ” en paix avec sa conscience “. C’est au cours d’une conférence de presse animée samedi 8 septembre dans sa résidence de Titibougou que  cet avocat qui a fait dix ans au barreau de Paris, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Mali, ancien président de la CENI et député élu à Mopti a livré sa part de vérité.

Le conférencier a rappelé brièvement les raisons qui l’ont poussé à démissionner de son poste de porte-parole du FDR. Elles sont liées à des incompréhensions et à des suspicions diverses de la part de plusieurs de ses “camarades“. Ces suspicions ont commencé par des dénigrements et des désapprobations publiques et ont  culminé, aux dires de Me Tapo, avec des accusations que ces camarades ont portées auprès du Premier ministre sur des prétendues mauvaises gestions dont il se serait rendu coupables lorsqu’il dirigeait la commission électorale nationale indépendante(CENI) en 1997. Pour de supposés marchés gré à gré qu’il aurait passés à la tête de cette institution sous l’autorisation d’un décret signé par le Premier ministre d’alors, Ibrahim Boubacar Kéita. Par rapport à toutes ces accusations, Me Kassoum Tapo a éclairé la lanterne des journalistes avec des détails édifiants. Morceaux choisis. ” Le lundi 13 août aux environs de 18 heures en rentrant chez le président de la République, Amadou Koïta, secrétaire du FDR, m’a informé qu’un journaliste de RFI me cherchait frénétiquement….

“Certains de mes camarades, qui pensaient peut-être que j’avais envoyé mon CV pour quelque strapontin ministériel, ont poussé la malveillance jusqu’à aller remettre au Premier ministre la copie du décret de février 1997 autorisant la CENI de l’époque… à passer de gré à gré les marchés des opérations électorales. Ce fameux décret que certains leaders du défunt COPPO… brandissent depuis plus de 15 ans maintenant, constituait-il à leurs yeux, quelques éléments de preuve de culpabilité ou de présomption de malversations à mon égard ? Ledit décret ne constitue-t-il pas plutôt un moyen légal pour moi de me mettre à l’abri de toute incrimination ou de toute poursuite éventuelle relativement à la passation des marchés de la CENI ? L’ai-je jamais invoqué ? IBK, Premier ministre de l’époque, homme d’Etat s’il en fût dans ce pays, aurait-il jamais initié ce décret si les circonstances d’urgence exceptionnelle de l’époque ne l’eussent exigé pour la réussite de notre mission dont dépendait la survie même de nos institutions ? Mais malgré le bénéficev de ce décret et, sur l’exigence du questeur de l’époque, Madani Traoré, Inspecteur des finances émérite respecté par ses pairs au ministère des finances, tous les marchés importants de la CENI ont été passés par appel d’offres. Ils ont tous été attribués aux mieux disants et je n’ai pas souvenance d’avoir enregistré une seule contestation de la part des différents soumissionnaires. Croyez bien que, s’il y avait eu malversations, surfacturations, ou autres procédés malhonnêtes dont je ne suis pas familier n’ayant jamais eu auparavant à gérer de marchés publics, nos adversaires ne nous auraient jamais fait aucun cadeau. Or, tous les marchés de la CENI ont été attribués par sa plénière avec la participation de tous ses membres y compris ceux de l’opposition de l’époque et je ne me souviens pas d’une seule désapprobation. Bien au contraire, en tant que président, j’ai eu à rescinder certains marchés, dont celui des bulletins, des cartes et des imprimés électoraux attribués sur appels d’offres à Graphique industrie pour un montant de 2 800 000 000, que j’ai ramené à 2 milliards… Avant ma prise de fonction de président de la CENI, j’avais fait filmer ma résidence actuelle, également parue en photo dans un numéro de l’époque de Jeune Afrique, résidence qui fait l’objet de toutes les convoitises et me vaut les jalousies de la part de ceux qui n’ont jamais connu le bonheur de construire… Non je ne quiterrai ni cette maison ni la scène politique!…”

Bruno D SEGBEDJI

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