Suspension du maire de la commune VI : Faut-il abattre Alou pour son appartenance politique ?

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L’adversité politique prend-t-elle le dessus sur l’intérêt général en République du Mali ? On est tenté de poser la question. En effet, après avoir bataillé dure contre le maire de la Commune VI, Alou Coulibaly dans les tribunaux, le pouvoir en place vient de le suspendre pour des raisons que l’intéressé même ignore. L’obligeant ainsi à mettre trêve à ses belles touches de développement dans la commune.

La nouvelle est tombée mercredi par le ministre du Commerce, de la Concurrence et Porte-parole du gouvernement, Abdoul Karim Konaté. Il s’agit de la suspension de l’élu de l’URD pour trois mois. Le pouvoir, comme à ses habitudes, n’a pas officiellement informé l’intéressé. Mais les réseaux sociaux sont pris d’assaut par la nouvelle. La suspension est-elle prise en contre l’autorisation du maire délivrée au célèbre chroniqueur, Mohamed Youssouf Bathily, alias Rasbathis ou récemment celle du meeting de Moussa Sinko Coulibaly sur le terrain de Mangnambougou ? En tout cas, les observateurs s’interrogent jusque-là sur les raisons de la sanction gouvernementale infligée contre un jeune maire qui est en train de se faire remarquer en matière de la gouvernance locale dans la capitale.

Mais une chose est sûr : l’autorisation octroyée au général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly semble la principale motivation. En effet, après l’annulation de son meeting au stade du 26 mars, Moussa Sinko Coulibaly avait sollicité le conseil communal pour terrain de Mangnambougou. Comme tous citoyens imbus des principes démocratiques et de la liberté d’expression, le maire de la Commune VI, Alou Coulibaly a autorisé Moussa Sinko Coulibaly. Cet acte administratif ne serait pas apprécié par le gouvernement. Puis que, selon les indiscrétions, les commissariats avaient reçu l’ordre d’interdire Moussa surtout les espaces publics. Aux dires d’un commissaire de la commune VI, le maire a défié l’autorité.  Et ce dernier a même confirmé que le maire sera sanctionné dans les jours à venir. Une semaine après, la sanction annoncée est intervenue. Ne devrait-il pas donné l’autorisation à Moussa Sinko Coulibaly ? Ne méritait-il pas la liberté d’expression ? Faut-il abattre Alou pour son appartenance politique ?

Autant de questions qui suscitent de réactions auprès de l’opinion. Mais s’il s’avère que l’autorisation de  Moussa Sinko Coulibaly est la raison principale, le gouvernement a profité pour abattre le maire.

Pour rappel, depuis l’installation du maire de la commune VI et l’élection de ses adjoints, après avoir une énième fois échoué dans ses tentatives de devenir 2e adjoint au maire chargé des questions domaniales, Baba Sanou, préoccupé par la défense de ses intérêts personnels,  tentait désespérément de rallier à sa cause des conseillers municipaux dans le seul but de détourner l’actuelle équipe de sa noble mission de s’occuper des préoccupations des populations. De l’intimidation aux menaces en passant par toute sorte d’actions indignes de responsables de son rang, ce vieux politicard, d’une race en voie de disparition, à la mairie depuis 20 ans, n’est prêt pour personne à s’inscrire dans une dynamique collective pour le développement de sa commune. Il s’est adressé directement au Gouverneur du district de Bamako, instruit Amy Kane de suspendre le Maire.  Dans cette aventure, il a colporté des mensonges éhontés au gouverneur dans le seul et unique but de nuire au Maire, il se couvre de son manteau de membre du parti au pouvoir pour donner des instructions au Gouverneur. Malheureusement, le gouvernement est tombé aux influences des oiseaux de mauvais augure du parti au pouvoir.

Le pouvoir a-t-il piqué une crise de jalousie sans nom face aux très nombreuses  réalisations en cours notamment celles relatives aux opérations d’assainissement, d’accès à l’eau potable et les réhabilitations des quartiers de Sénou et de Yirimadio, toute chose qui prouve le dynamisme de la nouvelle équipe sous la direction éclairée du jeune Maire, qui a d’ailleurs reçu les honneurs du Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable pour toutes les initiatives locales en faveur de l’assainissement lors de la campagne nationale dédiée à la propreté  de Bamako.

Le bilan flatteur d’un jeune aux mains bien faites !

La Commune VI du district de Bamako est aujourd’hui à la croisée des chemins. Avec l’arrivée d’une nouvelle équipe chapeautée par le plus jeune maire du district de Bamako, Alou Coulibaly, la Commune change de cap. L’arrivée des investisseurs et les chantiers en cours sont en train de transformés cette Commune vers un développement inclusif. Parmi les chantiers, il est notable aujourd’hui  des opérations d’assainissement, d’accès à l’eau potable et les réhabilitations des quartiers de Sénou et de Yirimadio, toute chose qui prouve le dynamisme de la nouvelle équipe sous la direction éclairée du jeune Maire, qui a d’ailleurs reçu les honneurs du Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable pour toutes les initiatives locales en faveur de l’assainissement lors de la campagne nationale dédiée à la propreté  de Bamako.

La mairie de la Commune VI a été l’une des rares à avoir investi dix millions de F CFA dans l’acquisition de matériel, et plus de 20 millions pour les ramassages des dépôts d’ordure de transit vers les dépôts finaux. La gestion calamiteuse du foncier héritée par la nouvelle équipe municipale est l’œuvre de l’ancienne équipe dont ce dossier se trouve à la justice. Puisque elle a fait du processus de réhabilitation de Senou des plus dangereux et des plus compliqués de Bamako: Senou est devenu une bombe foncière. Les efforts personnels financiers et matériels fournis par le Maire et certains membres de son équipe pour relancer les travaux de réhabilitation de Senou ont été salués par tous: les membres du comité de réhabilitation du quartier peuvent en témoigner.

Le quartier de Yirimadio est entrain de bénéficier des mêmes efforts pour redresser parfois des situations peu honorables, et ce, au nom de la continuité de l’administration et dans l’intérêt des populations de la commune VI. L’heure n’est pas au bilan, les actions déjà entreprises sont visibles et bien appréciées par les populations. Plusieurs actions et réformes sont en cours d’application dans les domaines de l’assainissement, le foncier, en un mot, dans les secteurs de développement.

200 millions injectés dans le développement !

Près de 200 millions ont été investis: 4 forages d’eau dans les quartiers Yorodiambougou, Sénou, Dianeguela et Niamakoro, l’accès à l’éclairage public dans certains secteurs de Sogoniko, le ramassage des ordures à Yirimadio, les travaux de réhabilitation de Sénou et Yirimadio, le recasement des déguerpis de Niamakoro-Diallobougou etc…

Pour le conseil communal, ce projet de partenariat de réalisation de série de forage contribue non seulement au bien-être des populations démunies en Commune VI, mais aussi à l’atteinte des objectifs des engagements du conseil communal qui a pris, il y a dix mois, solennellement l’engagement en ces mêmes lieux de se battre à la mairie pour les intérêts des populations les plus défavorisées, notamment la mise en œuvre des initiatives locales qui favorisent l’emploi des jeunes, la protection sociale, l’accès équitable à la justice pour tous les citoyens, la santé et l’éducation. Bref, les services sociaux de base.

Pour rester dans cette dynamique, le maire appui la Coordination des associations et groupements des commerçants détaillants et d’artisans de la Commune VI, pour initier une foire d’exposition rue marchande à Magnambougou. Cette première édition lancée le samedi 23 décembre a pris fin le mardi 2 janvier. Elle a une soixantaine de commerçants détaillants et artisans d’être au contact des clients en cette fin d’année. Le président de la Coordination des associations et groupements des commerçants détaillants de la Commune VI, HarberMaiga, a fait savoir que la foire répond le souci de créer un cadre d’échanges et de recréation pour les populations de Bamako en complément des festivités de fin d’année. « C’est une première fois avec la mairie de la Commune VI, mais l’évènement s’inspire d’un constat de long date. Comme d’autres initiatives, elle va augmenter substantiellement le revenu des commerçants », a-t-il expliqué, ajoutant que compte-tenu des moyens limités, la commission d’organisation s’est contentée d’aménager une soixantaine de stands. Déjà, au regard de l’engouement auprès de l’initiative, nous envisageons de l’inscrire dans la durée, dit-il.

Perspectives

Dans le chapitre de la gouvernance locale, le conseil communal est sur un programme de renforcement de sa présence à travers les dix quartiers de la commune. Après l’inauguration du centre secondaire d’état civil de Missabougou, le conseil s’attèle à mettre à la disposition des quartiers de Dianéguéla, Niamakoro et les logements sociaux des centres secondaires en 2018.

Andre Traoré

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Selon la loi No95034/ANRM DU 12 AVRIL 1995 à son article 42, le maire peut être suspendu de ses fonctions par arrêté motivé du ministre chargé des Collectivités territoriales pour une durée qui ne peut excéder trois mois. Il peut être révoqué par décret motivé pris en Conseil des ministres. Dans les deux cas il est admis préalablement à fournir ses explications écrites.

    La suspension du maire Alou coulibaly qui avait donné un visa à sa maîtresse pour la France en l’a faisant passé pour une conseillère est légale et légitime. Un pays ne peut pas prospérer dans le désordre. Et les élus locaux doit être les dépositaires du respect des lois en vigueur dans le pays. Mais si ces élus transgressent la loi pour des intérêts politiques il faut leur montré que c’est la loi qui l’a instauré qu’il n’est pas au-dessus de cette loi.

    Nous sommes avec cette suspension et saluons le réveil des autorités à remettre l’ordre dans le pays. Que tous les fauteurs de troubles subissent la rigueur de la loi. Ils chanteront toujours être victime d’une cavale politique mais on s’en fout. Comme on le dit quand tu veux égorger le cabri il ne faut pas regarder son visage. Il doit répondre des ses malversations.

  2. Je pense que le moment est mal choisi mais le maire a été suspendu pour trafic de visa et après une plante de l’ambassade de france

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